Partie 34

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Je me suis retournée vers lui et j’allumais la lumière du chevet qui était derrière son dos. Il était en train de me fixer. Les yeux brillants, comme lorsqu’il ressent un sentiment intense et j’ai toujours ce trouble qui me dominait lorsque je croisais ce regard. Nous nous regardâmes pendant quelques minutes sans rien dire, le silence prenait place dans la chambre. Il me prit une mèche et l’enroulait à son index tout en me dessinant des formes sur mon épaule. Du revers de sa main, il caressait mon bras et lorsqu’il me captura de son regard j’y ai lu tout le désir qu’il pouvait avoir pour moi :

« T’as dit quoi ? »

« J’ai dit quoi ? »

« Non mais répète »

Il passa sa main sur sa barbe et répéta doucement :

« J’ai dit amour »

« Pourquoi ? »

Il me rapprocha de lui et me dit dans un sourire :

« Embrasse-moi d’abord »

Il fit cette moue qui me faisait craquer en me regardant dans un regard sois disant innocent et sans attendre je pris ses lèvres avec les miennes et je l’embrassais fougueusement. Il rapprochait mon corps vers le sien et mettait sa main sur mes cheveux. Sans savoir pourquoi, mon corps lui appartenait à la seconde où il posait ses mains sur moi. Je perdais tous mes moyens.

Il interrompit le baiser et me chuchota à l’oreille :

« Parce que je t’aime »

Puis il reprit mes lèvres et me pressa contre lui …

****

19h00 : Chez mes parents.

Adam était avec les hommes et quant à moi j’étais avec les femmes. Djamila et Samira mes belles-sœurs étaient aussi présentent ainsi que la fille à Samira Kamélia et son fils Rayan. Ma belle sœur Sihem n’avait pas pu être présente car son enfant était malade mais Karim en revanche était présent et il ne voulait pas tarder à rentrer. Il appelait 10 fois en une heure pour demander si ça allait et il avait l’air angoissé on aurait dit le jour où sa femme allait accoucher. La porte du salon donnait à celle de la cuisine où nous étions installées.

« Alors Djamila c’est pour quand ce mariage ? »

Djamila sortit de ses pensées et sourit à Amel :

« Eh bien dans quelques mois encore, on voulait le faire plus tôt mais entre-temps on a pas trouvé le bon appartement donc on a préféré repousser la date … »

« Oui c’est mieux. »

Samira se retourna vers moi et me dit :

« Et toi Aliya à ce que je vois c’est l’amour fou entre mon frère et toi »

J’ai rougis comme une pivoine et je lui répliquai avec nonchalance :

« On peut dire que ça se passe bien hamdoullah »

« De toute façon vous étiez fait l’un pour l’autre. »

Ma mère se leva avec ma belle-mère et elles allèrent servir le thé aux hommes.

Samira voyant que ma mère n’était plus là me dit à voix basse avec conspiration :

« Tu sais qu’à l’époque je le grillait en train de regarder par la fenêtre. J’lui disais : Aha tu guettes qui ? Et il se retournait énerver en m’insultant. Quand je regardais par la fenêtre je te voyais toi avec tes copines du quartier. »

Je n'y croyais pas.

Djamila continua en rigolant :

« Pas la peine de faire cette tête c’est vrai. Et j’en suis sur qu’il t’a déjà dit : j’vais pas te mentir Aliya je te calculais pas à l’époque ou un truc du genre. »

Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant