Partie 36

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Il devait être 5h du matin lorsque je me suis éveillée subitement. Je m'étirais longuement et je regardais Adam dormir paisiblement. Il devait être fatigué, et je l'étais aussi mais je me suis levée pour me laver. Doucement je bougeais du lit pour me diriger vers la salle de bain et me rincer rapidement, puis je fis mes ablutions, pour remercier Dieu de tous Ses Bienfaits. Pour être reconnaissante de tout ce qu'Il m'a donné grâce à la patience et à la persévérance. Je voulais prier pour ce mari si attachant et si aimant. Prier pour mes frères et soeurs, pour mon père et ma mère, ma belle mère et mon beau père, pour mes amies et mes ennemies. Je voulais prier pour l'humanité toute entière. 

Une fois la prière faite je me sentais apaisée et plus sereine. Je restais sur le tapis de prière pendant un temps indéterminé. Je méditais simplement. Au loin, l'appel du muezzin se faisait entendre et de longs frissons me prirent toute entière. Je me relevais et j'ouvris la porte fenêtre délicatement, et je sortis à la terrasse pour fermer les yeux et tendre mon oreille. En France, il n'y avait pas ce privilège, mais ici si, alors j'en profiterais ces deux semaines à me réveiller tôt et graver ces moments dans ma mémoire. Une fois l'appel fini je suis rentrée dans la chambre et Adam n'étais plus à son lit mais était à la salle de bain. J'attendis qu'il finisse et il sortit les yeux gonflés par la fatigue. Lorsque je le vis, un sentiment indescriptible me toucha au plus profond de moi même. Je me suis levée, je l'ai pris dans mes bras et j'ai murmuré :

" Mon amour ..."

Il était surprit au début car je ne lui avais jamais donné de surnom affectif, mais une fois le choc passé il me serra plus tendrement et me fit une bise au front. Je me décollais à lui et derrière son tapis j'étendis le mien et nous priâmes ....

******

Le Marché de Louxor : 15h00.

Hassan avait absolument tenu à ce que nous faisons un tour à ce marché et je dois dire que je ne suis pas déçue par le vague choix que nous avons sur les épices. J'aime beaucoup cuisiner et avoir autant de choix pour moi c'était un mini Paradis. Les marchands criaient à rompre les tympans des clients, c'était la loi du plus grand crieur. Je me suis arrêtée à un stand et Adam était un peu plus loin, il n'aimait pas les marchés. En fait il n'aimait rien c'était aussi simple que ça. 

" Ma houwa taklif ?" ( quel est le prix ? ), demandai-je au marchand.

Le marchand me regarda avec suspicion et me lança :

" Elf giné "

Mais il est fou !

" Choukrane" (merci), lui répondis-je et je suis partie. Je l'entendais crier mais je ne l'écoutais pas et je regardais où était le groupe. Ça va il n'était pas loin. Adam était assis dans un banc avec un vieillard et il essayait d'entamer une conversation. Je me suis retournée vers ma droite et je vis un marchand de tissu. On se croirait dans un marché des 1001 nuits. Vraiment c'était impressionnant, dommage que les marchands avaient cette tendance à augmenter le prix lorsqu'ils voyaient des étrangers. Je pris un morceau de tissu topaze entre mes mains et je caressais la texture. Une femme qui avait placé un foulard sur son visage en laissant apparaitre que ses yeux était la vendeuse. Elle me regardait d'un regard perçant, ses yeux étaient soulignés de khôl et lui donnaient un air oriental irrésistible. Derrière ce voile on remarquait une jeune femme à une extrême beauté. De ses doigts fins elle me pris le tissu de mes mains et me dit :

" Ileyk rab'ine guiné" ( pour toi 40 guinés ).

Je regardais ma bourse et je comptais mon argent. J'étais vraiment sous le charme de ce tissu. Je le voulais pour moi. Pour que je puisse me faire coudre une belle robe. Voyant que j'hésitais elle me dit :

Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant