Le lendemain : au lit.
Je me réveillais paresseusement couchée sur le ventre du lit en m’étirant. La lumière m’aveugla et je clignais des yeux plusieurs fois avant de les ouvrir complétement et de rencontrer directement le regard d’Adam. Il me scrutait et me dévisageais avec intensité tout en passant son doigt sur mon dos pour m’effleurer. Peu à peu, les évènements de cette nuit me revenaient et mes jouent s’empourprèrent vivement.
La honte, cette nuit c’était pas moi ce n’était pas possible ... Comment j’ai pu me lâcher à ce point ? Je voulais disparaître tout de suite dans un petit trou de souris et lobotomiser le cerveau d’Adam. Quand j’ai rencontré le regard d’Adam j’ai retourné ma tête, c’était trop gênant, trop embarrassant et trop récent pour supporter.
« Aliya … »
Et voilà je rougissais encore plus, la façon dont il l’avait dit me faisait encore rappeler la veille, c’était dit avec tant de tendresse et d’affection qu’on aurait dit une douce mélodie. Je ne bougeais plus, et j’étais crispée quand je sentis qu’il me caressait l’épaule et parsemais de ses lèvres, des petits bisous partout sur mon dos. Il me retourna en me prenant par l’épaule et j’ai dû soutenir son regard, je n’y arrivais pas alors je baissais mes yeux, mais il me releva le visage et me pris mes lèvres tendrement, délicatement, doucement. Au début, j’étais passive, puis, peu à peu la même passion de cette nuit embrasait tout mon corps. Après un long baiser il retira ses lèvres et me dit :
« Ca va mieux ? »
J’ai hoché la tête timidement et il rigola d’un rire franc. J'espère que je pue pas de la bouche ...
« C’est mignon. »
« D…De quoi ? », bégayais-je.
Il se retourna et me montra son dos, il était martelé de griffes. Mon Dieu … J’ai pas pu faire ça !
« Entre la Aliya de cette nuit et de maintenant ben je trouve mignon le changement. »
Ya wiliii.
Je me suis relevée et passais un drap autour de moi, mais une vive douleur se fit sentir et je fronçais les sourcils. Ca faisait vraiment mal. Adam se releva et m’arrêta puis il me fit une bise sur le front :
« Reste ici je reviens, bouge pas beaucoup ça partira »
Je voulais lui dire : tout ça c’est à cause de toi espèce de ... ! Mais je me suis ravisée et je me suis recouchée. Adam me fit un autre bisou et m’enlaça avec possessivité, ça m’a vraiment ému et même si j’étais encore un peu gênée je lui fis un baiser au cou, il frissonna et ça lui avait fait bien plaisir.
« Bouge pas hein. »
Je voulais lui dire : comment tu veux que je bouge avec cette douleur ? Mais je me suis encore ravisée … Pour toute réponse je hochais la tête puis me retourna sur moi même. Il se leva et alla se doucher. Avec mon pied, j’ai pris ma nuisette et je l’enfilais rapidement ce qui me coûta un effort surhumain.
J’entendais dans la cuisine Adam, la porte d’entrée se claquer, puis s’ouvrir quelques minutes plus tard. Un verre se brisa, Adam jura, le téléphone sonna, il ne décrocha pas, l’odeur du café arriva jusqu’à chez moi et enfin Adam dans « notre » chambre me rejoignait un plateau dans ses bras. Il s’approcha délicatement en faisant attention à ne pas se prendre le tapis ou trébucher malencontreusement au risque de tout faire tomber. Il y avait deux croissants au chocolat, un peu de confiture, deux biscottes un verre de jus d’orange et une tasse de café. Doucement je me suis adossée contre le lit et je lui souris, son attention me toucha au plus profond de mon être. Il pouvait être si adorable, si doux, si prévenant que des larmes montèrent subitement à mes yeux et je m’efforçais de lui rendre son sourire. Il s’en est aperçu et posa le plateau sur la table de chevet puis il prit place à mes côtés :
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Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?
Aktuelle Literatur« Tout chez toi ne peut que m'agacer, j'aurais aimé ne jamais te rencontrer mais pourquoi ne quittes-tu pas mes pensées ? » Écrite par : @Aliya_b Publiée en décembre 2014. ✨