« Samira devine quoi ? »
« Quoi ? »
« Non mais devine ! »
« Aliya je suis naze, je viens de me réveiller de ma sieste j’ai pas envie de jouer à Cluedo »
« Ok. Bon : je vais en … »
« En … ? »
« ALEXANDRIE AVEC ADAM ! »
A ce moment j’ai entendu que Samira coupait son souffle.
« T’es sérieuse ?! »
« Ouais ouais ouais », répondis-je en regardant mes ongles, fière.
« Mais la chance que t’as Aliya ! Tu vas enfin voir Cléôpatre haha ! »
J’ai pouffé de rire et je marchais dans tout notre appartement tellement j’étais contente. Adam a prévu le voyage la semaine prochaine, et finalement j’ai arrêté mon taf pour l’instant. J’étais diplômée je trouverais un autre moins « à plein temps » car je n’arrivais pas à joindre les deux bouts. Rentrer tard, partir tôt, préparer à manger, faire le ménage, être en forme au boulot, c’était trop demandé et puis on vivait aisément avec une paye pour l’instant.
« Et alors ta grossesse ça se passe comment ? »
« Bah pour l’instant ça va c’est un petit œuf il fait pas de mal ! J’ai l’échographie dans deux semaines et je connaitrais peut être son sexe »
« Oua tu m’enverras un message pour me dire il a quoi comme sexe le petit monstre hein »
« Ta race c’est toi le monstre ! », répliqua-t-elleen rigolant.
Je regardais par la fenêtre et je vis que la voiture d’Adam était garée. Il devait monter les escaliers peut-être. Samira parlait, parlait mais mon esprit était ailleurs. Je repensais à tout, aux épreuves, au mariage fondé sans amour, à la conviction de toute ma famille qu’il finira heureux malgré tout. A Adam au début, à Adam maintenant. Au voyage de noces qui se préparait en Alexandrie. Il avait même réussi à savoir l’endroit que je convoitais sans même lui avoir dit.
« Allô Aliya ? Allô ? T’es là ? »
Je fus interrompue dans mes pensées par les cris de Samira.
« Oui oui je suis là »
« Vas-y c’est quoi ma dernière phrase ? »
« Adam il est venu je dois faire à manger ! »
« Non c’était pas ça ! »
J’entendis la porte s’ouvrir. Je ne voulais pas encore me retourner.
« Non mais c’est vrai ! Bisou ma chérie je te rappelle plus tard. »
« Très bien, t’es trop amoureuse et tu deviens étourdie ! Je t’envoie un message pour te dire quand on se voit avant que vous vous enfuyez »
Et nous raccrochâmes. J’avais toujours le dos tourné et j’attendais qu’il vienne … mais il n’était pas venu. Je me suis retournée d’un coup et je le voyais adossé à la porte les bras croisés. Il était en train de me regardait depuis un moment avec un sourire de coin. Je me suis rapprochée de lui :
« Pourquoi tu restes devant la porte ? »
Il me regardait avancer et lorsque je fus à quelques pas de lui il m’attira vers lui.
« Parce que j’aime bien quand tu mets ce short »
« Et alors ? »
« Et alors j’aime bien te voir de dos avec »
J’ai froncé les sourcils quelques secondes puis j’assimilais de quoi il venait de faire allusion, et j’écarquillais les yeux. Il ria :
« C’est bon, fait pas la petite offensée ! »
Et il me porta en m’embrassant. Il me posa sur le bar en marbre sans interrompre le baiser … Après quelques minutes je voulais le regarder dans les yeux et lire ce que j’y voyais. J’aimais faire ça avec lui car c’était dans ces moments qu’il était le plus expressif. J’ai décollé mes lèvres des siennes et j’ai reculé ma tête vers l’arrière afin de le voir. Il avait encore les yeux fermé et après quelque temps il les ouvrit. Il avait les larmes aux yeux, mon cœur tambourinait comme à chaque fois que je croisais ce regard.
« Pourquoi ? »
« D…De quoi ? ». Il bégayait, et il baissa la tête en souriant puis il hochait la tête et la posa sur ma poitrine en me serrant fort. Comme un bébé…
Je passais ma main sur ses cheveux et sa nuque tout doucement. Il dessinait des ronds dans la peau de mon dos et j’en avais la chair de poule, c’était un moment magique. Qu’est-ce que je serais sans lui ?
« Est-ce que tu m’aimes ? », demanda-t-il.
Je suis descendue du bar et il se décolla à moi. Pourquoi cette question ?
« Pourquoi tu me demandes ça ? »
« Comme ça, tu me le dis pas souvent … »
Il me faisait craquer à être aussi vulnérable… Mais je voulais le laisser dans son adorable petite psychose encore un peu … Je m’avançais vers le canapé et je balançais mes hanches.
« Ah … »
Il s’énerva.
« Oh Aliya j’te parle ! »
Sans me retourner je me suis installée au canapé et je pris la télécommande. Je zappais quand Adam se planta devant moi.
« Pousse toi je veux regarder la télé »
« Mais j’t’ai posé une question ! »
« Ah bon ? »
Il s’accroupit et me secoua :
« Arrête de faire comme ça je t’ai posé une question ! »
Je l’ai regardé droit dans les yeux et je lui ai dis :
« Bien sur que je t’aime Adam »
Il se releva puis s’installa à mes côtés, agaçé.
« Et il ta fallut tant de temps franch… », il ne continua pas sa phrase que je l’ai arrêté avec un bisou.
« T’es bête des fois … », dit-il plus doucement.
J’ai souri à sa remarque quand son téléphone sonna. Il le sortit de son téléphone et sur l’écran j’y ai lu : Stéphanie. Alors là …
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Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?
Ficción General« Tout chez toi ne peut que m'agacer, j'aurais aimé ne jamais te rencontrer mais pourquoi ne quittes-tu pas mes pensées ? » Écrite par : @Aliya_b Publiée en décembre 2014. ✨
