Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?

After-Chronique 4

La réconciliation de la mini dispute précédente se fit comme d'habitude sauf que cette fois j'avais arrêté de le bouder pour rien et on a décidé d'avoir une grosse discussion. Une discussion sur tout est rien, sur ce qui n'allait pas et sur ce qui allait. Je crois que depuis ce jour, tous deux avons vraiment grandi, avons vraiment pris conscience de la vie de couple : tout se passait dans la communication. L'important était donc de se comprendre mutuellement, une fois que cela était acquis (et ce n'est pas chose facile) on pouvait espérer une vie conjugale avec plus de hauts que de bas.

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Octobre 2012. Automne.

3 ans après mon mariage, j'étais une femme bien dans ma peau, comblée et heureuse. Adam et moi étions toujours aussi amoureux l'un de l'autre comme si on se connaissait depuis une éternité. Cette sensation de connaitre l'autre était indescriptible, je savais décrypter ses colères, lorsqu'il était ému ou bien le calmer lorsqu'il disjonctais. Il a toujours été un homme pas assez ouvert sur son visage, il a toujours su cacher ce qu'il ressentait. Raison pour laquelle j'ai pris du temps à comprendre qu'à l'époque il m'aimait vraiment. Maintenant qu'il était mon tout, je savais comment il fonctionnait ce qui nous a permis de bien avancer dans notre couple. Quant à lui, il me connaissait et lisait en moi comme dans un livre ouvert.
Faire chambre à part était devenu impossible durant nos engueulades, le besoin physique de l'autre était vraiment impressionnant. Je vous mentirais si je vous disais que tout est rose, non tout n'est pas rose mais la première année de mariage était vraiment pour moi la plus difficile. Maintenant qu'il avait plus ses parents il lui arrivait de temps en temps de se retirer et de se renfermer pendant quelques temps. Je le comprends tout à fait.

Je travaillais en tant que téléopératrice pendant un court moment et j'avais arrêté mes études, même si Adam gagnait bien je n'arrivais pas rester évasive. Un moment, il y avait une routine qui s'était installée, je rentrais dans les alentours de 20h00 et lui un peu plus tôt vers 19h comme d'habitude. On ne partageais plus vraiment beaucoup d'activités car le temps n'était plus là.
J'en avais donc assez et j'avais décidé de nous prendre un week-end tous les deux en essayant de voir nos emplois du temps. Samira ma copine de toujours, avait trouvé un bon plan pour moi dans les Alpes. J'avais donc réservé un petit chalet situé près de Megève. On y serait tous les deux et ça nous permettra de nous retrouver ...

J'ai vraiment la meilleure de toutes les femmes, me chuchota Adam à l'oreille pendant que nous prenions notre déjeuner dans le chalet.
Je ris et je lui renvoyais le compliment.

- On a mûri quand même.

- TU as mûri ! J'ai toujours été mature moi !, me taquina-t-il.

Je fis mine de le bouder et il se releva pour venir m'embrasser d'un baiser doux sur mes lèvres. J'avais ces papillons du premier baiser à chaque fois que son souffle chaud se mélangeait au mien. Il était si attirant, si beau, si parfait.

J'ai vraiment mais vraiment pas envie de sortir dans ce froid, lui dis-je en décollant mes lèvres.
Il me regarda longuement puis sans un mot il jeta quelques buches dans la cheminée puis il replaça le tapis en peau d'ours devant la cheminée. Il s'asseya sur le tapis et me demanda de me rapprocher je fronçais les sourcils en me relevant quand je vis son regard qui voulait tout dire. Je m'asseyais à ses côtés et il me replaça une mèche derrière mon oreille. Avec son doigt il traça les contours de mon visage, doucement, avec délicatesse comme s'il avait peur de me faire mal. J'avalais difficilement ma salive en fermant les yeux et mon souffle s'était coupé.

- T'es belle.

J'ouvrais les yeux et je vis qu'il me souriait. Il m'enleva mon gilet et déposa des milliers de petits baisers sur mes épaules puis il remontait jusqu'à mes lèvres. Puis, il m'allongea à terre et continua son jeu de séduction, quant à moi je me laissais faire.

La suite vous la connaissez ...

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2 semaines après notre petite escapade.

Le petit week-end nous avais bien rapprochés, tout repartait de plus belle entre nous même si ce n'était pas très grave la petite passe qu'on avait eu. J'avais arrêté mon job car il me prenait beaucoup de temps et je faisais des cours particuliers pour les lycéens à domicile en langues. J'avais entre 14h et 17h une jeune fille de seconde qui avait besoin de cours d'anglais. Je me suis donc préparée à y aller.

- Tu veux que j'te dépose chérie ?, me proposa Adam.

Il était en congé et il me déposait de temps en temps. Entre temps j'ai oublié de vous dire que je portais le voile et ça ne me portait pas préjudice dans mon petit job hamdoullah.

- Si ça te dérange pas bien sûr !

Il ferma son magazine de musculation, attrapa ses clés et enfila sa veste.

- Bien sûr que non allé bouge tes ...

Il s'arrêta de parler et me fixa.

- T'as grossi de la poitrine ou je rêve ? C'est le haut que j't'avais offert non ?

Je baissais mes yeux et effectivement il était plus échancré à ce niveau mais je n'avais pas fait attention. Décidément les hommes étaient pires que nous.

- Oui j'ai pris un peu de poitrine.

Il haussa les épaules en souriant,

-C'est pas plus mal.

Avec un fou rire je refermais la porte à clés et je descendais les escaliers.

1 nouveau message Amel :

" Je t'attends au Mc Caffé "

Après le cours fini j'étais exténuée. Jamais je n'avais été aussi fatiguée de ma vie. Je ne trouvais pas la force d'y aller.

" Je suis désolée Amel je suis vraiment fatiguée Adam me récupère et je vais faire un gros dodo"

1 nouveau message Amel :

" T'as de la chance que j'étais avec une fille j'me sentirais trop con ! MERCI ! "

Au bout de la rue Adam m'attendait et je le rejoignais.

- Alors ta journée ?

- Ca s'est plutôt bien passé mais je suis trop fatiguée.

Il me fixa avant de démarrer et fronça les sourcils.

- T'es malade Aly ?

- Je ne sais pas du tout.

Le trajet se fit en silence et je montais les escaliers rapidement pour sauter dans mon lit. Adam me cria qu'il allait faire à manger. Je souris et je m'assoupissais.

- Debout grosse marmotte.

Adam me réveillait mais pas du tout en douceur, il me jetai d'un coin à un autre du lit et m'enlevait la couverture.

- Adam t'es un gros gamin laisse moi dormir !

- Debout tu me manques quand tu dors c'est nul et j't'ai fais tes pâtes au saumon.

Après ses derniers mots je sautais du lit pour courir à la cuisine et je l'entendais rire en me suivant. Je m'installais sur la chaise et je commençais à me servir du Ice-Tea quand je sentis une remontée provenant de l'estomac. L'odeur du saumon m'écoeurait. Je courrais dans la salle de bain pour sortir ce que j'avais en moi. Adam s'inquiéta et se précipita vers moi.

- Qu'est-ce qui se passe t'es malade ?

- Je crois que oui.

Dès demain je te ramène chez le médecin, va te reposer.
Il me pris par les épaules et me ramena au lit. Il voulait sortir de la chambre mais je voulais dormir dans ses bras alors il s'est endormi avec moi.

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Le médecin apporta mes analyses de sang et après une brève lecture il releva son regard vers nous. Je crois que Adam était plus anxieux que moi en attendant le verdict.

- Félicitation vous êtes enceinte Madame.