Chapitre Premier : Jamais deux sans trois.

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Notre histoire débute en Angleterre. C'est à propos d'une jeune femme, énergique, c'est sûr, elle avait toujours de l'énergie à revendre. N'étant même pas née elle donnait déjà du fil à retordre dans le ventre de sa mère, qu'elle ne connut que très peu. En effet, sa mère, la reine d'Angleterre, fût assassinée le tragique Dimanche 30 janvier, on le renomma le Bloody Sunday. Sa mère avait été retrouvée violée et égorgée, comme sa grand mère, et ce à l'âge de 26 ans.

Cette fille s'appelait Élisabeth Victoria III, et aujourd'hui c'était le dernier Dimanche de janvier, et elle avait vingt-six ans. Cependant, toute la journée elle ne pensait pas à ce qui pouvait l'attendre. La jeune reine était très dissipée, dans ses livres, dans l'éducation des jeunes qui lui rendaient visite, dans les affaires de son pays. Parfois, toutes les responsabilités sur ses épaules lui mettait une pression telle qu'elle en oubliait son propre anniversaire, alors, oui, elle oublia le Bloody Sunday.

C'est alors vers minuit, qu'elle se réveilla, sentant une main sur sa gorge.
Elle ne le vit pas, il lui avait bandé les yeux, elle ne vit pas, elle ne vit pas celui qui tuait depuis trois générations, mais, quelque chose clochait.... Cette poigne, il était sûrement très jeune.
Cette poigne, elle l'étranglait.
Cette poigne, l'empêchait de crier.. Il avait une main ferme sur sa gorge.
Cette poigne, était en train de souiller sa blanche poitrine.
Cette poigne... Faisait perdre connaissance à la reine...
Elle voulut crier, hurler, déchirer ses poumons.
Mais non, rien n'y fit. Elle était perdue, pas même un petit sifflement ne sortait de sa bouche.
Des larmes coulaient le long de ses joues de porcelaine, ce qui semblait enchanter son agresseur, qui resserra son étreinte mortelle.

Mais non, elle ne pouvait pas se le permettre, elle avait encore tant de chose à faire, se marier, régler des conflits, avoir des enfants, être heureuse.
Elle saisit alors le cendrier vide sur sa table de chevet, c'était un souvenir de sa mère. Élisabeth Victoria III ne fumait pas, mais un sentiment la forçait à ne pas jeter ce cendrier, comme si l'âme de sa mère avait envisagé ce jour.
Elle claqua alors le cendrier de plâtre contre le crâne de son agresseur, une fois, deux fois, le sang gicla sur son visage et ses mains.
Son agresseur lâcha alors la toile refermée sur sa frêle proie, il était mort.
La reine hurla de ce qu'elle venait de faire, se déchirant les poumons, les entrailles, tout son corps vibrait.
Elle pleura toutes les larmes de son corps jusqu'à se déshydrater, sa douleur intérieure était telle que son cœur lui sembla exploser à l'intérieur de sa poitrine dénudée.
Elle se recroquevilla sur elle, remontant ses genoux au torse, resserrant ses pieds, lâchant le cendrier au sol.
Elle était vivante.

La Reine PécheresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant