Life Of The Party |ELITE|

Capitulo Diecisiete (reecrit)

« - Et si on parlait de Polo ?
- De Polo ? Pourquoi ?
- On essaye de déterminer si ce qu'il s'est passé ici depuis la rentrée a un quelconque rapport avec la disparition de Samuel. Tu sais ce qu'il s'est passé à la piscine ? »

         En l'espace de quelques heures, Cordélia était devenue la personne à fuir à Las Encinas, l'arrestation de son père avait vite fait la une de la presse internationale, ce n'était pas rester un secret très longtemps. Mais la brune n'en avait que faire, c'était dans les moments difficiles que l'on réalisait sur qui on pouvait vraiment compter. Cordélia et Guzmán étaient plus inséparable que jamais, après tout, le jeune homme avait lui aussi vu son père se faire arrêter quelques mois auparavant. Une personne en particulier essayait de faire en sorte que la brune soit 'persona non grata' : Cayetana, la jalousie faisait bien des ravages.

« - Je dis juste que cette fille est étrange. Elle débarque de nulle part, et son compte Instagram ressemble à celui d'une agence de voyage.
- J'ai couché avec Samuel. »

         Cordélia s'arrêta en plein milieu des escaliers et manqua de s'étouffer avec son chocolat chaud au lait d'amande, l'annonce de la marquesita était plus qu'inattendue.

« - Tu as quoi ?! »

         Quand Carla avait dit à la française qu'elle voulait lui parler, elle s'attendait à plein de chose, mais certainement pas à ça.

« - Continue de marcher, les gens nous regardent.
- Si tu ne veux pas que les gens nous regardent, évite de m'annoncer ce genre de chose quand je bois en descendant les escaliers. Quand ?
- Après la Red Party, et la messe pour Marina.
- Vous l'avez fait deux fois ?!
- Lia !
- Pardon, lo siento, je me tais. Raconte.
- C'est... étrange.
- Je m'attendais à beaucoup de chose mais pas au terme 'étrange' pour décrire ta vie sexuelle.
- Lia !
- Oui, je sais, je me tais. Etrange dans quel sens ? Dans le sens, il est fétichiste des pieds donc ça le rend bizarre ou étrange comme dans 'je ne sais pas quoi penser de ce type' ?
- La deuxième proposition.
- C'est rassurant, je ne comprendrais jamais comment des gens peuvent être attiré par des pieds. Ne le dis pas, je vais me taire.
- Quand je le vois, j'ai envie de lui faire avaler son air grognon et ses soupçons mais en même temps, j'ai envie de l'embrasser. »

         Les deux nobles entrèrent dans leur salle de classe après que Cordélia eut jeté son gobelet puis elles s'installèrent à leurs places, l'une derrière l'autre. La brune se retourna pour qu'elles puissent continuer leur conversation avant le début du cours.

« - J'ai un diagnostic : tu souffres d'une Samuelite aigue qui ne se soigne qu'en avouant que tu as des sentiments pour un beau brun ténébreux.
- Tu le trouves beau ?
- Oui, et toi aussi.
- Je n'avais pas remarqué.
- Oh que si, et j'ai remarqué que tu avais remarqué.
- Remarqué quoi ? »

        La duchesse se retourna, un sourire aux lèvres et embrassa son petit ami avant de s'installer correctement sur sa chaise. La main de Guzmán trouva sa place sur la cuisse de Cordélia alors que leur professeur arrivait.

« - Morning class. Sit down please. »

         Le cours passa lentement, et quand vint l'heure du déjeuner, Lia se précipita hors de la classe après avoir dit au jeune homme qu'elle le rejoindrait. Elle suivit Samuel et le poussa dans un couloir vide, loin de leurs camarades.

« - Non mais ça... Lia ?
- Salut. Désolée, je devais te parler.
- Toi ? Toi tu veux me parler ?
- Je te crois quand tu dis que Nano n'a pas tué Marina. Nano était amoureux de Marina, il ne l'aurait pas tué.
- Mais bien sûr. Après tout ce qu'a dit ton petit ami tu viens et tu me dis que tu me crois ?
- Samu, je ne suis pas Guzmán, et tu n'es pas Nano. Nous ne sommes pas nos proches, ni leurs convictions. Samu, je te connais, et je connais Nano, je sais qu'il aimait Marina, je ne veux pas croire qu'il l'ait tué. Je sais que Guz a été odieux avec toi depuis le début de l'année, mais moi, moi je te crois.
- Je suis content que tu me crois, Lia.
- C'est normal, mais Samu, fais attention, tu te lances sur une pente glissante, et tu risques d'y perdre des plumes. »