Life Of The Party |ELITE|

Capitulo Ocho (Reecrit)

« - Vous savez, enfin de compte, Marina n'était peut-être pas meilleure que nous. Elle n'était pas plus intelligente, ou plus discrète. Elle... elle aussi faisait des erreurs. Peut-être même qu'elle en avait fait plus que nous tous réunis. »

         Pendant des jours, personne n'avait eu de nouvelles de Cordélia, elle ne venait pas en cours, ne répondait pas aux appels, et personne ne répondait chez elle. Tous commençaient à s'inquiéter, mais ils étaient loin de se douter que si elle donnait aucuns signes de vie, c'était parce que pour l'instant, elle en était incapable.
         En effet, depuis sa chute, Cordélia avait été inconsciente, révélant des problèmes dont même ses proches ignoraient l'existence. Sa perte de consciente n'était apparemment pas uniquement dû au choc émotionnel qu'elle avait subi.
         Pendant son absence, Cordélia loupa de nombreuses choses, car ses amis, bien qu'inquiets, ne s'arrêtaient pas de vivre pour autant. Elle manqua l'anniversaire de Guzmán et n'eut pas l'occasion de lui offrir le cadeau qu'elle préparait depuis des semaines, elle manqua de nombreuses sorties avec ses amis, mais surtout, elle ne fut pas là pour soutenir Marina après que tout le monde ait apprit qu'elle était porteuse du VIH.

« - Marina et moi, on est vite devenue amies quand je suis arrivée en Espagne. C'était l'une de mes meilleures amies, elle s'en fichait de savoir que j'étais amie avec les filles qui ne lui parlaient plus, elle était juste heureuse d'avoir une amie. On pouvait parler de tout elle et moi, sans jugement, j'étais la seule au lycée à savoir pour le VIH, la seule en qui elle ait eut assez confiance. Elle et moi, on n'avait pas de secrets l'une pour l'autre. Mais peu importe les erreurs ou les mauvais choix qu'elle avait fait, elle ne méritait pas ça. »

         Lorsque Cordélia se réveilla enfin, elle était loin de se douter de ce qui l'attendait. Son grand-père était là, mais aussi sa grand-mère, la duchesse d'Ascott, avait fait le déplacement depuis le Royaume-Uni, ça ne pouvait annoncer que de mauvaises nouvelles.

« - Vous ressemblez étrangement à un peloton d'exécution.
- Cordélia, enough.
- Vous êtes au courant, n'est-ce pas ?
- De quelle partie du problème veux-tu parler ? De l'anorexie, de la drogue, ou bien du reste ?
- Je suis ravie de te revoir, Grandma.
- Je ne suis pas d'humeur, Cordélia.
- Margaret a raison, Cordélia, tu nous as fait très peur.
- Apparemment pas assez pour que mon père se ramène dans l'équation.
- Ton père est introuvable, comme tu peux t'en douter.
- Et vous vous demandez pourquoi j'ai autant de problèmes, alors que je vis seule dix mois sur douze car il n'est jamais là.
- Que veux-tu dire, Cordélia ?
- Que même lorsqu'il est à Madrid, il n'est pas à la maison. Il ne me parle que lorsqu'il n'a personne d'autre à exhiber à l'ambassade. Ça n'aide pas d'un point de vue psychologique.
- Tu vas finir ton année ici, puis tu rentreras avec moi, en Angleterre.
- Parce que tu penses que m'emmener loin de mes amis m'aidera, Grandma ? Ma vie est ici.
- Tout ce qui te fait du mal est ici aussi.
- Tout est dans ma tête, rien de plus.
- Cordélia, tu ne peux pas continuer comme ça, tu dois accepter que quelqu'un t'aide. Tu ne peux pas vivre comme ça. Nous allons nous occuper de ton père, il ne prend pas soin de toi, il ne devrait pas exercer ses droits parentaux sur toi, nous aurions dû nous en occuper depuis longtemps.
- Si tu acceptes de te faire aider, et que tu me prouves que tu vas mieux, tu pourras finir ta scolarité ici, à Las Encinas. Tes cousins viendront avec toi.
- Graham et Adrian ?
- Oui, ils vivront avec toi, vous ferez votre vie comme bon vous semble. Las Encinas ne les changera pas de leur lycée actuel. Mais tu dois me prouver que tu es capable d'aller mieux, promis ?
- Promis.
- Bien, quelqu'un est venu pour te voir, on va te laisser seule avec lui.
- Quoi ? Mais... »