Life Of The Party |ELITE|

Capitulo Veintinueve (reecrit)

         Quatorze paires d'yeux le fixaient, incrédules, alors qu'il se frayait un chemin dans la foule, Cordélia n'en revenait pas qu'il ait osé venir. Graham attrapa le bras de sa cousine, elle tremblait mais elle ne s'en rendait même pas compte.

« - Lia, tu as pris tes médicaments ?
- Tu as peur que je fasse une crise ? Maintenant ? A cause de ce type ?
- Oui, Lia, c'est exactement ce que je crains.
- Relax, Grams, il ne se passera rien.
- Tu trembles comme une feuille morte, Lia, tu réalises ça n'est-ce pas ? »

La brune se détacha de l'emprise de son cousin et se dirigea vers le bar où elle commanda un nouveau Mojito Royal. Elle s'apprêtait à rejoindre ses amis quand quelqu'un posa une main sur son épaule. Elle sursauta et se retourna les sourcils froncés, ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle vit qui la tenait par l'épaule : Polo. Elle recula l'air effrayé, jusqu'à heurté le bar.

« - Lia.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Te parler.
- Non, on n'est pas amis toi et moi. Ne m'adresse plus jamais la parole, je te hais, Polo, tu m'as tout prit.
- Lia, s'il te plait.
- Ne m'appelle plus jamais Lia, tu as perdu ce droit le jour où tu as tué Marina. Lâche-moi.
- S'il te plait...
- Elle t'a dit de la lâcher, alors lâche-la. »

La française se réfugia dans les bras d'Adrian qui venait d'arriver alors que Polo baissait les yeux, vaincu. Les deux cousins retrouvèrent Sabrina et Graham alors que la jeune femme pestait toujours, encore secouée par sa discussion avec Polo.

« - J'en ai marre qu'il marche parmi nous comme s'il n'avait rien fait.
- Lia, demain tout sera finit, tu...
- Non, Grams, ce ne sera pas finit, ça ne fait que commencer. Tu ne comprends pas, Marina pourrie dans sa tombe à cause de lui, et lui, lui, il s'en sort. Tu ne connaissais pas Marina, mais moi, oui. Cette douleur que tu ressens à cause du départ de Grandma, ça fait une putain d'année qu'on la ressent tous à cause de lui, parce qu'il a tué notre amie, ma meilleure amie. Mais dans cette putain de société, si on est riche, on s'en sort toujours. Je ne veux pas de cette vie, pas si ça implique que je finisse comme mon père. J'aimerai qu'il crève, Graham, qu'il finisse six pieds sous terre.
- Lia, oublie-le, il n'en vaut pas la peine. »

Elle soupira avant de boire une gorgée de sa boisson et d'aller voir Carla. Les deux amies se serrèrent longuement l'une contre l'autre, heureuse. Elles discutèrent pendant un long moment, elles n'avaient pas été très proches cette année, mais pourtant leur amitié était toujours aussi forte. Puis Cordélia retourna avec sa famille et Guzmán, ils dansèrent pendant un long moment jusqu'à ce qu'un grand bruit ne les interrompe : quelqu'un venait de tomber par la baie-vitrée. Le jeune homme quitta les bras de Lia et se précipita vers la baie-vitrée avant de crier.

« - Polo ! »

Il partit vers l'étage inférieur tandis que la brune sentait son souffle devenir rare, sa poitrine se serrer, sa tête tourner. Elle savait ce qui allait se passer, son cerveau assimilait l'information alors qu'elle s'effondrait dans les bras de son cousin. Polo venait de passer par la vitre, il ne s'en sortirait pas, elle le savait, c'était impossible. Elle essaya de parler mais les mots restèrent bloquer dans sa gorge.

« - Respire, Lia, ça va aller. Adrian, trouve son sac et ses médicaments. »

Elle avait du mal à respirer, elle avait l'impression de vivre un cauchemar, il ne pouvait pas mourir, pas en croyant qu'elle le détestait. C'est à cet instant qu'elle réalisa qu'elle ne le détestait pas vraiment, elle en avait été persuader et pourtant, ce n'était pas le cas. Elle ne l'avait jamais détesté, c'était juste plus facile que de montrer à quel point ça la faisait souffrir que celui qui avait toujours été son ami soit devenu la personne qui lui avait brisé le cœur en tuant sa meilleure amie. Cordélia aurait aimé revenir un an plus tôt, convaincre Marina de ne pas partir, l'empêcher d'aller attendre Nano à la piscine, l'obliger à rendre sa montre à Teodoro Rosón. Marina serait toujours en vie, et Polo aussi. Bientôt, tous ses amis arrivèrent dans le carré VIP où elle se trouvait déjà, sa respiration s'était calmée mais elle avait toujours l'impression d'être à deux doigts de vomir. La brune tremblait encore lorsque Carla arriva, l'étreignant contre elle.