Capitulo Quince (reecrit)

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Le temps d'une soirée, Cordélia décida d'oublier les problèmes qui l'habitaient car ce soir, elle avait la maison pour elle toute seule, ce qui signifiait qu'elle pourrait fêter son anniversaire avec ses amis sans personne dans les pieds. Tout était prêt : la maison, sa tenue, et tout le monde ou presque était invité. Elle passa sa journée à fignoler des détails et deux heures avant l'arrivée de ses invités, elle alla se préparer.
         Tous ses invités étaient déjà là lorsqu'elle sortit enfin de sa chambre, elle resta à un moment caché en haut de l'escalier pour regarder ses amis. Ils étaient tous là, tous sauf Marina. Pour la première fois depuis que la française était arrivée à Madrid, elle célèbrerait son anniversaire sans l'une de ses meilleures amies. Cordélia chassa les larmes qui lui montaient aux yeux et décida de ne plus y penser pour pouvoir profiter de sa soirée. Elle refusait d'y penser car si elle y pensait, elle finirait par se sentir coupable, coupable de faire la fête alors que Marina n'était plus là.
         Guzmán fut le premier à la repérer, il fut le premier à voir Cordélia descendre les escaliers lentement comme la duchesse qu'elle était. Elle était éblouissante dans sa robe portefeuille à sequins multicolores aux manches bouffantes. Ses cheveux étaient légèrement bouclés, il ne l'avait pas vu aussi rayonnante depuis bien longtemps, et alors qu'il la voyait se rapprocher, il tombait encore plus amoureux d'elle. Lorsque Cordélia arriva près de son petit ami, il fallut un moment à ce dernier pour se remettre de la vue de la jeune femme avant de prendre la parole.

« - Feliz cumpleaños, mi amor.
- Merci, Love. »

         Tous leurs amis vinrent souhaiter un joyeux anniversaire à la brune avant qu'ils ne descendent tous rejoindre le reste des invités au sous-sol. Contrairement à la plupart des soirées de leur groupe d'ami, cette soirée était assez restreinte, il n'y avait qu'une cinquantaine d'invités et l'événement était privé, loin des flashs des journalistes. Ils firent la fête jusqu'au bout de la nuit et aux premières lueurs de l'aube, il ne restait plus que les six amis.
         Ils étaient tous assis au bord de la piscine, emmitouflés dans des serviettes après s'être baigné. Chacun à leur tour, ils offrirent leurs cadeaux à la française, et elle menaça de lâcher une larme à chaque fois. Carla lui offrit un nouvel archet pour son violoncelle, Lu un ensemble de sous-vêtements très sexy, ce qui eut le don de mettre tout le monde mal à l'aise, en particulier les deux amoureux. De la part d'Ander, Cordélia reçu une carte cadeau d'un grand magasin, et de celle de Polo, une nouvelle édition de ses livres préférés. Ils lui offrirent aussi plusieurs cadres avec des photos de leur petit groupe, certaines datant de l'arrivée de la jeune femme à Las Encinas. Bientôt, Lu, Carla, Ander et Polo partirent se coucher dans les nombreuses chambres d'amis de la villa de la française, laissant cette dernière seule avec son petit ami. Il lui tendit un premier paquet, un paquet dont l'étiquette ne portait pas son écriture mais celle d'une personne qui leur manquait chaque jour.

« - Comment...
- Mes parents l'ont trouvé lorsqu'ils ont vidé sa chambre, ma mère me l'a donné il y a quelques semaines pour que je puisse te l'offrir. Elle avait dû le préparer pensant qu'elle serait loin avec Nano. »

        Cordélia ravala ses larmes et ouvrit le carton, tombant sur un tas de choses : une lettre, une vieille édition du Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde ainsi que des vêtements que la brune se rappelait avoir vu lors de ses nombreuses virées shopping avec Marina. Elle prit la lettre et inspira profondément avant de la lire.

Ma chère Délia,
Si tu lis cette lettre, c'est que je n'étais pas là pour fêter ton anniversaire. Je préparais ton cadeau depuis longtemps, mais ça me rend un peu triste de ne pas pouvoir te l'offrir en main propre.
Au moment où j'écris cette lettre, il ne reste plus qu'un jour de cours, plus qu'un jour avant que je ne parte avec Nano. Je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait, mais je sais que si un jour j'en ai besoin, je pourrais toujours compter sur toi. Tu vas me manquer, Délia, énormément. Tu es ma seule vraie amie ici, et je suis vraiment désolée si je t'ai blessé ces derniers temps.
J'espère que Guzmán prend bien soin de toi, je sais qu'il n'y a pas de doute à avoir, toi tu prends soin de lui, comme tu l'as toujours fait. Et surtout, j'espère que vous vous êtes enfin ensemble après toutes ces années à vous tourner autour !
Ce ne sont pas des adieux, juste des aux revoir.
Je t'aime, Délia, pour toujours et à jamais
Ta meilleure amie,
Marina

         Lorsque Cordélia finit de lire la lettre, de nombreuses larmes coulaient le long de ses joues, elle posa la feuille et se réfugia dans les bras de Guzmán tandis qu'il lisait à son tour la lettre de sa sœur. Il leur fallut un moment pour se remettre de cette lecture avant de rompre leur étreinte. Une fois leurs larmes essuyées, le jeune homme tendit ses cadeaux à sa petite amie avec ce beau sourire qu'elle aimait tant. Le premier était un long manteau en laine grise dans lequel elle aurait l'air d'une vraie duchesse. Le second était un carnet en cuir rempli de photos de tous leurs amis, il y avait même des photos de Cordélia avec Samuel ou Christian. La brune l'embrassa pour le remercier après avoir déposer ses cadeaux en sécurité sur un transat.
         Au début, leurs baisers étaient doux et langoureux, mais bientôt, ils s'intensifièrent devenant plus brutaux, plus passionnés. Il fallut peu de temps pour que les lèvres de l'espagnol se retrouvent dans le cou de la française, laissant des marques d'amour sur sa peau. Il lui prit la main et ils partirent dans la chambre de la jeune femme. Une fois en haut, elle le fit s'allonger sur le lit avant de s'asseoir sur ses hanches. Ils s'embrassèrent encore et encore, le peu de vêtements qu'ils portaient finissant rapidement sur le sol. Ils échangèrent leurs positions, et leurs bouches ne se séparèrent que pour que le jeune homme ne pose la question fatidique.

« - Tu es sûre de vouloir le faire ?
- Más que nunca. »

         Guzmán reposa ses lèvres sur celles de la française, alors que leurs mains s'agrippaient et que leurs corps ne faisaient qu'un. C'était comme une valse, doux et lent, mais ils pouvaient ressentir l'amour qu'ils se portaient. C'était différent de ce que Cordélia avait vécu avec Ander ou même avec Nano, c'était mille fois mieux. C'était une nuit pleine d'amour, une nuit qu'ils n'oublieraient jamais.

« - Je t'aime, Guzmán.
- Moi aussi, mi amor. »

         Ils s'endormirent ensemble, plus heureux que jamais, plus amoureux que jamais.

Life Of The Party |ELITE|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant