Capitulo Veinticinco (reecrit)

807 40 8
                                    

« - Lia.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Je peux te parler.
- Non. Ne m'adresse plus jamais la parole, je te hais, Polo, tu m'entends ? Je te hais. »

         Encore une matinée de scandale à Las Encinas, cela devenait étrangement habituel qu'un élève ou un de ses proches se fasse arrêté par la police. La dernière arrestation en date était celle de la mère de Rebeka pour trafic de drogue, et cela faisait beaucoup de bruit au lycée. Cordélia était à son casier avec Guzmán et Ander quand ils entendirent Rebeka parler à Samuel avant que Lu n'arrive.

« - C'est pas la première fois que quelqu'un se fait arrêter ici.
- Elle a raison.
- Lu.
- D'abord un escroc, un père meurtrier puis un assassin et une arnaqueuse. Et maintenant que la narco a été arrêtée, Las Encinas ressemblent à Guantanamo.
- On y va ?
- Regardez-moi ça, vous êtes redevenus amis ?
- Petit à petit. »

         La française regarda son petit ami partir avec Ander alors qu'elle restait dans le couloir avec Lucrecia, elles grimacèrent lorsqu'elles virent Carla embrasser Yeray, c'était pour le moins... inattendu. La brune n'avait pas parler à Carla depuis ce qu'il lui semblait une éternité, elle avait toujours du mal à digérer ce qu'il s'était passé avant Noël, mais sa meilleure amie lui manquait.

« - Dude, what the hell ?! (Mec, c'est quoi cette merde ?!)
- Je ne comprends vraiment rien à cette putain d'école. »

         Les deux jeunes femmes s'approchèrent de leur amie alors que celle-ci se tournait vers elles. Lia afficha son sourire le plus hypocrite, elle n'avait jamais aimé ce type, pas à cause de son physique, mais à cause de ce qu'il dégageait.

« - On fête toujours ça chez Lu, non ?
- Oui.
- Pas moi. Je n'ai jamais été invité à une fête.
- Je sais.
- Quant à moi, je ne suis pas d'humeur cette année. Je ne veux pas faire de fête. Je suis débordée par mes études et le programme de Columbia.
- C'est ça ou tu te retrouves toute seule ? »

         Les trois amies relevèrent la tête vers le couple qui passait à côté d'elles : Cayetana et Polo, plus détestables que jamais. Cordélia ne se démonta pas et fit face à la plus grosse menteuse de Las Encinas.

« - Cállate, Barbie Mentirosa, au moins aucune d'entre nous n'a jamais mentit sur sa réelle identité, et nous n'avons jamais choisi nos relations en fonction de ce qu'elles nous apportent. »

       Ce fut une journée étrangement normale, compte tenu de ce qu'était la normalité à Las Encinas. Lorsque que les cours prirent fin, la duchesse rentra chez elle accompagnée de Guzmán, ils firent une longue balade avec Padfoot puis ils passèrent la soirée dans la piscine après s'être goinfrés de burgers et de frites. Ce fut une journée normale, où pour une fois, ils avaient l'impression d'être des adolescents normaux.
         Cordélia était appuyée contre sa table en classe avec son petit ami quand Lu entra des flyers à la main. Apparemment, la mexicaine avait changé d'avis concernant la Saint Valentin.

« - Cette année, la Saint Valentin sera très différente. Je vais l'organiser.
- « Une Saint Valentin à l'envers » ?
- Oui. Soyons honnêtes, c'est une fête chiante et ringarde. Les fleurs, le chocolat, les couleurs... Et on est des putains d'objets. On passe des heures à se faire belle pour eux, c'est fini. J'ai eu cette super idée. Que les garçons montrent un peu leurs corps et que les filles s'habillent en smoking. Ou en pingouin, si vous préférez.
- On apporte nos boissons ?
- Oui, tout est inversé. Les invités apportent leur alcool et leur nourriture. Et moi, l'hôtesse et reine de la soirée, j'en profite. Ça empêche les nazes de croire que c'est une ONG et de ramener des trucs chez eux. »

Life Of The Party |ELITE|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant