Life Of The Party |ELITE|

Capitulo Doce (reecrit)

« Personne ne pouvait faire confiance à personne, c'était plus vrai que ça ne l'avait jamais été. »

Après de longue négociation, Cordélia avait finalement cédé et accepté d'accompagner ses cousins au club. Ils arrivèrent juste à temps pour voir la fin de la dispute entre Guzmán et Samuel, juste à temps pour que Lia emmène son petit ami loin de la foule pour l'aider à se calmer.
Cette soirée se déroulait parfaitement bien, la française dansait avec ses deux cousins, même si Graham passait la majeure partie de son temps à envoyer des messages à sa petite amie, Sabrina, et qu'Adrian reluquait chaque fille qui passait dans son champ de vision. Tout se passait bien, jusqu'à ce que la nouvelle ne renverse son rhum coca sur la robe blanche de Lia. À cet instant, elle regretta son choix vestimentaire, et aussi que son petit ami ne soit pas là pour lui prêter sa veste. Heureusement pour elle, Adrian lui passa la chemise qu'il portait ouverte sur son t-shirt.

« - Hé, la nouvelle, tu pourrais pas regarder où tu vas ?
- Cordélia, on ne voulait pas...
- Toi, ne m'adresse plus jamais la parole.
- Oye, princesa, t'es peut-être habituée à ce que tout le monde te traite comme une reine, mais t'es loin d'en être une.
- C'est ça qui est dommage avec vous, les nouveaux riches, vous ne savez jamais à qui vous parlez.
- Cordélia, c'est ça ? Tu ferais mieux de descendre de tes grands chevaux, tout le monde s'en fout que tu sois riche de naissance, ça te donne pas de titre.
- Tu devrais peut-être demander à ta copine, elle t'expliquera à qui tu as affaire. Les gens comme elle croient peut-être à tes histoires de loto, mais ce n'est pas mon cas. On en a connu d'autres des filles comme toi à Las Encinas, des filles dont les affaires de leur petite maman étaient... florissantes. Viendras un jour, où son empire tombera et là, tu n'auras plus rien. La prochaine fois que tu me croises, je te conseille de passer ton chemin, jusqu'à ce que tu saches à qui tu parles.
- Oh mais je sais déjà à qui je parle : une fille à papa pourrie gâtée, qui n'est rien sans sa carte bleue et les mecs qui l'entourent. C'est pour ça qu'on te voit jamais seule, que tu es toujours accompagnée de ta cour, non ?
- Viens, Rebeka, elle n'en vaut pas la peine.
- Tu devrais l'écouter, pour une fois qu'elle dit quelque chose de censé.
- On en a pas fini toi et moi, princesse. »

La française vida son verre d'une traite en regardant les deux filles s'éloigner, elles n'en valaient pas la peine, mais elle n'en pouvait plus de laisser les gens lui marcher sur les pieds. Peut-être que la mort de Marina lui avait apporter quelque chose, peut-être que sa défunte amie déteignait sur elle après tout. Peu de temps après, la jeune femme attrapa le bras de Graham pour attirer son attention.

« -On peut rentrer, s'il te plait ?
- Je vais chercher Adrian.
- Non, laisse le profiter de sa soirée, regarde comme il s'amuse.
- Lia, tu es sûre que ça va ?
- Non.
- Viens, rentrons. »

Avec un dernier regard en direction de Guzmán, Cordélia quitta le club s'accrochant au bras de Graham pour ne pas tomber. Elle tremblait, il aurait juré qu'elle était sur le point de pleurer. Lorsqu'ils arrivèrent chez eux, elle fonça vers l'étage, bousculant la fiancée de son père par la même occasion et s'enferma dans sa chambre. Cordélia se laissa glisser contre la porte, puis fondit en larmes pour la première fois depuis longtemps, elle n'était même pas sûre d'avoir pleuré une seule fois depuis la mort de Marina. La brune avait passé l'été à être forte pour convaincre sa grand-mère de la laisser retourner à Las Encinas. Seulement, être à Madrid, au lycée, de faire la fête sans Marina c'était... inimaginable, invivable. Elle finit par trouver la force de se lever pour se déshabiller avant de s'effondrer sur son lit et de pleurer encore et encore jusqu'à s'endormir.
Le lendemain matin, la jeune noble arriva en retard au lycée, elle était épuisée et ne souhaitait qu'une chose : rentrer se coucher, mais à peine était-elle arrivée qu'elle apprit une affreuse nouvelle. La brune aux yeux vairons sortit la tête de son casier quand elle entendit quelqu'un l'appeler, et fut attaquée par une tempête de cheveux blonds.