Capitulo Dieciocho (reecrit)

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« - Samuel pensait que Polo avait un rapport avec la mort de Marina.
- Pardon ? C'est ridicule, Polo ne ferait pas de mal à une mouche. »

            Lorsque Cordélia ouvrit la porte de sa chambre, elle fut tout de suite frappée par la violence de l'échange entre son père et son grand-père, quand ils la remarquèrent, Thibault de Martin de Viviès s'approcha de sa fille mais celle-ci recula vers son grand-père.

« - Thibault ! Eloigne-toi de cette enfant !
- C'est ma fille !
- Ah, c'est nouveau ça ? Je suis à nouveau ta fille ?
- La justice en dit autrement. Tu as perdu tes droits parentaux.
- Quoi ?! »

         Le père et la fille se tournèrent vers le vieil homme qui les regardaient d'un air grave, les sourcils froncés. Cordélia n'avait jamais rien entendu d'aussi merveilleux, son père n'avait plus d'autorité parental sur elle.

« - La procédure était déjà lancée depuis la tentative de suicide de Lia l'an dernier, mais après les accusations dont tu fais l'objet, je suis bien heureux que le juge est rendu son verdict si rapidement.
- Sa tentative de suicide ?
- Tu l'ignorais, n'est-ce pas ? Comment l'aurais-tu su, il aurait fallu que tu en aies quelque chose à faire de moi.
- Cordélia est ma petite fille, et son bien-être est ma seule préoccupation.
- Je suis ton fils ! Et Lia...
- Tu l'as bien cherché, Thibault, tu ne récoltes que ce que tu as semé. Bonne chance pour vivre sans mon argent.
- Que veux-tu dire ?
- Que tu es déshérité, tu ne fais plus parti de la famille de Martin de Viviés. D'ailleurs, une injonction d'éloignement a été rédigé à ton encontre. Tu n'as plus le droit d'approcher Cordélia, elle est enfin libérée de ton emprise. Maintenant, sors de cette maison, et n'y reviens plus jamais. »

         L'ex-ambassadeur sortit la tête basse de ce qui avait un jour été sa maison, une fois qu'il fut hors du champ de vision de la jeune femme, elle se jeta dans les bras de son grand-père. Elle était enfin libre, elle n'avait plus à vivre sous le même toit que ce monstre. Après une courte conversation avec son grand-père, elle rentra dans sa chambre où elle se prépara pour affronter sa journée à Las Encinas.
         Le soir venu, Cordélia retourna chez elle après une journée épuisante, leur dernière année de lycée était cruciale, et leurs professeurs leur faisaient bien ressentir. Elle n'avait aucune envie d'aller à se diner ridicule avec Guzmán, Ander et Omar. Après une courte douche, elle se coiffa et se maquilla avant d'enfiler une robe noire en dentelle, de chausser ses bottines à talons noires et de partir en courant tout en mettant son manteau en laine grise. La jeune femme se précipita dans la voiture où Alejandro l'attendait déjà et après de longues minutes, il la déposa devant le restaurant. Le maitre d'hôtel conduisit la française à la table où les garçons se trouvaient déjà. Ils avaient tous les deux l'air d'une humeur exécrable, ce qui n'arrangea en rien celle de la brune.

« - Vous comptez faire comme si on ne se connaissait pas pendant encore longtemps ou comment ça se passe ? »

         Les garçons avaient passé la journée a ignoré la jeune femme, et pourtant elle aurait bien eu besoin de leur parler après les évènements du matin. Personne ne savait ce qu'il s'était passé chez les de Martin de Viviés le matin, car personne n'avait pris le temps de demander à Cordélia comment elle allait.

« - Pourquoi ? Ça devrait te faire plaisir, toi qui ne voulais pas venir.
- Et pourtant je suis là, tout ça pour tes beaux yeux. Je suis là alors que je devrais être avec ma famille à l'heure actuelle, surtout après ce qu'il s'est passé aujourd'hui.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Ça t'intéresse maintenant ? Je ne veux pas en parler.
- Cette soirée s'annonce mortelle. »

Life Of The Party |ELITE|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant