« Cordélia n'en revenait pas qu'il ait osé venir après tout ce qu'il avait fait. »
Depuis le retour des vacances, Cordélia passait la majeur partie de son temps avec Rebeka et Nadia, elle avait appris à les connaitre depuis l'arrestation de Polo et elles étaient bien plus sympathique qu'elle avait toujours cru. Elles descendaient dans le hall quand elles virent quelqu'un entouré par un groupe d'élèves, sa tête semblait étrangement familière mais Cordélia était incapable de dire d'où elle le connaissait.
« - Putain, mate ce type ! Dommage que le nouveau ne soit pas dans notre classe.
- Lui ? Il est pas vraiment nouveau. »La française se tourna en fronçant les sourcils vers Cayetana qui venait de les rejoindre, comment pouvait-on ne pas réellement être nouveau ? Lu les avait aussi rejointes, les deux expatriées échangèrent un regard avant de se reconcentrer sur le nouveau.
« - Il était boursier il y a trois ans et il a dû partir. Il s'appelle Yeray.
- No way.
- C'est « Sauvez Yeray » ?!
- Merde. »Cordélia et Lu ricanèrent ensemble se souvenant de l'ancien temps et du fameux Yeray.
« - Oui. Ça aussi on m'en a parlé, tout le monde l'appelait comme ça mais je sais pas trop pourquoi.
- Tu ferais mieux d'oublier ce mec. Moi, c'est fait. »Les filles le regardèrent partir avant que Lia et Lu prennent la parole en même temps.
« - He got hot. »
Les cinq filles prirent chacune des directions opposées puis se retrouvèrent plus tard en classe, devant la directrice, encore.
« - Hier, l'école a signé un programme d'études avec l'université de Columbia à New York qui garantit l'accès à cette université. Le programme et les cours seront entièrement financés. Les candidats présenteront leurs projets académiques à la fin de l'année et le gagnant...
- Financé par qui ?
- Par un généreux sponsor. Comme je le disais...
- Hier ? J'ai vu la mère de Polo dans votre bureau. »Passeraient-ils un jour sans être dérangés par les scandales de Las Encinas ? Plus le temps passait, plus la brune trouvait cela invraisemblable. Comme toujours, elle resta assise en silence, et à la pause alors que tout le monde était absorbé par leur dispute, personne ne réalisa que Cordélia se sentait mai, jusqu'à ce qu'un grand bruit se fasse entendre.
« - Lia ! »
Ils se précipitèrent tous vers elle tandis que Nadia courait chercher la directrice et que Rebeka appelait une ambulance. La jeune noble était allongée sur le sol, inconsciente et Guzmán sentait à peine son pouls, elle respirait à peine. Il était désormais évident que l'état de santé de Cordélia était plus inquiétant qu'elle ne l'avait laissé croire. Ce qui était certain, c'est que le nouveau malaise de la française n'arrangerait en rien l'humeur de ses camarades.
« - Il est important que vous nous disiez tout ce que vous avez vu. Tout ce que vous jugez utile. Tout. Chaque détail pourrait être vital. »
C'est ainsi que Cordélia se retrouva une fois de plus à l'hôpital. Elle entendait des gens parler, et quelqu'un faire les cents pas mais elle était bien trop épuisée pour ouvrir les yeux. Elle sentit quelqu'un lui prendre la main et entendit la porte s'ouvrir, mais elle ne bougea toujours pas, la personne qui lui tenait la main laissa échapper un soupir avant de prendre la parole.
« - Lia, je sais que tu as dit que toi et moi c'était finit, mais je peux pas te laisser partir. C'est égoïste, Lia, mais j'ai besoin de toi. J'ai été stupide ces dernières semaines, je n'ai pensé qu'à moi et j'ai oublié que toi aussi tu avais perdu quelqu'un que tu aimais. J'aurais dû être là pour toi, j'aurais dû t'écouter, savoir que tu allais mal. Ander m'a dit ce qu'il s'était passé pendant les vacances, je suis un gros con, Lia, j'ai été tellement égoïste alors que tu as toujours été là pour moi. Je sais que tu as dit que tu avais que tu avais tes raisons, mais je t'aime tellement, mi amor. Mais si tu veux vraiment que je m'en aille, que je te laisse, alors je le ferais. Parce que je préfère te voir heureuse sans moi, que malheureuse avec moi. »
Cordélia ne répondit pas, elle était toujours inconsciente, mais elle avait entendu tout ce que Guzmán lui avait dit et ça lui faisait chaud au cœur. Ces dernières semaines, elle s'était sentie plus seule qu'elle ne l'avait été depuis très longtemps. Lorsqu'elle reprit conscience, Guzmán était partit, elle vit aussi Louis qui parlait à un médecin. Rien qu'en voyant leurs têtes, la brune se doutait que cela n'augurait rien de bon. Son traitement provoquait des baisses de tensions, ce qui expliquait son malaise et ce qui signifiait que cela risquait de se produire à nouveau.
« - Cordélia, que peux-tu me dire sur la relation entre Polo et Guzmán ?
- Ils s'étaient réconciliés pendant un temps, je crois qu'ils s'étaient donnés une nouvelle chance. Mais comme je ne cesse de vous le répétez depuis l'an dernier, Guzmán ne ferait de mal à personne.
- Et Samuel ? Certains disent qu'il a été agressif envers Polo.
- Samuel était bouleversé, comme nous tous, mais il n'aurait pas tué Polo. »Quand la française retourna à Las Encinas, quelques jours plus tard, son état d'esprit était totalement différent. Elle se sentait mieux qu'avant, moins triste et surtout moins fatiguée. Elle arriva au lycée accompagnée de ses cousins et de Sabrina, la petite amie de Graham qui venait juste de s'installer en ville avec ses parents. Puisqu'ils avaient une heure de libre au début de la journée, ils allèrent s'installer dans la salle de repose. Ils étaient à peine assis autour de leurs cafés que quelqu'un arriva pour parler à Cordélia.
« - Cordélia ? On peut parler ? »
La jeune femme se contenta d'acquiescer et de suivre l'espagnol avec son café latte à la main. Ils s'assirent sur les marches du hall et restèrent silencieux un moment avant que la brune ne prenne la parole.
« - Guzmán ?
- Comment tu vas ?
- Mieux, merci, j'ai pu me reposer.
- Je...
- J'ai entendu ce que tu m'as dit à l'hôpital.
- Oh. »Le jeune homme baissa les yeux tandis que Lia fixait un point au bout du couloir pour ne pas avoir à le regarder. Elle ne voulait pas avoir cette conversation, elle ne voulait pas devoir lui dire qu'elle avait besoin d'être seule pendant quelques temps.
« - Je...
- Non, Guzmán, écoute-moi, s'il te plait. Je sais que tu étais sincère, je sais que tu es désolée, et ça je le sais car avant d'être ta petite amie, je suis avant tout ta meilleure amie. Mais ce que j'ai dit l'autre jour à la piscine, je le pensais. Je pense qu'on a besoin de se donner du temps, chacun de notre côté. Je... J'ai besoin de temps, les derniers mois ont été difficile et j'ai besoin d'assimiler tout ça, seule. »Guzmán resta silencieux pendant un moment alors Cordélia baissa les yeux sur ses mains et s'apprêta à ramasser ses affaires mais sa voix la retint.
« - J'ai vraiment été un gros con avec toi, Lia, et je suis vraiment désolé. Dès que j'ai commencé à douter de Polo, j'aurais dû t'en parler, je n'aurais pas dû te cacher la vérité. Tu étais la meilleure amie de Marina, tu méritais de savoir ce qu'il se passait. Je n'ai pensé qu'à ma vengeance sans penser que toi aussi tu souffrais à cause de sa disparition. Je comprends pourquoi tu t'es tournée vers Ander, il a su être là quand tu avais besoin de quelqu'un. Toi et moi, ça a été compliqué, et je sais que c'est ma faute, mais on peut arranger les choses, je le sais. Il n'est pas trop tard, on peut encore s'en sortir, ensemble. Je t'aime, Lia, je suis amoureux de toi.
- Je sais, Guzmán, et je t'aime aussi, et c'est pour ça que je ne peux pas continuer comme ça. On a besoin de temps, pour repartir sur des bases saines, sans mensonges, sans demi-vérités, on doit pouvoir avoir confiance en l'autre. Je suis désolée, mais je ne peux pas, j'ai besoin de temps. »La française récupéra son sac et partit rejoindre ses cousins le cœur lourd, c'était la seule chose à faire, elle pensait chaque mot qu'elle avait prononcé, ils devaient se donner du temps, dans l'espoir de pouvoir repartir à zéro.
« - Respire, Lia, ça va aller, Adrian, trouve son sac et ses médicaments. »
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Life Of The Party |ELITE|
Fanfiction' 'Cause we don't have the time to be sorry So baby be the life of the party' Cordélia de Martin de Viviés Ascot n'est pas qui elle semble être, mais qui l'est vraiment ? Comment pourrait-elle devenir la parfaite fille quand elle fut détruite il y...