Capitulo Veinte (reecrit)

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« - La dernière fois que Samuel a été vu, c'était au diner caritatif. Tu lui as parlé ?
- Non, j'ai passé la soirée avec Guzmán et nos familles. »

Quand Cordélia arriva à Las Encinas, elle était d'une humeur exécrable, l'ambiance était plus que tendue chez elle avec le retour de Louis, la jeune femme avait l'impression d'être de retour quelques semaines plus tôt quand leur père était encore là, sans compter l'invitation de Lu au gala de charité de Cayetana. Lorsque la brune trouva la mexicaine dans une salle de classe, elle se précipita vers elle et lâcha brutalement ses affaires sur la table.

« - What the hell, Cordélia?! (Merde, Cordélia ?!) Qu'est-ce qu'il te prend ?
- Je peux savoir pourquoi tu m'as invité à ce gala ?
- Pourquoi pas ?
- Oh mais j'en sais rien, Lucrecia, peut-être parce que tu ne m'as pas parlé depuis des jours voire des semaines. Il n'y en a que pour Cayetana, ta nouvelle meilleure amie.
- Jalouse, Cordélia ? J'aurais bien invité tes parents mais...
- Ne me parle pas d'eux, tu n'as aucun droit de parler de ma mère. Pourquoi m'as-tu invité ?
- T'es bourrée de fric, non ? Madame la Duchesse.
- Wow, donc maintenant notre amitié se résume uniquement à ça ? A mes titres et à mon argent ? Super, Lu, je suis ravie de voir que je compte à tes yeux.
- Come on (aller), Lia, c'est important.
- Pour toi ou pour Cayetana ? Cette fille, je ne l'ai jamais senti, quand elle te plantera un couteau dans le dos, ne compte pas sur moi pour t'aider. »

La française sortit en furie de la salle de classe et alla rejoindre Carla. Lucrecia Montesinos Hendrich était la pire garce qu'elle connaissait. Après avoir bu son cappuccino, elle expliqua tout à la marquisette qui ne fit aucun commentaire sur la subite apparition du demi-frère de Cordélia et se contenta de convaincre d'aller à la soirée de charité, après tout c'était l'occasion de porter une belle robe et d'oublier tous ce qu'ils vivaient.

De Guz :
Tu viens réviser avec les garçons
et moi cette aprèm ?
Pour te changer les idées...

A Guz :
On sait tous les deux qu'on
ne va pas réviser,
et qu'on finira par boire des bières.

De Guz :
Et on sait tous les deux que
tu es prête pour l'exam.
Tu auras la meilleure note, Lia.
Tu as besoin de te détendre.

A Guz :
Très bien, mais si je me foire,
je t'en tiendrais pour seul et unique responsable.

De Guz :
Deal. On se retrouve après les cours.

Elle avait beau essayé, la française était incapable de résister au jeune homme. C'était comme si chaque cellule de son corps la poussait vers lui. Elle finissait toujours par accepter quand il lui proposait quelque chose, surtout si ça lui permettait d'être loin de Louis.

« - Toutes ces enquêtes, ça n'apporte rien de bon.
- Cordélia...
- Non, vous ne comprenez pas. Vous pensez qu'on a tous une vie parfaite, sans problème, qu'on est tous amis. Mais personne ne fait confiance à personne ici. Tous les adolescents rêvent de faire partie de la Golden Youth, comme ils nous appellent, vous savez quoi ? Je leur laisse avec plaisir. Car le prix à payer est bien trop lourd. »

Cordélia passa l'après-midi avec les trois garçons, comme au bon vieux temps, certes l'un d'eux était son ex et l'autre son actuel petit ami, mais ils n'en restaient pas moins amis avant tout. Ils burent des bières, rirent, parlèrent de tout et de rien comme des adolescents normaux, ils étaient juste eux-mêmes.

« - On est tous un peu homophobe. C'est ce qu'on nous inculque depuis tout petit.
- Mais Guzmán un peu plus.
- Quoi ? Ecoutez-moi. J'ai dit que vous auriez pu prévenir, que je change les draps, enfoirés.
- Vous êtes incroyables. Vous vous êtes fait du bien pendant que moi je veillais sur un Guzmán ivre et défoncé.
- Et toi, Lia ? T'as jamais eu envie de le faire avec une fille ? Ou en public ?
- Qui vous dit que je ne l'ai jamais fait ?

Life Of The Party |ELITE|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant