Chapitre 1: Amy

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-Amy, tu descends ?


-Deux secondes, s'il te plaît ! J'ai oublié mon gilet !


-Mais tu en as pas besoin ! Il fait beau aujourd'hui!


-Oui mais maman c'est la rentrée, il faut que tout soit parfait.


Ma mère exprima un soupir. À ce moment-là, je retrouvai mon gilet sous une pile de linge propre.Il était vrai que pendant les vacances ma chambre se trouvait dans un de ces états ! On aurait dit qu'une guerre nucléaire était passée par là et pourtant je préférais qu'elle soit rangée.J'étais quelque peu maniaque sur les bords.


J'attrapai mon sac à la volée et descendis quatre à quatre les escaliers. Ma mère me gratifia d'un «Tu es belle » comme à son habitude, bien que gentils, je savais très bien qu'elle mentait. C'était le seul mensonge que nous acception de nos parents. Nous étions toujours beaux à leur yeux,quoiqu'il se passe.


Elle me laissa passer devant elle et ferma la porte à clé. On se dirigea vers la voiture, d'un pas énergique pour elle et plus lent pour moi. Elle me proposa de conduire mais je refusai. Quelle idée la conduite accompagnée...


On s'installa dans le véhicule et elle démarra. J'appuyai ma tête contre la vitre et regardais le paysage défiler devant mes yeux. Fini la liberté, bonjours le lycée. Je soupirai.

-Zut, mon portable

-Ah non Amy, tu avais qu'à préparer tes affaires plus tôt. Tu as eu tout le temps ce matin. Et je ne vais pas faire demi-tour.


-Je plaisante, il est là !


-Tant mieux, sinon tu rentrais à pied.


Mon arrêt de bus se trouvait à un kilomètre de côte de chez moi, je n'avais pas du tout envie de parcourir cette distance à pied. De toute façon, les jours qui suivraient je serais obligé de le faire car ma mère et mon père ne seraient plus là.


-Et tu seras gentille de ranger ta chambre en rentrant.


Je hochai la tête, pour lui faire plaisir. Mais je savais très bien, que je ne le ferais pas. Je serai trop excitée pour faire quoi que ce soit en rentrant. Je voudrais montrer à ma mère mon nouvel emploie du temps, mes nouveaux professeurs, lui faire signer des papiers, ...

Mais je n'aimais pas les rentrées. Ça signifiait réveil qui sonne à six heures et demie, et la difficulté à se lever.

Ce matin, j'avais eu de la chance. Les externes, comme moi, commençaient les « cours » à treize heures.Et ma mère avait eu la gentillesse de m'emmener. J'avais donc pu faire la grasse matinée. Hélas, ce n'était qu'une maigre consolation par rapport aux futurs contrôles, exposées et autres choses qui ne faisaient pas plaisir.


Mais aujourd'hui, j'étais particulièrement stressée. J'avais peur que les professeurs nous mettent la pression pour le bac et j'avais surtout peur de ne pas arriver à l'heure. Ce qui allait être le cas, vu l'allure à laquelle on roulait. J'imaginais dans ma tête, l'entrée fracassante dans la classe, les joues rouges pour cause d'avoir couru et qu'en plus tout le monde me voit comme ça. Je soupirai une nouvelle fois face à cette pensée dérangeante.

Et si c'était lui ? (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant