Symptômes amoureux

Épisode 8

Une semaine entière passait.

Pendant une très longue semaine, une terrible semaine où le temps semblait se suspendre à l'horizon, une longue et lugubre semaine, une semaine continue et sans fin, j’ai nourri un incorruptible espoir, l’espoir de revoir ne serait-ce qu’une seule fois, cette femme à la noirceur d’ébène nimbée de reflets diamantés.

Je guette depuis sept nuits, sept nuits entières, un signe d'espoir et de renouveau, mais rien. Alors, le doute m’envahissait immanquablement…

Ai-je rêvé et pris mon rêve pour la réalité? Ou la réalité que j'ai vécu était aussi beau qu'un rêve?

Selon la "Psychanalyse", il existe de ces rêves embrouillés, stupides, absurdes, voire extravagants. La plupart de ces rêves sont vite oubliés après le réveil ou, s'ils se maintiennent pendant la journée, ils pâlissent de plus en plus et présentent vers le soir de grandes lacunes.

Mais il ait aussi de ces rêves d'enfants, qui selon Sigmun Freud, se conservent tellement bien qu'on les retrouve parfois dans ses souvenirs, au bout de 30 ans, comme une impression toute récente.

Pour moi, si j’avais bien rêvé et pris mon rêve pour la réalité, il s'agit alors de ces rêves pleins de sens ou tout au moins cohérents, voire spirituels, d'une beauté fantastique. Ces rêves laissant toutes nos émotions éveillées, et nous faisant éprouver un bonheur dans la chair et dans l'âme jusqu'à en pleurer, une douce langueur qui nous réveille, de l'étonnement, du ravissement, etc.

Mais tout ce bonheur-là n'a-t-il été qu'un rêve, une illusion fugitive?