Je ne sais pas si ce que vous autres appelez "hasard" existe.
Par exemple la théorie du "Bigbang" stipule, qu'au commencement l'univers était une sorte de boule dense, qu'ensuite il y'a eu une explosion qui donna naissance à la formation des mondes, que nous connaissons sous le pseudonyme de système solaire, avec le soleil au centre et les planètes gravitant tout autour.Je ne sais pas si cela s'est réellement passé ainsi, j'en doute même très fortement. A moins qu'il n'y ait eut une force extérieure, une intelligence par excellence qui ordonna les lois qui régissent notre univers par une justesse extraordinaire.
Ce qui me fait songer à un écho de la philosophie de Démocrite, selon laquelle: «Tout ce qui existe est le fruit du hasard et de la nécessité.» mais un "hasard bien ordonné", dicté par l'influence d'une intelligence suprême.
Je m'explique!
Le soir de mes retrouvailles chaleureuses avec Sohna Khoudia, je rentrais bredouille mais le cœur gai. Et comme tout amour digne de se faire appeler amour, les premières heures de notre liaison furent intenses et délicieuses, délicieuses.
Allongé à dos le sol sur la moquette de ma chambre, où je m'étais hermétiquement enfermé pour n'être dérangé par personne, pas même pour le prétexte du dîner le soir ; le téléphone portable collé contre mon joue et en partie contre mon oreille, je papotais avec Sohna Khoudia d'une longue discussion qui dura plus d'une heure de temps.
Elle disait que je la connaissais plus qu'elle-même ne me connaissait et qu'elle voulait par-dessus tout savoir en quelles termes ma relations avec Zeyna s'était terminée.
Je la posais une question dérangeante pour désorienter le débat :
Comment puisse-ton prétendre connaître les gens quand soi-même on ne se connaît pas?Mais elle demeura inflexible et me demandait d'un accent malin de ne pas changer de sujet.
Je ne voulais pas trop entrer dans les détails et je l'expliquais qu'en amour quand vous avez trouvé la personne juste (celle qui vous permet d'échapper à la triste routine) vous la gardez quoiqu'il arrive. Et que si je n'ai pas réussi à la garder, c'est qu'elle n'était pas la bonne.
Mais apparemment, comme je m'en doutais, ces explications ne la satisfaisaient guère et ses insistances me firent rompre le silence.
Elle disait qu'elle méritait de savoir et qu'aucune relation ne devrait être fondée sur des cachoteries. Ce sont là de petites fourberies qui tôt ou tard finissent par refaire surface et qu'on se doit de les endiguer à jamais en avouant très tôt ses fautes passées.
Elle estimait que quoique je puisse la dire, elle n'allait en aucune situation porter un jugement sur ce qui s'est produit bien avant que le destin nous mette l'un sur la route de l'autre ; et qu'elle voulait savoir à quoi s'attendre avec moi.
Alors je la racontais comment j'ai rencontré Zeyna, par un soir froid d'hiver lors d’un teuf à l'occasion de l'anniversaire d'un pote.
Je la fis savoir que nous nous sommes aimés d'un élan frénétique, mais que cela n'était point synonyme d'un Grand Amour (avec majuscule et tout et tout) mais plutôt c'était une douce union plus stable que de grands sentiments. Je la disais qu'on en a fait des trucs, mais que par pudeur ou juste par respect pour Zeyna, je ne pouvais pas dire. Je la fis comprendre ce qui me taraudait l'esprit le plus, que c'est son "foutu oncle" qui a tout tenté afin de mettre fin à notre relation, qu'il est allé jusqu'à me faire renvoyer de l'école, que ça m'avait valu deux années fermes sans étudier et qu'au bout du compte il a fini par envoyer sa gneiss Zeyna à l'étranger juste pour nous empêcher d'être ensemble.
Le plus drôle, c'est que j'étais persuadé que je finirai par épouser la fille, quoi qu'il advienne.
Mais il faut croire que la vie n'est pas toujours comme l'on veut, mais souvent comme l'on peut.
Ensuite j'ai essayé de trouver des tampons émotionnel par ci et par la, sans jamais mettre fin à ma relation avec Zeyna.
J'étais conscient de l'erreur que je commettais. Seulement je ne pouvais pas la quitter de peur qu'elle en souffre à vouloir mourir.
Mais, j'ai toujours su au fond, qu’on n’aide pas une personne en la mentant. Car plus la relation dure, plus la personne vit dans l'illusion et plus ce sera dure qu'elle en sorte indemne.
C'est vrai, ajouta t'elle.
«On ne fait pas sa route avec quelqu'un comme on roule avec une bagnole pas terrible en espérant mieux. Si tu n'aimes pas quelqu'un d'un véritable amour, laisse lui vivre sa vie mais ne l'embarque pas dans la tienne en lui faisant nourrir de fausses illusions.»Elle constatait que toute cette histoire avait l'air de ne point m'affecter et que je donnais l'apparence de ne pas m'en porter mal.
Je répliquais pour ma défense que :
La vie se doit d'être vécue avec passion, sinon c'est la déprime...J'ajoutais pour clore le sujet :
Sur le plan affectif, n'accepte jamais d'être mis en cage. Si la relation est trop sérieuse et que les obligations dépassent les joies, il faut changer d'air. Trop sérieux n'est pas sérieux du tout. Un bonheur teinté d'affectif a toujours besoin d'une marge de liberté, de l'originalité pour fonctionner.Quand j'eus terminé, elle me faisait remarquer que le hasard avait une curieuse façon de bien faire les choses ; et que si tous ces malencontreux événements n'étaient point survenus, nous ne nous serions guère rencontrés.
Elle achevait par :
Quelque part au fin fond de mes entrailles, j'ai l'intime conviction que notre rencontre est une providence et que l'avenir nous donnera raison.Je répondais qu'en ce qui me concerne, je préférais vivre au jour la journée et que demain advienne que pourra. Je répondais que je me suis toujours efforcé de croire que le hasard n'existe pas et que tout a un sens caché, que tout obéit à une loi qui nous dépasse et qu'il suffit de trouver pour suivre sa voie.
Lorsque nous avons raccroché, il était encore 23H passé de 25 minutes. Et comme il était encore tôt pour m'endormir, j'allumais mon ordinateur portable et j'y introduisais la clé USB.
Et vous n'allez jamais croire la révélation qui éclatait sous mes yeux. La clé USB renfermait des documents top secrets très compromettant et appartenait visiblement à ce foutu oncle de Zeyna. Le comble dans histoire est que ce même foutu oncle de Zeyna n’était nul autre que Sir Amares.
Alors, si la coïncidence de tous ces événements est le fruit du hasard, voilà un hasard bien ordonné.
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Symptômes amoureux
RomanceRésumé Ils s'appellent Bachir et Sohna; et ils sont amoureux. L'un est infecté du COVID-19 et va mourir, l'autre est immunisé et va l'accompagné vers son lit de mort. Ils vont se mettre en quarantaine en se réfugiant dans une île, à l'abris de tou...