Épisode 20

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Quand le vieillard parti, c'est un silence d'enterrement qui régnait... J'oublie presque le ronronnement de la mer qui roulait ses vagues. Je ne sais pas quelle impression le vieillard lui avait laissé... j'osais même pas l'imaginer. Son visage s'assombrit, par de lugubres pensées qui lui arrachaient des grimaces sur le visage.

Mais ce qui frappe, c'est le rayonnement du regard, un diamant mordoré. Les yeux disent tout, les yeux parlent autant que le langage corporel. Ses yeux à elle pétillent, appellent mon regard, retiennent mon attention. Cette acuité du regard, qui plonge au fond de nous, et qui nous dit que la vie vaut la peine d'être vécue.

Ses yeux devenaient humides et il en ruisselait des gouttes de larmes... C'est vrai, lorsqu'on vous dit que "votre corps tente par tous les moyens d'entrer en contact avec le cadavre qu'il deviendra immanquablement", ça fout la traque, ça fout la frousse, ça fait pleurer...et l'on pleure sa propre mort.

Il me revenait par instant une sorte de tendresse infinie. Ce fut une de ces sortes de tendresses violentes, qui bouleverse l'âme, déchire le cœur et secoue l'être tout au long des membres.

Ses larmes m'étaient insupportables et elles ruisselaient sur ses joues comme des larges blessures saignantes. Elle parlait, mais sans un seul mot, en hoquetant en des gémissements insoutenables, elle parlait en sanglots dans une tristesse mélancolique.

Mais quand elle réussit enfin à formuler une phrase, tout ce qu'elle a réussi à dire fut :
J'ai un mari !

Symptômes amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant