" Aller, lève toi ! C'est pas un camps de vacances ici ! Debout ! Habille toi, et dis nous si c'est à ta taille !
Brusquement réveillé, je mets du temps à m'habituer à la lumière, et à comprendre ce que le soldat me voulait. Encore dans les vapes, je descends doucement de l'échelle, et remarque que Leïla, Jo et Assou étaient déjà en tenue. Un soldat me lance une combinaison, et je titube sous le poids de celle-ci. Assou me rattrape avant que je ne m'ouvre le crâne sur le coin du lit, et un des trois soldats ricane:
- Bah oui, poussin, c'est pas fait en plume, hein ! Ses collèges ricanent, et je me renfrogne, en remerciant tout de même mon ami. Après avoir enfilé ma tenue, je fais quelques pas dans la chambre sous l'œil curieux et moqueur du soldat qui me l'avait balancé. Elle était noire et grise, moulante, taillée dans une matière semblable à du caoutchouc granuleux, avec un rembourrage comme celui d'un gilet pare-balles entre les jambes, et au niveau du torse.
- Cela ne les empêchera pas de nous tuer... je me dis à moi même.
Je hoche la tête, pour montrer aux soldats que la tenue m'allait, et remarque une petite poche sur le coté du bras droit.
- A quoi elle sert, c'est ça ? me demande un soldat avant que je pose ma question. Tu mets ta carte dedans. C'est l'endroit de ton corps auquel tu doit faire le plus attention. Si ta carte est cassée, toi, tu sautes. C'est valable pour tout le monde ici. Perdue, cassée, fendue, c'est le même prix. L'élimination.
Je tressaillis. Oui, donc je n'avais pas rêvé. Je vais mourir...!
Nous suivons finalement le garde, qui sort de la chambre après s'être assuré que nous n'avions rien emporté avec nous, et descendons les étages jusqu'à être au -12.
- Incroyable... Jamais je n'aurais cru que ce bâtiment avait autant de sous-sol !
- Tu ne croiras jamais non plus ce que je vais te dire, siffle un soldat: plus on descend dans les sous-sols, moins tu as une chance de revoir la lumière.
Les trois hommes éclatent de rire, et je vois Leïla perdre son sourire.
- Où est ce que vous nous emmenez, exactement ? demande Jo, qui semblait s'énerver de plus en plus.
- A la boîte. L'épreuve 1 commence dans un quart d'heure. lance le premier homme sans se retourner. Nous marchons encore un moment dans le couloir froid et humide, quand un homme arrive derrière nous en courant.
- Aller, aller, vous êtes en retard ! L'épreuve est avancée de 5 minutes, les consignes sont en train d'être données!
Nous échangeons un regard, Assou, Jo, Leïla et moi. Je suis paniqué, et je n'ai qu'une envie: courir très vite et très loin d'ici. Mais disons simplement que je ne veux pas finir comme Angus. Alors je continue de marcher, près d'Assou, qui garde le silence et les yeux baissés. C'est une impression étrange que de savoir que l'on va droit vers la mort. Je me sens comme un détenu de prison qui marche vers la chaise électrique. J'avale ma salive avec difficulté. Nous arrivons devant une porte semblable à celle d'un sous marin, et le quatrième soldat arrivé en dernier tape un code trop long pour que je m'en souvienne, et ouvre la porte quand elle émet un Biiiiip strident. Je sursaute, et l'homme au code me sourit :
- C'est pour bien réveiller les gens qui dorment debout !
Après quoi nous somme poussés dans le sas, et la porte se referme.
VOUS LISEZ
La boîte
Fiksi UmumJe pensais que c'était une sorte de concours. Jamais je n'aurais cru que ça allait se passer comme ça. Je ne connais personne. Et personne ne me connait. De toutes façons, qu'est-ce que cela peut faire ?! A la fin, il n'y aura plus personne.