Vie parfaite ? Non.

Chapitre trente-neuf.

16 mai 2015.

Quartier de Lou et Niall.

POINT DE VUE DE LOU.
Les semelles de mes chaussures claquent contre la surface du trottoir trempée par la pluie. Je porte les deux sacs de courses et marche d'un pas rapide pour me dépêcher de rentrer et être à l'abri de cette pluie qui commence à pénétrer ma capuche. Ce mois d'avril s'annonçait bon, mais je crois qu'aujourd'hui est une exception, malheureusement. Le sang circule très mal dans mes doigts, je ne les sens presque plus tellement il fait froid. Le poids des sacs dans les plis de mes doigts n'arrange rien. Mon nez doit être rouge et mon pantalon est plein de taches d'eau de gouttes de pluie. Je tourne dans la cour de la maison, insère mes clés difficilement dans la serrure et referme la porte rapidement une fois à l'intérieur avant de commencer à m'essuyer les pieds sur le paillasson d'entrer.

— Quel temps pourrit ! M'exclamé-je.

« Il pleut ? » Demande Niall. Il apparait d'un pas calme dans le salon, présentant Hope, dans ses bras. Il lui donne le biberon.

— Oh oui, il pleut, constate-t-il en voyant mon manteau. Tu aurais au moins dû prendre la voiture.
— Je comptais prendre l'air frais, il faisait bon à l'aller, contrairement au retour...

Il rit tandis que j'ôte mon manteau de mon corps gelé par le vent glacial. Je reprends les deux sacs et les dépose sur le plan de travail pour y enlever tous les produits. Je mets de côté ceux servant à faire le gâteau et range les autres, inutiles pour le moment. Oui, je finis toujours par acheter des choses qui ne sont pas prévues.
J'attache le tablier autour de moi et commence à préparer le gâteau. J'y ajoute méticuleusement tous les ingrédients dans l'ordre et mélange correctement afin d'obtenir une pâte homogène. À peine ai-je fini de préparer la pâte à gâteau, sans surprise, je vois Niall plonger le bout de son doigt dedans pour en manger un peu, je ne peux m'empêcher de rire face à son infanterie, il me regarde d'un air innocent.

— Quoi ? Demande-t-il innocemment.
— Mais rien, je ris c'est tout, souris-je.
— C'est bon, ce n'est pas ma faute si c'est bon.

Je ris d'avantage et lui aussi.
Le gâteau est prêt. Je le sors du four, le laisse refroidir un peu et préviens Niall qui arrive immédiatement. Je me prépare en même temps un vers de jus de mangue. J'adore ça. Nous mangeons une part chacun.

— On commence aujourd'hui les préparations du mariage ?
— Oh oui ! Répondis-je.
— Très bien.

Nous commençons à parler du déroulement ; nous allons nous marier à l'église après la mairie, Niall tient à une cérémonie religieuse. Nous irons faire la fête dans une belle et chic bâtisse que Niall connait, apparemment dès qu'il l'a vue, il voulait y célébrer son mariage. D'après les photos, elle a l'air sublime. Un grand jardin avec un petit étang, un très grand espace à l'intérieur, très éclairé grâce aux baies vitrées. J'ai clairement refusé au départ en découvrant le prix, mais Niall a insisté et dit qu'il ne cèderait pas. Après tout cela va être notre mariage. Demain nous allons choisir notre tenue, Niall avec les garçons et moi avec les filles.
Nous avons fini notre liste d'invités, nous avons passé le reste de l'après-midi à découper les faire part, puis à les mettre dans des enveloppes avec un timbre. Niall est allé les mettre dans une boîte aux lettres pour qu'elles partent dès demain. Niall a contacté le traiteur qu'ils ont pris pour le mariage de son frère ainé, Greg, il nous a proposé différents plats par mail, entrée, plats principal, dessert ainsi que l'apéro et les en-cas. Nous avons choisi l'ensemble et renvoyé au traiteur.
Il nous restera donc la décoration à choisir, les alliances chacun de notre côté, choisir les témoins, même si pour ma part, c'est sûr que c'est Liam. Il faut également engager un photographe, mais ça, c'est Niall qui voit avec leurs photographes du groupe. Un DJ...
Niall m'a dit qu'il s'occupait de planifier notre voyage de noces et que cela sera une surprise. Nous irons plus tard choisir une jolie petite robe pour Hope. Nous irons aussi déposer notre dossier de mariage à la mairie. Avec les filles, nous irons prendre nos rendez-vous pour le coiffeur, l'esthéticienne, etc. Nous aurons aussi le plan de table à élaborer, ainsi que nos enterrements de vie de jeune garçon et jeune fille, enfin ça, c'est plutôt les filles et les garçons qui s'en chargent. Cela nous fait encore pas mal de chose, mais on va y arriver.
Je commence à préparer le dîner, il est déjà vingt et une heure tout de même. Je sors la viande : un rôti de porc. Je commence les coups de couteau pour découper les morceaux, je pense au mariage, je souris niaisement, je suis sur un véritable petit nuage, lorsqu'une douleur me prend, je me suis légèrement coupé le côté du doigt. « Aïe, merde ! » je lâche en français sans m'en rendre compte dû à la douleur. Je prends une feuille d'essuie-tout pour éponger, ce n'est pas une grande entaille, mais ça saigne beaucoup. Niall arrive, voit ma blessure et revient quelques instants plus tard avec du coton et désinfectant. Il déverse quelques gouttes sur le coton et commence à éponger. Je laisse quelques gémissements s'échapper de mes lèvres face aux picotements que fait le produit sur le seuil de ma blessure.

— Fais attention, tu aurais vraiment pu te blesser... Me dit-il.
— Oui... Je n'ai pas été concentrée, je pensais au mariage. Il sourit.
— Tu as juré en français ? Enfin, je suppose que s'étaient des jurons.
— Oui, s'en étaient...
— Je envie... De apprendre, le français ? Dit-il avec un énorme accent irlandais très craquant et un grand sourire.
— J'ai envie d'apprendre le français, répétai-je doucement pour le corriger, en faisant une pause après chaque mot.
— J'ai envie... L'apprendre, no, se corrige-t-il, d'apprendre, le français, good ?
— Yes ! Good !
— I can say "Je t'aime" too, me sourit-il, fière de lui.

Je ris, il est trop mignon.

— Je t'aime aussi.
— Aussi ? What does that mean ?
— Too.

Il rit et m'embrasse. J'adore ce genre de moment avec lui. Nous reprenons en anglais par la suite.

— Je t'apprendrais plus tard, j'apprendrais à Hope aussi.
— Bonne idée, dit-il en collant le pansement autour de mon doigt, fais attention maintenant, dit-il en désignant de la tête le couteau.
— Oui chef, souris-je.

Nous venons de dîner, et nous sommes installés dans notre lit. Niall se positionne sur son coude gauche pour me regarder.

— Quoi ? Dis-je.

J'ai pour seule réponse un sourire en coin.

— Niall.
— Bah quoi, on peut faire l'amour normalement maintenant.
— Carrément ? Tu me le dis comme ça, dis-je surprise mais riant légèrement.
— Ouais... Mais ça fait huit mois aussi... C'est pas juste une fois qui va faire disparaître le manque, rit-il.
— Oui je sais, je n'ai pas très envie ce soir...
— Oh... Dit-il déçu.
— Je plaisante. Je ne peux pas résister à ça.
— Ah, sourit-il.

Il se penche sur moi commence à embrasser mon cou et continu ses baisers un peu partout avant d'aller chercher un préservatif n'ayant pas encore repris la pilule, et d'entrer en moi délicatement une fois le préservatif bien installé afin de commencer ses mouvements de bassins, plus rapide que la dernière fois. Je gémis d'emblée, il sait vraiment comment s'y prendre, et il le sait, dès que je le regarde, il me lance un regard sûr de lui avec un sourire en coin comme pour dire « Je sais, je suis le meilleur ». Ce qui me fait perdre pied encore plus. Il est tellement sexy en plus. Il atteint l'orgasme avant moi, mais continu tout de même jusqu'à ce que je l'atteigne à mon tour. Il se retire, va jeter le préservatif usagé et retourne se coucher contre moi. Nous sommes nus, nos corps sont chauds, nous transpirons légèrement suite à l'effort physique et le plaisir que nous venons d'avoir, Niall me sourit, me sert dans ses bras et nous nous endormons l'un contre l'autre.

17 mai.

Magasins.

Je suis avec les filles, dans une boutique pour robe de mariées. Les filles et moi cherchons une robe chacune de notre côté par deux. Eleanor et Sophia s'écrient avant de nous dire de venir. Perrie, Gemma Anna et moi, nous avançons donc. Cette robe que tient Sophia dans les mains est sublime. Elle a de la dentelle avec des motifs de fleurs blanches, remontant et disparaissant progressivement pour faire des bretelles, pas de manches, le col est en V et en dentelle lui aussi. La robe est large et épaisse, de la dentelle à fleur commence sur le bas, remontant en disparaissant progressivement comme pour les bretelles et le buste afin de laisser une partie de la robe blanche, jusqu'à la taille. C'est une dos nu.

— Elle est magnifique, dis-je en la prenant dans mes mains et la mettant devant moi, devant la glace.
— Vendue ! S'exclame Perrie.