Vie parfaite ? Non.

Chapitre onze.

25 juillet 2014.

Début d'après-midi, villa des garçons.

POINT DE VUE DE NIALL.
Je m'enferme à clé dans ma chambre. Putain quel con je suis ! Pourquoi je fais ça ? C'est terriblement ignoble comme elle le dit ! Je l'aime tellement... Tellement à en mourir. Il faut absolument que je l'oublie, absolument. Peut-être y a-t-il une autre façon de l'oublier qu'en lui faisant du mal, elle peut m'oublier sans me détester ? Car dès que je la vois, j'ai envie de lui sauter dessus pour l'embrasser, et y rester. Maintenant que j'ai commencé, je me sens obliger de continuer... Réfléchis Horan, réfléchis. C'est plus fort que moi, à chaque fois, je me dis que je vais être gentil avec elle dès que je la vois, je déraille complètement. Son sourire, ses yeux, son rire... Mon cœur palpite en la voyant. Malheureusement, je ne suis pas celui avec qui elle partage sa vie, c'est trop dur pour moi de la voir.

POINT DE VUE DE LIAM.
— Ça m'énerve... Dis-je.
— Je m'inquiète pour elle... Ajoute Harry.
— C'est fou comme tu tiens autant à elle, on dirait vraiment que vous êtes frères et sœurs, vous avez une de ces complicités, en peu de temps en plus ! Cette fille est vraiment géniale, c'était la fille idéale pour Niall, gentille, naturelle, qui l'aime lui et pas Niall Horan des One Direction, mais il a tout foiré, fait remarquer Louis.
— Je ne dis pas le contraire, vous êtes vraiment très proches en peu de temps, en plus vous avez une petite ressemblance au regard, je trouve, c'est qu'une coïncidence mais voilà, ajoute Zayn.
— C'est ma sœur, déclaré-je.
— Oui on sait que c'est comme une sœur pour toi, dit Harry en rigolant.
— Non, c'est vraiment ma sœur, sœur de sang je parle, déclaré-je de nouveau.

Ils se mettent tous à rire, mais voyant que je ne ris pas, ils s'arrêtent.

— T'es sérieux en fait là ? Comment ça se fait ? S'étonne Louis.
— Je comprends mieux pourquoi vous vous ressemblez, mais quand même c'est trop bizarre, dit Zayn.
— Ma mère m'a appelé hier soir quand j'étais dans ma chambre, Lou dormait. Elle voulait me demander si je me rappelai que j'avais une sœur. Je lui ai dit que... Harry me coupe.
— Tu le savais en plus ?! Pourquoi tu ne nous l'as pas dit avant ? Demande Harry.
— Attends, étant petit, j'avais beaucoup de soins à avoir comme vous le savez. J'ai toujours dit à mes parents que je voulais une petite sœur. Un jour, ils m'ont annoncé la nouvelle. J'allais en avoir une. J'étais heureux, quand elle est née, j'étais toujours avec elle. Au bout d'un an et quelques mois, Lou a commencé à montrer des problèmes respiratoires. Après plusieurs examens, il a été annoncé qu'elle aurait besoin d'une greffe de poumon... En fait, elle avait un de ses poumons atrophié, et le second assez faible. Ils n'avaient pas assez d'argent pour s'occuper de deux enfants malades. Tout l'argent qu'ils récupéraient par les aides ne suffisait pas, sans parler du fait qu'obtenir une greffe du poumon est assez rare. Alors ils ont préféré la mettre à l'adoption pour lui permettre d'être adoptée par des gens qui pourraient bien s'occuper d'elle. Je n'ai plus eu de nouvelles d'elle. Mes parents ne voulaient pas me parler d'elle. Sûrement que ça leur faisait trop de mal... Mais je pense qu'ils pensaient plus que je ne serais pas capable de vivre sans elle et qu'en ne m'en parlant pas, je finirais par l'oublier, mais impossible. Ma mère a toujours pensé que je l'avais oublié au bout d'un moment. C'est faux. Je l'ai gardé pour moi, mais je pensais chaque jour à elle. Mes parents sont restés en contact avec sa mère adoptive, elle a déménagé en France suite à la mort de son mari, car sa mère est Française. Et la voilà ici, avec moi, de nouveau. Hier, ma mère m'a demandé si je voulais connaître son nom parce qu'elle estimait que j'avais le droit de savoir à mon âge, alors elle me l'a dit. Elle m'a dit « Elle s'appelle Lou Jacob, elle devrait avoir 20 ans maintenant ». Je ne lui ai pas dit qu'elle était à la maison, mais j'étais choqué et après, je me suis endormi. Je trouve ça génial d'être aussi proche, alors qu'on est vraiment frères et sœurs. Elle ne le sait pas encore, alors ne lui dîtes pas, et ne faites pas de gaffe ok ? Je lui dirais quand le moment sera venu.