Chapitre trente-huit.

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13 mai 2015.

Hôpital.

POINT DE VUE DE NIALL.
Je m'installe sur le siège près de Hope et la regarde. Elle est tellement belle. À présent, je suis papa et d'une jolie petite fille. Je vais me marier, avec la femme que j'aime. Je repense a comment ma vie a changé en moins d'un an. Je l'ai rencontré en juin, par un heureux hasard. Pour une fois je remercie les fans qui se sont moqués de moi ce soir-là, cela m'a permis de la revoir, je l'avais déjà trouvé très belle et très gentille dans la file d'attente, et comme si mon souhait se réalisait, le soir elle revient à moi. Ce soir-là, j'ai pris mon courage à deux mains et je lui ai donné mon numéro. Ou alors j'étais complètement inconscient ? Elle aurait pu le publier sur les réseaux, j'aurais été harcelé de sms. Mais non, je l'ai fait, on a discuté et je suis tombé amoureux.
Puis je l'ai invité à venir, très courageux aussi, en temps normal jamais je n'aurais osé. Mais je voulais apprendre à la connaître, je suis tombé réellement amoureux pour la première fois, j'attendais de trouver la fille parfaite pour moi, je l'ai trouvé. J'ai vraiment fait n'importe quoi au début de notre relation si je puis dire, mais j'ai su me rattraper et la récupérer malgré tout.
C'est maintenant que je me rends compte à quel point elle m'aime, comment ai-je pu ne pas m'en rendre compte ? À chaque fois que je m'excusais, elle acceptait de redevenir mon ami, elle était toujours amoureuse de moi. Elle aurait pu tirer un trait sur moi, mais elle ne l'a pas fait. Malheureusement, nous n'avons pas eu beaucoup de temps avant que je ne parte, mais cette expérience nous a rendu plus fort, plus solide et a renforcé notre confiance mutuelle et notre amour. En l'espace de quelques mois, je suis papa et nous allons nous marier. J'ai du mal à le réaliser encore.


15 mai.

Deux jours sont passés. 18 heures.

Nous sommes rentrés à la maison ce matin, suite aux deux jours obligatoires en maternité après l'accouchement. En effet, malgré ses deux semaines d'avance, Hope n'est considérée que comme prématurée moyenne et n'a aucune séquelle. Les grands prématurés commencent au-delà de deux semaines, Hope se situe juste avant. Nous avons déjà pris quelques habitudes avec Hope. L'heure du biberon, les couches, les siestes...
Hope dort désormais dans son lit dans sa nouvelle chambre que nous n'avons pas encore eu le temps de terminer complètement, tandis que Lou et moi regardons la télé avec le babyphone à côté de nous.

— Dis-moi ? Commencé-je, pour le mariage, on le fait quand ?
— Hum... J'aimerais bien le 20 juin. En plus, ça nous laisse le temps de tout préparer, et d'inviter les gens, on est le 15 mai ça nous fait un peu plus d'un mois, c'est assez pour tout prévoir non ? On ne va pas faire un énorme mariage. Et puis comme ça les paparazzis risquent moins d'être au courant, je n'ai pas envie d'être envahie de paparazzis le jour de notre mariage.
— Pourquoi le 20 juin ? Demandé-je.
— Bah parce que, sourit-elle.
— Il y a quoi le 20 juin ?

Elle se tourne légèrement vers moi et fronce les sourcils, légèrement énervée.

— Tu plaisantes Niall, j'espère ?
— Bah...
— Niall ! C'est notre rencontre ! Comment t'as pu oublier ?!
— Oh la boulette. Oh, la boulette, ris-je. Si, je m'en souviens, tu m'aurais demandé la date, je te l'aurais dit, mais là, honnêtement, ça ne m'est pas venu à l'esprit.

Je suis en position semi-allongée, elle se penche alors vers moi, pose sa tête sur mon torse et pose également sa main gauche sur mon torse. Puis elle relève la tête vers moi pour me regarder.

— Donc on fait ça le 20 ? Demande-t-elle.
— Oui, c'est bien. Il ne faut pas qu'on traîne non plus alors.
— Tu te rends compte qu'on va se marier ? Un an après notre connaissance ?
— Un an de connaissance et mon amour pour toi.
— Non, pas tout à fait, environ un mois après je dirais, dit-elle en réfléchissant.
— Non, un an, affirmé-je.
— Niall... ? Demande-t-elle perplexe.
— Oui, je t'ai vu et boum. J'ai eu des papillons dans le ventre. C'était comme une évidence. Et puis je me le suis confirmé au fil des Skype puis de nos retrouvailles. J'ai eu le coup de foudre pour toi, c'est clicher, je sais, mais c'est le cas. J'ai pris mon courage à deux mains pour te donner mon numéro et j'ai bien fait.
— T'es adorable, tu le sais ça ?

Je souris et passe mon bras par-dessus elle pour la serrer contre moi tout en continuant de regarder la télé.
Il est dix-neuf heures. La sonnerie de la porte d'entrée résonne dans la maison. Je me lève alors et m'y dirige pour accueillir Liam et Sophia. Nous les avons invités à dîner pour parler du mariage et voir Hope.

— Salut ! Vous allez bien ? Dis-je.
— Nous, oui ! Comment se portent les nouveaux parents ? Demande Sophia en m'enlaçant.
— Très bien, dis-je en riant et répondant à son étreinte.
— Et la petite, elle dort bien ? Demande Sophia.
— Figure-toi que pour l'instant, elle nous a réveillé qu'une fois par nuit, prions pour que ça dure ! Ris-je en lui tapant amicalement l'épaule.
— Chanceux !

Lou arrive tout en enlevant son tablier et le posant sur une chaise.

— Salut ! Dit-elle en leur faisant la bise. Ce n'est pas tout à fait cuit, vous êtes en avance, rit-elle.
— Alors elle est où ? Demande Sophia, excitée.
— Viens !

Elles s'en vont toutes les deux dans le salon, ou nous avons déplacé Hope pour la soirée afin de lui donner son repas plus tard. Je m'installe sur le bar de la cuisine avec Liam et nous discutons en regardant les filles auprès de Hope. Sophia tient Hope dans ses bras et joue avec ses mains.

— Tu veux un enfant toi ? Demandé-je à Liam.
— Et bien je ne sais pas trop encore. Tu crois que Sophia en veut un, elle ?
— Juges-en toi-même, dis-je pointant de la tête Sophia.
— Ouais. On verra si elle m'en parle... Je n'ai pas très envie d'entamer la conversation, on verra bien si je me décide ou non.

Lou vient dans la cuisine pour finir le dîner. Nous nous installons à table peu de temps plus tard. Je décide d'entamer le sujet du mariage.

— On va se marier le 20 juin.
— C'est vrai ? Demande Sophia.
— Oui, sourit Lou.
— Un an après votre rencontre ! S'exclame-t-elle.
— Tu vois, même Sophia s'en souvient ! Rit-elle.
— Tu déconnes mec, tu ne t'en souvenais pas ? Rit Liam.
— Mais si, ris-je, juste comme ça, je n'y avais pas pensé.

Nous rions et Lou reprend.

— Vous pensez être libre ?
— Oh oui, confirme Liam.
— On ira choisir ta robe avec les filles ! Dit Sophia.
— Ouais et nous on ira choisir ton smoking, poursuit Liam.
— Okay ! Dit-on, Lou et moi, en même temps.


16 mai.

Quatre heures du matin.

Je me lève pour aller aux toilettes, en revenant dans la chambre, Hope se met à pleurer. Je la prends rapidement dans mes bras et descends en bas pour éviter de réveiller Lou, le temps de la calmer. Je lui donne sa tétine, mais elle la rejette trois fois. Je la berce alors, mais elle pleure toujours. Je me trouve au milieu du salon à la bercer.

— Niall ? Dis Lou au milieu des escaliers.
— Désolé qu'elle t'ait réveillé. Je n'arrive pas à la calmer.
— Elle a peut-être faim. Ou alors elle a fait caca.
— Oui, j'allais préparer un biberon.
— Je vais le préparer, continue de la bercer.
— D'accord.

Je suis Lou jusque dans la cuisine et attends qu'elle le prépare en berçant Hope et en me mettant à lui chantonner une berceuse. Hope se calme petit à petit. Lou se retourne le biberon prêt et nous regarde en souriant.

— Je crois que le biberon ne sera pas nécessaire, dis-je.
— En même temps, un père avec une belle voix qui chante une berceuse, c'est très suffisant, rit-elle légèrement. Je souris.
— Bon, on peut remonter du coup, souris-je.

Elle acquiesce en un hochement de tête, souris et commence à monter, suivit de Hope et moi. Je recouche Hope dans son lit en prenant soin d'être délicat et ainsi ne pas la réveiller. Je reste quelques secondes à la regarder, avec sa toute petite bouille mignonne. Je retourne ensuite dans notre chambre, ôte ensuite la couverture du lit et me faufile en dessous, puis me colle à Lou en passant doucement mon bras par-dessus elle.
Le matin, Lou est déjà levée. Je sors du lit et descends les escaliers, pour la rejoindre dans le salon, allongée sur le canapé à donner le biberon à Hope. J'arrive silencieusement par derrière et lui embrasse le cou furtivement. Elle sursaute légèrement et rit aussitôt, avant de lever la tête et de m'embrasser. Je contourne le canapé et m'installe à côté.

— Tu as bien dormi ? M'interroge-t-elle.
— Oui, très bien, dis-je embrassant Hope sur le front avant de lui caresser la joue, je vais déjeuner.
— D'accord mon amour.

Je sors deux tranches de pain et les mets au grille-pain. Pendant ce temps, j'ouvre le frigo et sors la bouteille de jus d'orange ainsi que le lait. J'ouvre le placard du dessus et prends un verre et un bol que je pose sur le plan de travail. Je verse le lait et le jus d'orange dans leur récipient respectif et les tranches sautent. Je les sors et prends le beurre préalablement sortie la veille afin qu'il ne soit pas trop dur, pour commencer à les tartiner et pour que le beurre puisse légèrement fondre avant qu'elles ne refroidissent. Une tranche de pain grillée avec du beurre, c'est délicieux. Je croque un bout et savoure. Lou arrive vers moi et s'appuie sur le bar, en face de moi avant de dire :

— Je vais faire quelques courses à l'épicerie pour faire un gâteau cette après-midi. Je reviens dans pas longtemps. Tiens, tu déjeunes français toi ? Dit-elle surprise.
— Oui c'est bon la nourriture française. C'est toi qui m'as fait connaître le pain beurre grillé, c'est délicieux. Tu veux que je vienne avec toi pour les courses ?
— Non c'est bon, fini de déjeuner tranquille, sourit-elle, c'est juste pour le gâteau, on ira faire le plein un autre jour, ce n'est pas pressé, dit-elle avant de se redresser et partir enfiler ses chaussures et son manteau, avant de disparaître derrière la porte.

Vie parfaite ? Non.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant