Chapitre vingt-trois.

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23 août 2014.

St Mary's Hospital.

J'en ai tellement marre que je me dirige d'un pas décidé vers la porte et la tambourine de toutes mes forces pour qu'ils m'entendent.

— Niall ! Arrête ne fais pas ça ! Mais arrête t'es dans un hôpital ! Ils te diront si elle va bien ou non, reste calme ! Dit Harry.
— Je craque ! Ça fait plus de deux heures qu'on a aucune nouvelle !
— Arrête de taper sur la porte !

Je vois un médecin arriver et ouvrir la porte.

— Monsieur s'il vous plaît vous êtes dans un hôpital, ne faites pas de vacarme comme ceci.
— Donnez-moi de ses nouvelles, j'en peux plus ! Je vous en supplie !
— Vous êtes de sa famille ?
— Non... Dis-je en baissant la tête.
— Mais je suis son frère et c'est son fiancé, dit Liam.
— Bien. Elle est n'est pas éveillée, mais...
— Elle est dans le coma ?! M'écrié-je.
— Non elle est entre l'inconscience et le coma.
— Ça veut dire ?
— Qu'elle peut se réveiller, mais aussi tomber dans le coma et on ne sait pas si elle se réveillera, elle a perdu beaucoup de sang. Avec sa greffe de poumon ça l'a beaucoup affaibli.
— Oh non tout sauf ça, je ne veux pas la perdre... On peut aller la voir ? Demandé-je.
— Oui mais seulement une personne à la fois. Sa chambre est le numéro 1309. Veuillez m'excuser, mais je suis attendu. Au revoir.

Je m'assois comme les autres et mets ma tête entre mes mains, je réfléchis. Et si elle tombait dans le coma ? Je ne le supporterais pas.

— Bon bah Liam vas-y, dit Louis.
— C'est ta sœur, poursuit Zayn.
— Oui, affirme Harry.
— Vas-y, fini-je par dire à mon tour.

Liam se lève commence à marcher puis se stoppe.

— Non, vas-y Niall.
— Quoi ?! Mais non vas-y, c'est ta sœur...
— Niall, t'as vu la tête que tu as ? Tu n'en peux plus ! Tu meurs d'envie de la voir, de la serrer dans tes bras, j'en suis sûr. Alors vas-y et restes-y tout le temps que tu veux.
— Liam, je ne te remercierais jamais assez.

Je le prends dans mes bras en pleurs.

— Aller, file la voir Nialler, me dit Zayn avec un clin d'œil.

Je passe la porte, me retourne et leur souris tristement. Arrivé devant sa chambre, je reste deux trois minutes, planté devant. Je prends enfin mon courage à deux mains et décide de rentrer. Elle est là, en sécurité. Elle dort, mais elle est si belle. Elle bien entendue encore des bleus, mais... J'essaye de ne pas y penser. Je m'approche doucement, et m'assois sur la chaise à côté du lit. Je lui caresse la joue doucement. Elle est si douce. Je lui prends la main et commence à lui parler même si elle ne peut pas me répondre, j'espère qu'elle m'entendra.

— Lou, si tu savais comme j'ai eu peur, et comme j'ai toujours peur, que tu tombes dans le coma, il ne faudrait surtout pas, non. Tu sais Lou, j'ai peut-être été méchant avec toi, mais ce n'était pas volontaire, je ne me contrôlais pas. Je n'ai aucune excuse, j'en suis bien conscient. En fait, je t'aime tellement que j'en ai pété un câble, à force de t'attendre. Mais j'ai compris qu'il fallait que je reste sage, jusqu'à ce que tu acceptes. Et que je ne fais que retarder notre bonheur. Si ton cœur cesse de battre, je te donne le mien parce que sans toi, je n'en aurais plus besoin, il ne me servirait plus à rien, car il me sert à t'aimer seulement. Malgré tout ce que j'ai pu te faire, tout ce que j'ai pu te dire, sache que je n'ai jamais regretté une seule seconde d'avoir fait ta connaissance. Ces derniers jours, je suis resté enfermé dans ma chambre, j'étais seul, et la seule chose qui me venait en tête, c'était toi. Toi. Si tu m'aimes, fais quelque chose, et ne me laisse pas dans une mortelle inquiétude. Ne me laisse pas seul, j'ai besoin de toi. Tu sais Lou, j'ai peur de te perdre, peur de perdre la personne la plus chère à mes yeux... J'ai peur... Tu te rends compte ? J'ai peur, ce n'est pas du tout viril ça, mais j'ai vraiment peur de te perdre... Réveille-toi, je t'en supplie, bouge, fait quelque chose...
Je lui fais un bisou sur le front. Je reste une bonne demi-heure à ses côtés, parfois, je lui parle, puis des fois je la regarde seulement ou alors je pose ma tête sur elle en lui serrant la main. En fait, je crois que je n'ai pas lâché sa main. Je sens une pression sur ma main. Elle me la serre, oui, elle me la serre !

— Lou ? Tu m'entends ? Tu peux bouger ?

Elle bouge ses lèvres faiblement, comme si elle veut parler, mais qu'elle n'arrive pas. Je vois ses yeux bouger à travers ses paupières.

— Ce n'est qu'un simple dessin animé, mais je le fais quand même, peut être que tu vas te réveiller comme la belle aux bois dormant...

Je l'embrasse longtemps, ça m'a tellement manqué quand même. Elle me resserre la main, et bouge légèrement une jambe. Je me décolle et la regarde.

— Lou ? Tu es réveillée ?
— Je suis à la maison ?

Elle a parlé très bas. Elle ouvre les yeux doucement. Elle vient poser ses mains sur mes joues.

— Tu es à l'hôpital... Oh mon dieu, tu es réveillée... Je commence à pleurer de soulagement en la regardant dans les yeux et posant une de mes mains sur une de ses mains qui se trouve encore sur ma joue.
— Tu sais moi aussi, je t'aime... Je ne veux pas te perdre non plus.
— Vraiment ? Tu ne me fais plus la tête ? Tu as entendu tout ce que j'ai dit ?
— Je ne sais pas encore, oui, j'ai entendu tout.

Une infirmière entre.

— Alors ? Comment allez-vous Mlle ? Bonjour Monsieur que faîte vous là ?
— Je vais bien, je crois.
— Je suis son fiancé alors un médecin m'a autorisé à venir.
— D'accord, je viens juste prendre votre tension.

Elle prend sa tension.

— Très bien, vous pourrez sortir dans quelques heures le temps de récupérer complètement, on vous fera aussi un ajout de sang pour compenser votre perte. Il faudra juste signer ces papiers-ci et les déposé à l'accueil.
— D'accord merci, sourit-elle faiblement.
— Bon je vous laisse. Au revoir.
— Au revoir, dit-elle.

L'infirmière sort puis Lou me tape doucement l'épaule. Avec le peu de force, on aurait plutôt dit une caresse.

— T'es pas mon fiancé !
— T'as qu'à dire ça à Liam, le médecin m'a demandé si j'étais de la famille et j'ai dit non et lui il lui a dit "Mais je suis son frère et lui son fiancé".
— Autrement tu m'as quand même manqué. Fais-moi un câlin.
— Sans soucis.

Je la prends dans mes bras et elle me prend aussi, elle avait sa tête contre mon torse.

— Ton odeur m'a manqué aussi, tout m'a manqué chez toi... Même tes lèvres...
— Je ne sais pas quoi dire.
— Ne dis rien.

Après que le médecin soit passé, il autorisa les garçons à venir nous rejoindre. On discute en attendant d'avoir la permission de rentrer avec elle. On prend ensuite toutes ses affaires après avoir rempli les papiers. Lou avait des béquilles pour l'aider à maintenir son équilibre même si elle soutenait qu'elle n'en avait pas besoin. Il fallait mieux prendre toutes les précautions suite à sa greffe. Elle a également eu des examens pour ça, mais fort heureusement, tout va bien. Il faut dire aussi qu'elle a eu sa greffe à ses 12 ans donc cela fait assez longtemps maintenant qu'elle a obtenu sa greffe. On mange, puis on alla tous se coucher.


POINT DE VUE LOU.

Putain, je l'aime. Oh puis merde, il m'a sauvé la vie. J'y vais.

— Liam, bibi ?
— Oui ?
— Je vais accepter !
— C'est vrai ? Super !
— Je vais le rejoindre.
— Mais ça fait une heure qu'on est allés se coucher, il doit dormir là.
— C'est pas grave, je le réveillerais pour une bonne raison.
— Allez va, dit-il en me souriant. Prends tes béquilles.
— Non pas la peine.
— Lou !

Je lui fais un bisou sur la joue puis m'en vais dans la chambre de Niall sans mes béquilles, il est vrai que j'ai eu un peu de mal à rester debout, mais ça va. Effectivement, il dort. Je m'approche au plus près du lit et après un moment pour prendre mon équilibre, je saute sur le lit et le prends dans mes bras.

— Oh my god tu es folle ! Tu m'as fait super peur ! Dit-il après avoir sursauté et s'être retourné vers moi à toute vitesse.
— Je t'aime, je t'aime, je t'aime ! Plus que tout ! J'ai été trop conne de ne pas avoir accepté avant ! Tu es l'amour de ma vie ! Je t'aime Niall ! Dis-je en le couvrant de bisous sur les joues, le front...

Il se redresse et me regarde.

— Attends, tu acceptes ? Pour de vrai ? Je suis ton petit ami ?
— Oui !
— Oh putain, comme je t'aime mon amour, dit-il en me serrant dans ses bras.
— Moi aussi mon bébé.
— Ton bébé que à toi ?
— Oui que à moi, ris-je.
— Tu m'embrasse ?
— Non... C'est toi qui m'embrasses.
— Non c'est toujours moi, dit-il.
— Bon ok, ris-je.

Je prends sa tête entre mes mains et l'embrasse comme une folle, après un moment, il me fait basculer et se met à califourchon sur moi en continuant à m'embrasser langoureusement en me caressant les hanches. Au bout de quelques minutes, nous mettons fin au baiser.

— C'était le plus beau, affirme-t-il.
— Tu es parfait.
— Tu es parfaite. Viens contre moi... Je veux te serrer contre moi.

On finit par s'endormir l'un contre l'autre. Oh mon dieu que je suis heureuse, mon petit ami était enfin Niall.


POINT DE VUE NIALL.
PUTAIN DEPUIS LE TEMPS QUE J'ATTENDS ! ENFIN ! Elle a enfin accepté ! Un des plus beaux jours de ma vie.

Vie parfaite ? Non.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant