Chapitre trente.

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9 novembre 2014.

Maison de Niall. Onze heure.

Mon réveil vient de sonner quelques minutes plus tôt. Je descends préparer mon petit-déjeuner. Je m'installe confortablement dans le canapé et j'allume mon téléphone portable pour envoyer un message à Anna.

De Lou : Hey, toujours bon pour tout à l'heure ? On se donne rendez-vous à 1:00 PM ? xx
De Anna : Oh oui bien sûr ! Je ne vais pas rater ça aha, ok à tout à l'heure alors :) xx

Bon ça, c'est fait, me dis-je en me levant du canapé et me dirigeant vers la salle de bain pour m'apprêter. Il est nécessaire que j'aille acheter des affaires d'équitation parce que les miennes sont en France chez ma mère. Je prends une des voitures de Niall et vais dans un magasin de sport pas très loin de la maison. J'achète un t-shirt à manches longues et un autre à manches courtes, tous les deux marrons. Le pantalon était lui aussi marron devant, et beige sur l'intérieur des cuisses et le fessier. Les chaussettes marrons et beige à carreaux avec les gants. Des boots noirs, simples, une cravache, un protège-dos ainsi qu'une bombe noire en velours. Voilà qui est fait, je rentre chez moi et me prépare puis je file ensuite au centre équestre après avoir pris un petit casse-croûte.

— Hey ! M'interpelle Anna.
— Ah je ne t'avais pas vu, ça va ? Lui dis-je en souriant et lui faisant la bise.
— Oui et toi ?
— Oui oui, acquiescé-je.

Nous nous dirigeons ensuite au box de la jument. Nous la sortons et nous avons fait quelques exercices comme hier. Au bout d'un moment, je l'arrête.

— Anna, tu ne veux pas essayer de la monter ?
— Hum, pourquoi pas.

Je descends et Anna s'approche doucement. La jument grogne et une fois qu'elle se trouve à sa hauteur, elle recule vivement. Anna réessaye de s'approcher doucement, mais la jument se cabre devant elle en hennissant. Anna recule d'un coup pendant que moi, j'essaye de calmer la jument.

— Ok, tout doux, ça va ma belle, ça va.
— Bon bah je ne sais vraiment pas comment tu fais, en plus hier elle se méfiait, mais tout à l'heure et tout de suite tu viens de monter sans qu'elle ne dise rien !
— Je ne sais pas moi-même, avoué-je.

L'après-midi passe, Anna a monté un cheval qui s'appelle Wonder pour voir si la jument supporte la compagnie et il s'est avéré que oui.


23 novembre.

Deux semaines sont passées.

Tous les deux jours, Anna et moi, nous retrouvons pour entraîner la jument. Aujourd'hui, je la retrouve aussi.

— Elle est toujours à vendre ?
— Ouais... Dommage qu'elle parte...
— Je l'achète.
— Quoi ?! S'exclame Anna, ébahit.
— J'ai toujours voulu un cheval, j'ai des économies pour ça depuis des années. Je ne m'en suis jamais servi parce que je ne savais pas où garder le cheval, alors là, je l'achète et elle reste ici.
— Tu es sérieuse ?! Oh trop bien ! Viens, on va le dire à Jane ! Elle va te faire les papiers et tout pour qu'elle t'appartienne !
— Oui !

Nous partons voir Jane, en une heure nous avons tout achevé. Nous retrouvons ensuite la jument.

— Bon voilà ma belle, tu m'appartiens maintenant, on va bien s'entendre toutes les deux. Il faut que je te trouve un prénom !
— Tu as une idée ?
— J'aime bien Meadow ! En français, on dit « Prairie » beaucoup moins joli ! Et puis c'est une petite Anglaise alors je vais lui donner un prénom anglais. C'est magnifique, je trouve, pas toi ?
— C'est vrai que tu es française ! Donc meadow se dit « prairie » ? Elle le dit avec un accent. C'est difficile à dire, je trouve ! Le français est assez difficile. Mais c'est magnifique !
— C'est normal, c'est moi qui ai trouvé !
— Ce n'est même plus des fleurs que tu t'envoies là, mais des jardins entiers !

Je ris.

— Bon, Meadow, c'est ton prénom maintenant d'accord ? J'espère qu'il te plaît, là, je dois rentrer, et puis toi, tu dois te reposer aussi ! Je reviens te voir demain.

Je dis au revoir à Anna, puis je rentre chez moi, elle aussi sans doute. Je suis allée lui acheter des affaires. Un filet blanc, avec des rayures noires sur les parties passant sur le museau et le front. Un licol fait de petite corde avec seulement des nœuds, entièrement blanc. Une selle basique, une couverture, un tapis blanc où j'ai fait inscrire son prénom dessus, et pour finir, des guêtres et protèges-boulets blancs.
Le mercredi suivant, le 26 novembre, je l'ai montée au cours. Comme c'était la première fois que j'assiste au cours, des filles m'ont parlé, et deux autres étaient Directioners aussi. À la fin du cours, Anna et moi avons fait une coiffure à Meadow. Nous avons attaché l'ensemble de ses crins en plusieurs petites queues, nous séparons chaque queue en deux et attachons le côté avec le côté d'une autre queue pour faire une autre queue en décalé, ainsi de suite. Nous avons fait trois étages, ça rend vraiment très joli. Cela fait un damier.

— Dis-moi...
— Oui ?
— Ton ventre...
— Hum... Oui...

En effet, trois mois maintenant que je suis enceinte, avec Eleanor nous sommes allées à l'hôpital ce week-end pour faire la première échographie, je suis tombée enceinte le 30 août. J'ai légèrement grossi.

— Tu es enceinte ?
— Ou... Oui...
— Mais c'est génial !
— Ne le dis à personne s'il te plaît, sinon ça va se savoir et Niall va le savoir.
— Il ne sait pas ?!
— Non c'est une surprise. Je n'ai pas envie qu'il s'inquiète pour moi durant la tournée, et puis je ne suis pas toute seule, Eleanor est avec moi.
— Mais s'il n'en a pas envie ?
— Il en a envie.
— Ah, sourit-elle, Tu ne va plus pouvoir monter bientôt, du coup.
— Non. Mais je viendrais quand même m'occuper de Meadow donc on se verra. Dis-moi, ça se voit beaucoup ? Demandé-je inquiète.
— Non, c'est juste que là tu es en t-shirt puisque tu as enlevé ta veste alors ça se voit un peu, là, pourquoi ?
— Et bien, Niall arrive demain pendant une semaine alors voilà...
— Mets des polaires, il ne verra pas.
— Je veux bien croire que nous sommes en novembre mais il ne fait pas froid à l'intérieur. Il va trouver sa louche non ?
— Tu es malade !
— Bien trouvé, merci.

Avec Meadow, nous sommes vraiment très proches, on a une complicité vraiment magnifique, c'est dur à croire, parce qu'au début elle ne me faisait pas confiance, mais le résultat obtenu est vraiment magnifique. En peu de temps. Je lui ai appris à se coucher par terre, bien qu'elle en profite pour se rouler en même temps, mais je ne lui en veux pas, on s'aime tellement.
Je mets Meadow au champ, puis je rentre. Je mange et allume l'ordi. Quelques temps après, Niall m'appelle sur Skype.

— Hey ma chérie !
— Coucou amour !
— Pourquoi as-tu une polaire ? Questionne-t-il.

J'avais déjà enfilé une polaire pour le lui dire.

— Je suis malade, donc j'ai froid.
— Oh... Ça va quand même ?
— Oui ne t'inquiète pas.
— Bah si un peu quand même, tu prends des médicaments ?
— Non, ça va passer.
— Il faut que tu en prennes...
— Je te dis que ce n'est pas méchant, j'ai dû attraper froid à l'équitation, ça va passer tout seul.
— Bon d'accord.
— Tu me manques beaucoup !
— On se voit demain mon amour. Tu me manques aussi !
— Je veux avancer le temps, dis-je en riant.
— Ce serait parfait ! Rit-il aussi.
— Je t'aime.
— Je t'aime aussi. Tu as fait quoi aujourd'hui ?
— J'ai fait de l'équitation.
— C'est génial ! Mais tu n'en fais pas tous les jours ?
— Non.
— Tu as fait quoi les autres jours ?
— J'étais au centre équestre, sinon je fais du ménage et je cherche du boulot.

Je mens pour le boulot. Je ne cherche pas un boulot, je suis enceinte, alors mes plans sont tombés à l'eau, je préfère consacrer le temps qu'il me reste pour Meadow et pour me reposer. En plus, mon ventre commence à se voir alors si je veux garder le secret, il faut que je sois discrète.

— D'accord mais tu faisais quoi ?
— Je m'occupai des chevaux.
— Logique tu vas me dire, rit-il, accompagné de moi-même.
— Ça me passe le temps !

Nous parlons encore puis je me couche.


27 novembre.

Je me réveille, car je sens une main me caresser la joue. Je me retourne à toute vitesse et prends Niall dans mes bras, qui se trouve allongé à côté de moi, me tenant dans ses bras.

— Niall !

Je l'embrasse.

— Wow ! Tu veux m'étouffer ou quoi ? Rit-il.
— Tu m'as tellement manqué ! Tu ne devais pas arriver cette après-midi ?
— Si, mais on a pris un avion plus tôt et je voulais te faire la surprise, sourit-il. Toi aussi, tu m'as manqué !

Il me couche sur le lit et se met à califourchon pour m'embrasser.

— Ça m'a manqué aussi de t'embrasser, dis-je, le sourire en coin.
— Oh oui.
— Tu es beau, dis-je en caressant son visage.
— Tu es magnifique.
— Tu es parfait.
— Tu l'es aussi.
— Attends, je reviens ! Dis-je.

Je me lève du lit et me dirige vers l'armoire et ouvre le tiroir. Je prends la boite de la montre et je reviens sur le lit.

— C'est quoi ?
— Un cadeau, bêta.
— Ah !
— Ouvre !

Il ouvre la boite, quand il voit la montre, il me regarde pendant un petit moment et m'embrasse.

— Elle te plaît ?
— Elle est magnifique ma chérie, merci. Je la mets tout de suite.
— Au fait, il est quelle heure ?
— Onze heures, pourquoi ? Me demande-t-il.
— Mince, viens !
— Où ?
— Tu verras ! Viens !

Je le prends par la main, je me change vite fait en tenue d'équitation et prend une polaire par-dessus pour être sûre que l'on ne voit pas mon ventre et je sors.

— Oh ?
— Quoi ?
— Ce que tu es sexy en tenue d'équitation, dit-il en se mordant la lèvre et posant ses mains sur mes hanches en se collant à moi.
— Merci... Souris-je. Allez vite !
— Je te suis.

Nous sortons et je prends la voiture et on file au centre équestre. On sort de la voiture et on se dirige vers l'entrée.

— Pourquoi tu m'emmènes là en fait ?
— Tu poses trop de questions ! Dis-je en l'embrassant.
— Pfpf, dit-il en tirant la langue.
— Anna !

Elle se retourne et tire une de ces têtes ! Je tire Niall vers elle.

— Bonjour ! Dit-elle.
— Bonjour, dit-il en souriant.
— Niall, Anna, Anna, non, tu le connais déjà. Anna est Directioner.
— Ah enchanté ! Dit-il en souriant.

Elle me regarde et éclate de rire.

— Quoi ?
— Non rien, dit-elle s'empêchant de rire.

Elle me fait un signe des yeux montrant mon ventre, d'où sont fou rire.

— Bref tu lui as dit ?
— De quoi ? Dit Niall.
— Viens voir, lui dis-je, le tirant par le bras.

Nous arrivons devant le champ. On entre et Meadow me voit et me rejoint au galop puis au trot. Elle est magnifique, elle a toujours sa coiffure et elle a ses guêtres et sa couverture. Je m'assois au sol et elle se stoppe devant moi et tend sa tête en bas, je lui fais alors un bisou sur le museau.

— Woaw, elle t'aime bien, dis-donc, dit-il.
— Je te présente Meadow, tu vas beaucoup en entendre parler maintenant, mais, essaye de l'approcher pour voir.
— Pourquoi ?
— Elle ne se laisse approcher que par moi pour l'instant.

Il s'approche doucement et il arrive à poser une main sur sa joue.

— Anna, viens essayer peut-être qu'elle va se laisser faire maintenant.

Elle fait pareil et Meadow se laisse faire aussi.

— Super ma puce, tu t'habitues au gens maintenant.
— Tu as beaucoup de complicité avec elle ?
— Oui, je l'ai acheté hier.
— Tu l'as achetée ?!
— Oui.
— Wow ! Mais avec quel argent ?
— J'avais des économies.
— Tu aurais pu me demander, tu sais ?
— Non Niall. Je ne veux pas profiter de ton argent.

Vie parfaite ? Non.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant