20° Cachette, coca-whisky et gente féminine

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Chapitre 20.

Cela faisait une heure que la fête avait commencé, tout le monde était désormais arrivé. Les invités avaient très vite pris leurs aises, n'en étant pour la plupart pas à leur première soirée. Tout se passait très bien, certains jouaient au bière-pong dans le jardin, d'autres discutaient dans un coin du salon, un verre de coca-whisky à la main, tandis que d'autres encore bavardaient autour du buffet dans la cuisine. Mais parmi toute cette bonne ambiance, aucune trace de Justin. Cela faisait presque trente minutes que Tim tournait en rond dans la maison à la recherche de notre fantôme, sans succès.

Du côté de Mathéo, les choses ne se déroulaient pas mieux. Il sortait en vain ses meilleures disquettes à Jessica qui ne l'écoutait que d'une oreille, semblant insensible à ses paroles doucereuses. Elle lui paraissait si inaccessible... Que ça lui donnait encore plus envie de la "mettre dans son lit".

Nathan et Iseult étaient restés ensemble. La brune n'aurait de toute façon pas su quoi faire si elle s'était retrouvée seule. Elle était déjà suffisamment intimidée comme ça par autant de monde dans une même pièce. Mais la présence de Nathan avait le don de la rassurer. Il était avec elle, lui parlait, lui faisait comprendre qu'elle n'était pas invisible et impuissante face à toute cette foule. Iseult ne savait pas comment le lui exprimer, mais elle lui était reconnaissante de rester auprès d'elle, alors qu'elle se considérait comme la personne la plus ennuyeuse du monde.

— Les gars vous auriez pas vu Justin ? les apostropha Tim en entrant dans le salon, où Nathan et Iseult étaient jusqu'alors assis sur le canapé.

Iseult réfléchit un instant, se rendant compte que cela faisait en effet un certain temps qu'elle n'avait pas eu Justin dans sa ligne de mire. Elle secoua la tête de gauche à droite. Nathan l'imita, avant d'écarquiller les yeux et de prendre un air amusé.

— Ne me dis pas qu'il est toujours au toilette ? demanda-t-il, se pinçant les lèvres pour s'empêcher de rire.

— J'en sais rien, c'est vrai qu'à chaque fois que je suis passé devant, ils avaient l'air occupé... Oh le con, se dit Tim pour lui-même en réalisant à quel point il avait été naïf de croire que Justin ne ferait pas une énième tentative pour échapper à la fête.

Remerciant Nathan pour son information, il se dépêcha de filer au toilette, sous le regard interloqué des autres personnes dans la pièce. Ils se demandaient tous pourquoi le sportif n'arrêtait pas de tourner en rond dans la maison. D'habitude, il s'occupait de chaque invité, leur faisant la conversation, s'arrangeant pour que tout le monde soit à son aise et se sente intégré. Là, ils avaient un peu l'impression que leur hôte les délaissait. Ils se dirent que la personne qui était au centre des préoccupations de Tim devait être sacrément spéciale pour les éclipser ainsi.

— Justin sort de là ! lui ordonna-t-il en tambourinant à la porte des WC.

Le silence lui répondit. Il plissa les yeux, se demandant si Justin le prenait vraiment pour un idiot, et appuya sur la poignée de la porte. Elle était réellement fermée à clé. Il eut l'impression que le châtain se foutait de sa gueule.

— Je ne rigole pas je vais défoncer la porte ! s'écria-t-il en frappant la porte de plus en plus fortement.

Il l'entendit soupirer à travers la porte. Justin, qui était jusqu'alors assis contre la baignoire, griffonant sur son carnet à dessin dont il ne se séparait jamais, s'étira avant de se relever. Il regarda sa montre, constatant qu'il n'avait pu avoir seulement qu'une petite heure de répit avant que Tim ne le trouve. C'était déjà ça. Il souffla une fois de plus, se préparant mentalement à affronter le regard de tous ces inconnus. Il savait qu'il ne pouvait pas rester là indéfiniment. Il connaissait assez bien Tim pour savoir qu'il était tout à fait capable de réellement défoncer la porte pour le sortir de là. Il déverrouilla la serrure, et détourna les yeux en sentant ceux de Tim lui lancer des éclairs.

— Tu n'as rien à dire pour ta défense ?

— Euh... Je suis constipé ? murmura-t-il dans une tentative d'humour pour apaiser son interlocuteur.

Ce qui ne manqua évidemment pas, Tim éclatant de rire, ne s'attendant absolument pas à ça. Il passa son bras autour des épaules de son ami, qui grimaça légèrement, peu habitué à ce genre de proximité.

— Aller viens, je vais te présenter !

— Pitié, tout mais pas ça, l'implora-t-il d'une petite voix, appréhendant déjà le malaise qu'il ressentirait en sentant tous ces regards de jugement sur lui.

— Mais si, tu vas voir, ils sont tous très cool.

Justin ne répondit rien, abdiquant. Il savait qu'il n'avait désormais plus aucun échappatoire. Il se prépara à prendre sur lui, s'efforçant de ne pas avoir l'air trop dégoûté lorsque Tim l'incrusterait dans un groupe.

— Les gars, je vous présente le mec que je cherche depuis tout à l'heure. Il s'appelle Justin, il est super drôle.

"Les gars" le saluèrent, d'une manière plus ou moins enchantée. Certains l'observaient avec curiosité, se demandant si Justin faisait vraiment parti du lycée, tandis que d'autres ne lui témoignèrent pas une grande importance, préférant parler à Tim qui les avait jusque là laissé de côté. Justin ne sut pas trop comment réagir, et se contenta de lâcher un vague salut, regardant ailleurs, cherchant un moyen de se dérober de l'emprise de Tim qui avait toujours son bras sur ses frêles épaules.

— Et sinon Tim, tu ne m'as jamais vraiment répondu, tu serais d'accord pour me donner quelques cours de basket ? C'est le sport qu'on fait au lycée, et j'aimerais bien m'entraîner un peu avec quelqu'un qui sait vraiment jouer... lui expliqua une jolie rousse d'une voix mielleuse et qui lui faisait clairement les yeux doux.

Tim était populaire, gentil, drôle, avait un corps d'athlète et une belle gueule. Forcément, il ne laissait pas indifférente la gente féminine. Ce n'était pas la première fois qu'il se faisait draguer de la sorte, certaine fille profitant qu'il fasse du basket pour lui demander des cours particuliers avec d'autres idées derrière la tête. Mais Tim refusait à chaque fois avec le même prétexte bidon.

— Désolé, mais je suis vraiment un piètre professeur, demande plutôt au capitaine de l'équipe, il se fera sans doute une joie de pouvoir t'aider !

La vérité était toute autre, mais Tim n'était cependant pas prêt à la révéler.




J'espère que votre rentrée s'est bien passée ! Personnellement je ne rentre que dans une semaine puisque je vais commencer la fac :) J'aurais ma chambre universitaire à moi toute seule, j'ai super hâte ! Enfin bref, force à vous !

Mira♡

Le fantômeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant