The Walking dead (TOME 1)

XXIX. L'espoir

Henry était devant moi, il ouvrait la marche en batifolant comme-ci le monde était beau et rose. Ça m'a fait bizarre de voir un enfant épanoui dans ce monde de fou, peut-être était-ce l'éducation qu'il donnait au Royaume ? En tout cas si c'était le cas c'était viens de la merde. D'un coup il s'arrêta et m'attend patiemment.

-June ? Demanda t'il en se mettant à marcher à la même vitesse que moi.

Je tourne mon regard vers lui.

-C'est vrai que tu n'as peur de rien ?

Sa phrase me procure un frisson dans tout le corps, je ne savais pas quoi lui répondre. La peur, la peur comment dire. Pour moi c'était une chose qui n'existait plus dans mon corps et dans ma tête, mais, dans mon cœur elle était encore présente.

-Un jour, commençais-je en plissant mes yeux, mon père m'a dit que la peur n'était pas réelle.

Il pivote son corps vers moi pour m'observer de profil.

-C'est un produit des pensées que vous créez. Le danger est très réel. Mais la peur est un choix.

Il m'écoute attentivement.

-Mais comment ne plus avoir peur ? Me demande-t-il d'un air interrogateur.

-L'espoir. Murmurais-je.

-L'espoir ? Reprit-il.

-Oui l'espoir, car c'est la seule chose, plus puissante que la peur.

-Et la douleur ?

Je marque un temps de pause avant de me racler la gorge.

-La douleur ne disparait jamais, on apprend juste à vivre avec.

Il hoche de la tête, mes paroles l'avaient touché. J'étais contente d'avoir transmis ce que mon père m'avais appris. Mon père...

Flash-Back June.

La jeune adolescente était assise dans son lit, elle lisait une histoire. Quand tout d'un coup surgit dans sa maison, des cris d'alerte, de douleur. Elle se rue en bas des escaliers avant de voir son père frapper violement sa mère. June aurait aimé croire que tout cela n'était qu'un rêve, mais c'était pourtant la réalité.

-PAPA ARRETE. Cracha la jeune fille en se mettant devant sa mère pour la protéger.

Malheureusement Monsieur Pilinski, sous l'emprise de l'alcool frappa sa jeune fille qui tomba au sol sous les cris d'effroi de sa mère. La tête de l'adolescente tapa brutalement contre le sol, mais elle se relevait immédiatement. Posant ses deux mains à plat pour se redresser. Elle poussa son père contre le mur et le tenais fortement, ses yeux appelaient à l'aide, ses mains tremblait comme des feuilles en Automne, mais elle réussit à tenir tête à son père.

-Tu n'es pas réellement l'homme que tu viens d'être à l'instant papa. Dit-elle calmement pour apaiser son père.

Monsieur Pilinski avait beau être un homme courtois et sage, c'était un vrai con quand il buvait, mais il laissait tout de même sa fille lui faire le moral. Peut-être parce qu'au fond de lui, une partie sobre lui disait d'écouter ce qu'elle avait réellement à lui dire.

-Depuis petite tu me dis d'être courageuse et d'être une personne avec un grand cœur, comme toi, mais ce n'est pas ce que je vois ce soir.

L'homme écoutait sa fille sans rechigner, ses yeux était redevenu tendre et mou.

-Tu es un père formidable, ne laisse pas l'alcool te faire devenir une mauvaise personne papa.

Son père abaissa son regard vers le sol. Il se rendait compte, mais pourquoi était-il devenu un homme violent du jour au lendemain ? June ne le savait pas. Mais ce qu'elle savait au plus profond d'elle c'est qu'elle ne toucherait jamais à un verre d'alcool. Jamais.