The Walking dead (TOME 1)

XVIII. Mayfield

Vous savez, avant que toute cette merde commence j'étais déjà bien seule. La solitude n'était pas quelque chose qui m'effrayais, au contraire. Je m'y logeais tellement dedans que c'était devenu comme une personne qui me suivait toute la journée et même la nuit en espérant pouvoir un jour prendre l'intégralité de ma personne. Mais jamais elle ne put. Peut-être parce que je n'avais pas envie de totalement me refermer, ou bien, je l'étais déjà trop pour qu'elle me pénètre encore une fois.

La peur quant à elle était un sentiment qui c'était effacé avec le temps, avant je pouvais avoir peur de petite chose ridicule. Maintenant, la peur n'est même plus un mot que je connais.

Malheureusement, chaque personne à ses fails et moi, c'était l'abandon. C'était la seule chose dont j'avais réellement peur.

"Pdv Externe"

Des bruits de sabot se font entendre, dans l'immense forêt qui bordait la petite ville de Calo-pian. Une jeune fille apparut accompagnée d'un grand cheval marron très imposant qui faisait trembler le sol à chaque sabot qu'il entreprenait de poser. A côté d'elle, un chien trottinait à la vitesse constante de celle de sa grosse bête. Elle s'immobilisa tout en toisant le monde qui l'entourait. Elle était de nouveau seule, déambulant entre les vieux bâtiments en ruine et les panneaux de signalisation qui tenaient encore debout. La fin du monde n'était pas réellement comme elle l'avait imaginé, même si la jeune fille n'avouait ne pas avoir peur, elle en avait quand même bien enfouillé en elle. Elle avait surtout une profonde nostalgie de l'ancien temps. Elle regrettait ses amis, ses années de lycée et même son enfance qui avait était très chaotique à cause de son père.

Monsieur Pilinski avait beau être un père exemplaire, tout le monde avait ses fails. A une époque, il frappait sa fille à cause de l'alcool. June ressemblait énormément à sa mère, ce qui laissait croire au père que c'était la seule et même personne. Elle avait quelque cicatrice que personne n'avait jamais remarqué. Il faut dire qu'elles les cachaient tellement bien avec ses grosses vestes et ses cheveux longs qui lui tombaient dans la nuque. Rick n'a jamais su que son père la frappait, et, elle n'avait jamais osé lui dire par peur qu'il veuille abattre Monsieur Pilinski sur le champ...

"Pdv June"

Le vent soufflait fort, ce qu'il faisait bouger des petits instruments de musiques qui était vulgairement accroché aux portes des ruines de quelques magasins qui tenaient encore debout. J'avais ralenti Rapallo histoire qu'il repasse au pas pour que je puisse mieux entendre les bruits ambients. Dès que je me sentais en danger je sifflotais très finement pour imiter le bruit fétiche des sauveurs. Je ne sais pas si cela me sauvera en cas de problème mais ça ne coute rien d'essayer.

Je descends de Rapallo et m'enfonce dans une petite forêt à l'est. Mes deux animaux me suivaient en restant très silencieux dans chaque mouvement qu'il entreprenait de faire. Tout d'un coup je me stoppe en entendant une branche craquée, elle avait craqué d'une manière à ce qu'on la brise entre deux mains. Je balayais les alentours tout en reprenant un souffle haletant. Mon cheval avait les oreilles pointer en avant comme-ci le bruit venait d'un endroit qui n'était que très lointain, mon chien lui, reniflais le sol avant d'aboyer. 

-Chuchuchut ! Murmurais-je à mon chien en baissant ma main de bas en haut pour lui demander d'arrêter.

Si kiper aboyait il devait y avoir un truc de vivant pas loi, ou de mort. Je m'avance doucement vers l'endroit avant de me baisser pour regarder au sol une trace de chaussure à peine visible. Un bruit rauque sortit d'un pistolet siffla jusqu'à mon oreille. Kiper aboya. La balle venait de me voler au-dessus de la tête. Je sifflai en coinçant brièvement mes deux doigts dans ma bouche pour prévenir Rapallo qu'il fallait rappliquer. Mon cheval qui était à quelque mètres de moi, se redressa vigoureusement et avec beaucoup d'impulsion, il se projeta devant moi. J'attrape sa crinière au passage et me redresse en attrapant le pommeau de ma selle.