Ce que je trouve le plus irrationnelle dans ce monde, c'est les humains. Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. Je déambule à travers les rues d'Alexandria, je marche comme un rôdeur pour espérer ne pas faire péter mes points de suture.
J'allais en direction de l'ancien chez moi, mais quelque chose me stoppa. Je m'arrêtai net devant le bâtiment. Je titube dans les escaliers et ouvre la porte d'un mouvement brusque et rapide, je pénètre dans l'enceinte en laissant la vieille porte en bois claqué derrière moi. L'endroit était si sinistre, si mal aérer que ça sentait le macchabée à plein nez. Seul un petit faisceau de lumière y pénétrait. Je m'arme de courage, passant devant la grille, je le regarde. Recroquevillé au fond de sa boite, il parle seul en espérant que quelqu'un l'écoute. Il arrête de balbutier une fois qu'il m'a vu. Il était dans un piteux état, les trois ans passés dans cette cage ne l'avait pas arrangé, elle l'avait même desséché.
-June, balbutiât-il, tu viens enfin me voir.
-Montre toi, grognais-je en m'asseyant sur une chaise en bois en face, je veux voir ta gueule.
Effectivement, à cause de l'obscurité j'avais du mal à voir sa tête, il acquiesça en se levant à l'aide de ses paumes de main. Il s'avança vers moi et passa sa tête sous le faisceau de lumière.
-Non de dieux, soufflais-je, regarde-moi cette gueule ! Où est passé ton sourire ?
-Il est mort, comme tes deux potes que j'ai lourdement tabassés. Même que l'œil du petit chinois sortait de son orbite, c'était vraiment ignoble.
-Il est coréen sale con, crachais-je.
-Tu sais, fit-il, j'aurais cru que c'était toi qui me tuerais. Franchement j'aurais bien aimé que ça soit toi, au moins j'aurais vu une jolie fille avant de partir pour toujours...
-Tu crois que nous sommes sur Tinder ? Répondis-je en croisant mes bras, tu sais, si je ne t'ai pa tuée c'est parce que j'avais fait une promesse à mon neveu. Mais finalement, je ne dois rien à personne.
J'ouvrit la cellule de Negan et sortit mon couteau, pourquoi une envie de le tuer me revenait maintenant ? Je n'en savais rien mais cela ne sentait pas vraiment bon, pas bon du tout.
-Allez fait le, tue-moi, rétorque-t-il, à moins que tu n'es pas les tripes de le faire comme ton cher frère.
-Ferme ta gueule, dis-je en essayant de reprendre mes esprits pour ne pas flancher.
-TUE MOI ! Hurla t'il en sanglotant.
J'ouvris en grand la porte et le pris par le t-shirt avant de le jeter en face contre le mur en pierre. Il mit sa main devant son visage car le faisceau de lumière passait juste devant ses yeux. Il pleurait, oui, vous n'avez pas rêver Negan pleurait. Quant à moi, j'essayais simplement de trouver une bonne raison de ne pas le tuer.
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The Walking dead (TOME 1)
HororHistoire terminée, en cours de correction ✍🏼 Quand tout un coup, le monde autours de vous devient si sinistre, vous ne savez pas comment réagir, je mettais beaucoup de fois poser la question que ferais-je si le monde devenais apocalyptique, et bie...