En attendant l'arrivée du train prévue dans seize minutes, je restais assis à côté de lui sur un siège à l'intérieur d'un abri.J'observais le vide et le train des rails d'en face arriver et s'en aller, venir et partir...
Je le sentais lever la tête de son téléphone pour me regarder. Alors je l'imitais, un blanc de quelques secondes passaient entre moi et lui, lorsque d'une seconde à l'autre, comme si ses mots était un fleuve sans barrières il m'annonçait pour que je puisse mieux comprendre son attitude au salon de thé et pour que je puisse plus le connaître bien que sa famille ne définissait pas son identité propre, que son père était le président général d'une firme coréenne familiale et internationale dans la gastronomie, dont l'influence commençait à se développer en Europe.
La société de sa famille, Jeon & Gippeum Corporation, était un label spécialisé dans la création et dans l'administration de restaurants, hôtels, cafés, de salons de thé, boulangeries, et même d'écoles de cuisine.
Sur l'instant T je n'en revenais pas d'apprendre qu'il faisait partie d'une famille peu banale parce que ce n'était pas un élément qu'il dégageait dans sa personnalité et son apparence, et selon lui c'était le mieux à faire et ce qui lui correspondait le mieux.
Il épluchait une clémentine sortie du fin fond de sa poche en m'affirmant qu'il préférait la discrétion au m'as-tu-vu car c'était le mieux à faire et ce qui le correspondait le mieux ; son petit cercle d'amis au courant de sa situation familiale, son style bien à lui qui n'était pas fait pour faire plaisir à qui que ce soit et l'anonymat. Seule sa voiture pouvait le trahir, mais si on lui demandait d'où elle venait, il répondrait qu'il l'a loué sur Internet.
— On dirait que je le cache comme une honte, rit-il en mastiquant son quartier de clémentine. C'est juste que je préfère le dire quand la personne en face de moi n'a pas une grande bouche et n'est pas superficielle.
Quoique maintenant, j'ai un peu peur que ton regard sur moi soit différent et que tu me vois comme quelqu'un de trop inaccessible. C'est ce qui peut arriver dans la tête des gens quand on leur annonce entre midi et deux qu'un côté de ta famille est multimillionnaire.
Le train ralentissait face à nous quand il me proposa l'avant-dernier morceau de sa clémentine que j'acceptais gentiment sans beaucoup d'hésitation.
Je m'assis sur un siège occupé par un journal abandonné avant de déverrouiller mon téléphone et de taper dans mes notes et de poser mon écran sous ses yeux.
" Je te vois toujours de la même façon. Comme il y a dix minutes. Néanmoins, ça veut dire que tu dois avoir des offres pour des cafés ou des repas ? "
— Taehyung, on n'est pas dans un film ! Je suis un client comme un autre et sauf quand des employés le savent sans que je ne sache comment je ne dis jamais qui je suis. Ça ne me traverse même pas l'esprit. Tu m'imagines débarquer dans un restaurant pour gueuler : «Votre meilleure table et de suite. Je suis le fils de Jung-jae Jeon, qui est le PDG et le maître de cet endroit ! » ?
On pouffa de rire en même temps, puis il ajouta :
— Ceci dit, y en a qui sont réellement comme ça.
Il se pencha une nouvelle fois visage vers mon écran en souriant à pleine dent.
— T'es cool.
Après qu'il ait critiqué à voix basse un groupe de collégiens qui passait leur temps à rire en hurlant, j'enfilai mes écouteurs, lui son casque. Il arrivait qu'on vienne à se sourire et à rire, de gêne pour ma part jusqu'à ce que je reconnaisse mon arrêt et que je me dépêche de sortir du train après l'avoir salué précipitamment.
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Rose sont mes lettres
Fanfiction𝘋𝘦 𝘴𝘦𝘴 𝘺𝘦𝘶𝘹, 𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘯𝘥𝘦 é𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘷𝘢𝘴𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘣𝘳𝘶𝘺𝘢𝘯𝘵, 𝘥é𝘣𝘰𝘳𝘥𝘢𝘯𝘵 𝘥'𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘪𝘯𝘥𝘪𝘷𝘪𝘥𝘶𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘮𝘣𝘭𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘭𝘶𝘪. Ayant du mal à nouer des liens avec les autres, trop a...