Quand elle se leva ce matin-là, elle était contente de retourner au lycée. Elle n'avait qu'une envie, c'était de voir Gabi et sa bonne humeur à toute épreuve. Elle voulait être à ses côté, entendre sa voix et son rire joyeux. Elle voulait voir son sourire lumineux. Elle voulait l'entendre se chamailler à propos de choses inutiles avec Alec. Elle voulait avoir une raison de sourire.
Elle se leva puis se prépara pour partir. Avant de descendre, elle s'arrêta devant le miroir. Sa lèvre était encore explosée. Elle n'avait jamais pris de gifle aussi violente. En y réfléchissant, elle ne s'était battue qu'une seule fois. Elle devait avoir quatorze ans. Elle et Sam avaient débarqué dans leur école vêtus comme aurait pu l'être Curt Cobain. La veille Jack leur avait montré des photos de sa jeunesse, et leur avait fait écouter un album de Nirvana. Les deux jeunes avaient adoré. Ils passèrent le reste de la journée à parcourir les boutiques vintages ou les petites friperies. Par nostalgie d'une époque qu'ils n'avaient même pas connue, ils décidèrent de dédié la journée suivante à la mémoire de « la jeunesse perdue des adultes ». Ils portaient tous les deux un jean de l'époque, déchiré par endroit. Elle avait un t-shirt blanc beaucoup trop grand pour elle avec un grand pull en laine bleu et marron. Lui avait une chemise à carreau et s'était noué un bandana autour de la tête. Et tous deux portaient d'énormes lunettes de soleil blanches. Cela aurait pu passer inaperçu dans la plupart des villes, mais ce qu'ils avaient oublié c'est qu'ils fréquentaient un collège où il y avait une tenue réglementaire. Une fois rentrés dans la cour, la plupart des élèves se moquèrent d'eux, bien évidement cela ne les dérangeait pas. Mais un groupe de garçon alla à leur rencontre, ils prirent les lunettes de Charlie et les cassèrent. Un instant plus tard ils étaient en train de se battre. Ce fut la première et la dernière journée en la mémoire de la jeunesse perdue des adultes.
À ce souvenir la jeune fille éclata de rire. Depuis qu'elle était rentrée au lycée, elle s'habillait souvent de cette manière, et elle n'était pas la seule. Depuis l'accident elle essayait de couvrir son corps afin de cacher les cicatrices qui barraient sa peau. La plus grande et la plus visible qu'elle avait se trouvait sur son ventre, elle partait de juste au-dessus de son nombril et remontait jusqu'au-dessus de son sein gauche. Les autres étaient plus petites et superficielles.
Elle dut attendre Florent quelques minutes dans la voiture. Quand il vint s'asseoir sur le siège conducteur, elle ne put retenir un ricanement en voyant sa tête. Il avait l'air de tout juste sortir de sous la couette.
- Tu es vraiment sublime ce matin, dit-elle avec un rire moqueur.
- La ferme.
Elle lui fit un doigt d'honneur accompagné de son plus beau sourire tandis qu'ils partaient en direction du lycée. Flo ne dit pas un mot durant tout le trajet. Il avait l'air de très mauvaise humeur et Charlie n'osait pas faire la moindre remarque.
A peine descendu de la voiture elle vit Gabi foncer sur elle. Il ne souriait pas le moins du monde, il avait même l'air plutôt en colère. Elle se demanda ce qu'il avait. Il s'arrêta devant elle, les sourcils froncés, l'air sévère ou inquiet, elle n'arrivait pas trop à savoir. Avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit il lui saisit le menton, et fit pivoter son visage dans tous les sens. Il semblait vouloir l'observer sous toutes ses coutures.
- Bon, ça a l'air d'aller, dit-il avant de la lâcher.
- Mais à quoi tu joues bon sang ? demanda-t-elle incrédule.
- Je vérifiais juste que Enzo ne t'avait pas trop amochée. Et maintenant, je veux que tu m'explique tout en détail, je n'ai eu droit qu'à la version de quelques personnes qui ont vu la scène.
Elle rit doucement, ils partirent en direction des salles de classes en discutant. Puis Charlie le laissa avant de rentrer en cours. Elle alla s'asseoir à côté d'Alec dont les yeux d'émeraude étaient tournés vers la fenêtre. Il se tourna vers elle et lui fit un petit sourire. Elle grimaça en voyant son visage. Il avait la pommette gauche toute gonflée et d'une couleur bleutée. Son nez était lui aussi déformé. Il avait l'air fatigué, las de toutes choses. Il avait ce même regard que la première fois où elle l'avait vu.
- Ça va ? demanda-t-elle doucement.
Il hocha la tête, puis le cours commença. Charlie passa la matinée à gribouiller sur ses feuilles l'air distraite. Elle pensait à la journée de la veille. Diane et Jack leur avait fait la morale à elle et Flo. Et ils s'étaient mutuellement défendus, grande première. Ça avait tellement surpris leurs parents que les réprimandes s'étaient transformés en simple questions. Ni Flo ni Charlie n'avait cru bon d'évoquer le fond de l'histoire, ils avaient juste expliqué avoir défendu Alec contre Enzo qui avait déraillé. Jack avait remercié Florent d'avoir aidé sa fille, après ça le repas avait été très calme.
Puis l'esprit de la jeune fille remonta un peu dans ses souvenirs de la veille. Quand elle s'était effondrée en larmes devant le jeune homme après lui avoir parlé de son passé. Il était resté sur son siège, il avait attendu en silence que la souffrance de Charlie ce soit apaisée. Quand elle n'eut plus de larmes à pleurer et que sa respiration reprit un rythme normal, il démarra la voiture mais avant de repartir il s'adressa à elle.
- Tu sais Charlie, des accidents il y en a partout et assez souvent dans des circonstances bien étranges de sérénité absolue. La vie est une roulette russe, c'est comme ça. Et je suis désolé que ça soit tombé sur toi et ce garçon. Je ne vais pas te dire d'essayer de tourner la page et de passer à autre choses, tu fais ce que tu veux, c'est ta vie. Et en aucun cas ce que tu viens de me dire va changer la mienne. Certes je comprends mieux pourquoi tu es comme ça, mais si ça peut te rassurer je serais toujours l'imbécile de demi-frère insupportable.
Elle le regardait bouche bée. Il lui fit un sourire narquois avant de prendre la route. Elle ne savait pas si elle avait envie de l'étrangler ou de le remercier, comme la plupart du temps quand elle était avec lui.
Elle revint au moment présent quand elle sentit une main glisser une mèche de cheveux, qui tombait devant son visage, derrière son oreille. Un frisson la parcouru toute entière. Elle se tourna vers Alec surprise. Ses gestes étaient toujours comme détachés de la réalité, il avait l'air de faire les choses comme si rien n'avait de réelle importance.
- Je ne pouvais plus voir ce que tu dessinais, dit-il.
Elle lui sourit avec amusement. Il était tellement étranger à tout ce qu'elle avait pu connaitre ou imaginer connaitre un jour.
- Alec, est ce que tu te drogues ? demanda-t-elle en plongeant ses yeux dans ceux du garçon.
Il dut contenir son éclat de rire afin de ne pas attirer l'attention du professeur. Elle attendit patiemment qu'il se calme.
- Non mademoiselle, je ne me drogue pas. Pourquoi, j'ai l'air d'un drogué ?
- Non, dit-elle, je me posais juste la question. Parfois ton regard est si... si différent de tous les autres, tu as l'air ailleurs.
- C'est parce que j'aime tendre l'oreille à chacune des pensées qui traverse mon esprit, dit-il avec un sourire malicieux.
- Intéressant, dit-elle doucement en lui souriant.
Fascinant aurait été le mot juste. Elle eut du mal à détacher son regard du sien et à recommencer à dessiner. Heureusement pour elle, la sonnerie retenti, la matinée était terminée. Une fois dehors Alec lui saisit le bras avant qu'elle ne parte.
- Gabi ne peut pas, ou ne veut pas, rentrer chez lui tout de suite. Il m'a proposé de rester manger ici avec lui. Tu veux venir ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas retrouvé tous les trois.
A ces mots, Charlie ne put réprimer un magnifique sourire de joie. C'était la première fois qu'elle entendait un des garçons parler de leur trio. Et elle se demandait sans cesse si elle avait inventé tout ça, si elle avait imaginé les liens qu'elle avait ressentis entre eux. Elle se demandait fréquemment si elle s'était faite une place parmi eux ou si elle n'était encore que la voisine sympa. Elle avait enfin sa réponse.
- Alors, tu viens ? dit-il en l'observant.
- Oui, oui j'arrive.
Elle envoya tout de même un message à Florent pour qu'il ne l'attende pas. Gabi était assis à une grande table tout seul, il afficha un grand sourire en les voyant arriver.
- Charlie, je suis content que tu sois là, dit-il.
- Moi aussi Gab !
- Alec, ta vraiment une tête horrible.
- Merci Gab, dit-il en ricanant.
- Vous ne vous êtes pas trop fait engueuler par vos parents hier ?
Charlie haussa les épaules. Alec fit la grimace.
- Bah c'était assez mitigé entre colère et inquiétude, dit-il. Je fais tellement peine à voir que ma mère n'a pas réussi à me faire la morale longtemps.
À peine avait-il fini sa phrase que Charlie le vit tressaillir, un éclair de colère passa dans ses yeux. Il regarda Gabi.
- Qu'est-ce qu'ils font là ? demanda Alec en désignant trois jeunes avec un signe de tête.
- Ils restaient là cet après-midi, alors je leur ai proposé de venir avec nous, répondit Gabi qui ne semblait pas voir la colère qu'animait son ami.
Quelques secondes plus tard June, Kyle et Claire s'asseyaient à leur table. Charlie n'était pas ravie non plus, mais elle n'en montrait rien, elle essayait d'arborer une expression neutre.
- Salut Alec, dit June, toujours aussi beau.
- Salut, dit-il en lui lançant un regard noir.
- Ça va Charlie ? demanda Claire. J'ai entendu dire que tu avais pris un sacré coup !
- Oui ça va, je n'ai presque rien, répondit-elle un peu mal à l'aise.
- Je suis rassurée, dit la jeune fille en souriant gentiment.
Elle sorti un carnet de croquis dans la foulée, et commença à faire quelques ébauches. Tandis que Gabi discutait avec Kyle et June et qu'Alec mangeait tête baissé, Charlie ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil sur ce que faisait Claire. Elle dessinait des silhouettes féminines très élancés, et elle essayait de les habiller. C'était impressionnant de la voir à l'œuvre.
- C'est réussi, souffla Charlie malgré elle.
- Merci, comment trouves-tu cette tenue ? Quelles couleurs tu mettrais avec celle-là ? demanda la jeune fille.
- Tu aurais du talent en styliste.
- C'est mon but ! s'écria Claire aux anges.
Elles échangèrent à propos de dessins et de couleurs pendant quelques minutes.
- Et toi Charlie, tu voudrais bosser dans quoi ?
Elle releva la tête, June avait parlé sur un ton que Charlie trouva désagréable. Elle réfléchit un instant à la réponse qu'elle allait donner.
- J'aimerais être éditrice, pour des romans.
Alec lui lança un regard surpris. June aussi avait l'air surprise.
- C'est un beau projet, j'aime bien l'idée de passer sa vie à corriger les fautes des autres, dit-elle.
Charlie tressaillit.
- Ton avis m'est complètement égal, ce n'est pas ça qui va changer ma vie.
Alec fit un sourire narquois. Gabi la regardait avec de grands yeux, il faut dire qu'elle était elle-même assez surprise d'avoir répondu de cette manière.
- J'adore cette fille ! s'écria June avec un immense sourire. J'aime les gens au franc-parler !
Charlie, un peu secouée par les humeurs de cette étrange fille, lui adressa un mince sourire et hocha la tête avant de lancer un regard à Alec. Il n'avait pas l'air heureux d'être en si bonne compagnie, il n'avait pas décoché un mot depuis qu'ils étaient arrivés.
Le petit groupe resta là pendant quelques heures. Charlie apprenait à les connaitre. June et Kyle ont commencé à parler politique et Charlie a vite compris qu'elle avait affaire à des anarchistes, ils avaient l'air assez impliqués dans leur mouvement politique. Et semblait revendiquer plein de choses. Puis Charlie, voyant que Alec était à deux doigt de tuer June, demanda à Gabi s'ils pouvaient rentrer. Alec la regarda avec toute sa reconnaissance à cet instant. Elle lui sourit discrètement et ils partirent.
Dans la voiture, la tension était palpable entre les garçons. Gabi conduisait, Alec était assis sur la banquette arrière, et Charlie sur le siège passager. Elle voyait que Gabi avait l'air tendu. Les deux garçons ne s'étaient pas adressé la parole depuis que le trio était arrivé à leur table.
- T'aurais quand même pu faire un effort, dit Gabi sèchement.
- Tu ne m'avais pas dit qu'ils viendraient.
- Je ne vois pas où est le problème.
- Je pensais qu'on passerait un peu de temps tous les trois, comme on le faisait cet été.
- Dis plutôt que tu ne voulais pas voir June, rétorqua Gabi.
- C'est trop te demander que d'accorder un petit moment à tes amis ?! Renchérit Alec en haussant le ton.
- Je te rappelle que pendant que vous êtes gentiment en cours tous les deux, moi je me suis retrouvé tous seul dans une autre classe ! Tu ne peux pas me reprocher d'essayer de faire de nouvelles rencontres.
- T'aurais quand même pu trouver quelqu'un d'autre non ?!
- C'est quoi le problème avec June, je croyais que tu ne la connaissais pas !
Le ton montait de plus en plus haut dans la voiture et Charlie ne savait plus où se mettre, elle aurait voulu être ailleurs.
- Cette fille est un serpent vicieux et mauvais, c'est la première chose que l'on voit chez elle !
- Après ses seins tu veux dire ?! lança Gabi.
- Je te demande pardon ? Alec semblait ne pas comprendre où son ami voulait en venir.
- Je lui ai demandé si vous vous connaissiez, et sa réponse m'a un peu surpris je dois te l'avouer.
- Qu'est-ce qu'elle t'a raconté comme mensonges ?!
- Elle m'a dit que tu étais passé chez elle un soir, à la recherche de quelque chose qu'elle seule pouvait te donner.
Charlie voulait vraiment disparaitre, ouvrir la portière et sauter de cette voiture.
- C'est tout ce qu'elle t'a dit ? demanda Alec.
- Oui, et c'est bien suffisant !
- Et tu as cru quoi au juste ?! Que j'avais passé une nuit torride sous sa couette ?!
- Je ne vois pas vraiment ce que ça peut être d'autre !
- Et toi tu crois tout ce qu'elle te raconte ! cria Alec
- Elle au moins elle me raconte quelque chose !
- ÇA SUFFIT ! cria Charlie le plus fort possible.
Les deux garçons la regardaient. Elle était terrifiée et en colère contre eux. Elle tremblait légèrement et devait se retenir de ne pas hurler de toutes ses forces.
- Si vous voulez vous disputer, allez-y, mais ayez au moins la bonté d'esprit d'arrêter la voiture quelque part ! Je ne tiens pas à avoir un...
Elle laissa sa phrase en suspens les larmes aux yeux. Elle essayait de contenir ses tremblements. Alec la regarda horrifié. Il devait se rappeler ce qu'avait dit le proviseur la veille.
- Charlie, je... Désolé.
- Gabi, arrête la voiture dès que tu peux s'il te plait.
Sa voix se brisa. Gabi hocha la tête. Il semblait ne pas comprendre pourquoi la jeune fille avait l'air aussi affectée par la situation.
- Est-ce que ça va ? demanda-t-il inquiet.
- Arrête-toi. Dit-elle simplement.
Il stoppa le moteur quelques mètres plus loin dans un espace en terre battue sur le bord de la route. Charlie sorti de la voiture, elle fit quelques pas chancelant puis elle regarda vers le ciel. Elle se sentit envahie par tout un tas de sentiments et d'émotions qui se heurtaient les uns aux autres. Elle était triste que ses amis se disputent. Elle avait peur qu'ils aillent trop loin. Elle était en colère qu'ils mettent leur vie à tous en danger. Elle en voulait à sa mère de l'avoir abandonnée. Elle en voulait à son père d'avoir trop vite accepté. Elle était désespérée que Sam ne soit pas à ses côtés. Elle se haïssait d'être impuissante. Elle voulait partir loin d'ici, elle voulait changer. Elle voulait être heureuse mais ne pouvait l'oublier. Elle voulait s'enfuir, elle voulait rester, elle voulait essayer mais refusait de se laisser aller, elle voulait voir le soleil mais attendait la pluie. Le ciel, les nuages, la lune, et les étoiles qui brillent dans la nuit, la musique qui résonne, du rock. Elle serra les poings et cria de toutes ses forces. Elle cria pour que toutes ses choses s'échappent d'elle. Pour faire sortir cette colère qui la rongeait, cette peur qui la dévorait et cette tristesse qui l'anéantissait. Elle criait et elle avait l'impression de voir toute sa souffrance flotter autour d'elle. Elle voyait tout se mettre à tourner autour d'elle tandis qu'elle vidait ses poumons. Le monde se transformait en un tourbillon géant dans lequel elle voyait sa vie voler en éclat. Tout s'écroulait alentour petit à petit, son monde s'effondrait et disparaissait. Elle se voyait ne devenir qu'un nuage de poussière aspiré dans l'ouragan de sa propre vie.
Quand plus aucun son ne put sortir de sa bouche, elle resta debout, haletante. Elle n'était plus qu'une coquille vide. Elle se retourna, vers ses deux amis qui l'observaient en silence. Elle n'avait plus la force d'avancer. Alec se dirigea vers elle et l'attira contre lui doucement. Il la serra dans ses bras, elle se refugia au creux de son cou. Elle ne pleurait pas, elle avait juste besoin de se sentir en sécurité et de reprendre ses esprits. Gabi vint rejoindre leur étreinte. Il caressait les cheveux de Charlie délicatement. Elle sentit leur chaleur rassurante l'entourer, elle aurait voulu rester là une éternité. Se dire que rien ne pourrait plus jamais l'atteindre parce qu'ils la protégeaient. Ils restèrent ainsi longtemps, chacun apaisant les souffrances de l'autre.
- Ça va ? chuchota Alec.
Elle hocha la tête doucement, elle était apaisée. Elle aurait pu s'endormir dans leurs bras.
- Gabi, reprit Alec, je te promets que je n'ai pas eu d'aventures nocturnes avec June. Jamais.
- Mais tu as eu affaires à elle et tu ne veux pas me dire pourquoi. Répondit-il.
- C'était il y a longtemps ça n'a pas d'importance.
- Si ça n'a pas d'importance comme tu le prétends, alors laisse-moi être son ami si j'en décide ainsi.
Alec hocha la tête, Charlie sentait qu'il avait les mâchoires crispées. Ils se dégagèrent de leur étreinte.
- Merci, dit Charlie doucement à l'attention des deux garçons. Je suis désolée que vous ayez vu ça.
Gabi lui prit la main et la serra.
- On veille les uns sur les autres, les amis c'est fait pour ça.
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Le cycle des âmes perdues
General Fiction"Cher Sam, aujourd'hui tout recommence... " Charlie, une jeune fille au passé trouble, entame une nouvelle vie rythmée par des lettres adressées à un certain Sam. Cherchant à la fois à avancer tout en restant enchaînée à son passé, elle va devoir fa...