Défi Granger: Ne jamais dire jamais

26.

Pansy était stressée. Elle angoissait beaucoup.

Le temps avait passé à une vitesse incroyable et le mois de mai avait apporté le beau temps avec lui. Le beau temps apportait les balades sur le bord du lac, l'étude à l'ombre d'un arbre, l'entrainement à l'extérieur et la fin de l'année.

Et Pansy devait absolument parler à Drago. En premier, elle devait lui parler de leur projet. Elle devait voir s'il serait réellement partant, s'il souhaitait venir du bon côté. Ensuite, elle devait lui dire la vérité sur elle: elle était prête à lui dire qu'elle était lesbienne.

-Tu viens?

Drago entraina son amie avec lui pour aller marcher dehors. Il y avait longtemps que sa meilleure amie et lui n'avaient pas eu de discussion et lorsque Pansy lui avait demandé s'ils pouvaient parler seul à seule, il avait été tellement heureux.

-Drago... J'ai quelque chose à te dire. Ce n'est pas facile, mais je pense que j'ai besoin de le faire.

-Quoi? Pansy, tu m'inquiète.

-Je suis lesbienne.

Pansy avait décidé de commencer par ça. C'était plus facile, presque, que de lui dire qu'elle collaborait avec ses anciens ennemis et qu'en plus, elle allait habiter chez l'un d'entre eux.

-Merde, Pans'! Tu m'as tellement fait peur! J'avais peur que... Que tu me dises que tu voulais être mangemort ou je sais pas quoi.

-Attend, quoi? Ça... Ça ne te choque pas? Et pourquoi? Drago?

-Pansy, je... Drago l'attira soudainement à lui et la serra fort. Tu es ma meilleure amie. Tu aimes bien qui tu veux, honnêtement, je m'en fou. Tant que cette personne ne te fait pas de mal, c'est bien.

-C'est déjà fait... Je suis tombé amoureuse d'une fille qui aime à 110% les garçons. En fait, je pense que c'est plus une attirance parce qu'elle est beaucoup trop gentille et qu'elle est très jolie, mais j'en sais trop rien...

-Quoi? Qui est-ce? Il demanda en la repoussant.

-Heum... Ok, je vais t'en parler, mais avant... Je dois savoir: pourquoi tu ne veux pas que je devienne mangemort?

Pansy se permettait d'en parler librement: ils étaient seuls dans le parc, les gens étant trop loin pour les entendre.

-Pansy! C'est dangereux!

-Je... Je dois t'avouer que ma mère m'a demandée, dans sa dernière lettre, de me tenir prête parce que je recevrais la marque cet été.

-Quoi? Non! Pansy, si tu savais à quel point je regrette de l'être! Tu ne peux pas faire ça, on va trouver une solution... Je sais! Propose à ta mère de le devenir seulement après tes études. Dis-lui que tu dois pouvoir te concentrer là-dessus avant tout. Tu connais ta mère, tu sais qu'elle va accepter.

-Dray, il ne me reste qu'un an à Poudlard. Ce n'est pas en une année que tout va se régler. Et puis, j'en conclus que tu préférerais être du côté du bien, non?

-Tu peux faire de longues études... Rien ne t'en empêche, tu es douée! Et effectivement... Je t'en parle parce que j'ai confiance en toi: j'ai vraiment hâte que Potter le tue.

-Et si je te proposais de me donner des informations lorsque tu en as pour le bien de la communauté?

-Heum... Pansy, cette idée sent le Gryffondor à plein nez, est-ce que je me trompe?

-Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas encore, Drago.

-Et j'imagine que la fille pour laquelle tu as des sentiments présentement en est une, n'est-ce pas? Ce n'est pas Granger, au moins?

-Ginny Weasley, avoua Pansy. Mais je pense que c'est parce qu'elle m'a offert l'asile pour cet été et qu'on est réellement amies. Tu sais, la folle d'Ombrage-Smith habite chez moi, maintenant.

-Pansy, je vais te le dire franchement parce que tu es mon amie: je ne pense effectivement pas que ça va fonctionner. Mais c'est clairement pas la dernière fille sur la terre qui pourrait t'apprécier. Tu es quelqu'un de bien. Mais attend... Est-ce que tu as une excuse, pour tes parents? Et ses parents, ils ont dit oui?

-Sa mère est d'accord. Et moi... Je ne sais pas. Je ne veux pas fuir, nous avons un plan et si je partais, rien ne fonctionnerait. Mais... Je pourrais dire que je vais en voyage avec quelqu'un, mais il faudrait que je trouve un complice. Je ne peux pas te le demander à toi, parce que ta famille est trop près de lui. Et je n'ai personne d'autre...

-T'en fais pas, Pansy. On va s'en sortir. Je ne sais pas comment, mais je sais qu'on va s'en sortir. On s'en sort toujours. Mais... Pansy?

-Oui?

-M'en veux pas pour ce que je vais faire...

-Et qu'est-ce que tu vas faire?

-Ce qu'on m'a demandé. Et, malheureusement, ça sera pas très joli.