De Mille Couleuvres [FRED WEASLEY FANFICTION]

Chapitre 4 - Les frères imprudents

La démarche de la jeune blonde suintait de colère tandis qu'elle se dirigeait jusqu'au dortoir des Gryffondors.

Tout se passait pour le mieux, jusqu'à ce matin. Cette semaine avait été de tout repos et elle pouvait enfin vivre sa vie calmement, en ignorant ceux qui ne le faisaient pas. Tout allait parfaitement bien même, car elle avait eut d'excellentes notes. Oh oui, tout allait pour le mieux jusqu'à cette fichue matinée.

Jusqu'à ce que des sortes de mini-klaxons sortis de nul part klaxonnent et qu'après la dispersion d'une fumée rouge pailletée d'or, elle découvre son mobilier et les murs de sa chambre teintés des couleurs de la maison Gryffondor. Elle avait bien une idée de qui serait assez stupide pour la réveiller ainsi de bon matin et elle était partie confirmer ses soupçons.

Si Astrid était rarement de mauvaise humeur, c'était encore pire quand on la réveillait avec du bruit. Mais avec du rouge et or... C'était clairement réveiller le dragon qui sommeillait en elle. Ces fichus Weasley — puisqu'elle était convaincue que c'était eux — allaient souffrir pour mille vies avant de rendre leur dernier souffle.

Elle arriva enfin devant le tableau de la Grosse Dame tandis qu'un Gryffondor commençait à la distancer pour partir. Ce qui lui sembla être un premier année, un appareil photo magique à la main et une tignasse blonde sur le crâne, se figea en la voyant. Et cet idiot leva son appareil pour la prendre en photo.

Ça y est, elle en était convaincu: un puissant sorcier avait du ensorceler le château pour abrutir les Gryffondors. Les jumeaux, et maintenant ce petit... cette petite chose qui la prenait en photo ?! Ou alors, elle dormait encore, ce qui expliquerait tous ces événements invraisemblables.

Figée sous la stupeur, elle fixa le jeune garçon, qui rentrait de plus en plus la tête dans les épaules.

– Dé- désolé...

Astrid ne put s'empêcher de soupirer. Elle n'allait quand même pas agresser un pauvre premier année de Gryffondor ? Après tout, elle savait bien que les élèves de cette maison était tous complètement abrutis. Naïfs, innocents et abrutis. Ce gamin n'était pas une exception. Elle se massa l'arête du nez avant de s'approcher du petit.

Alors qu'il se crispa, les yeux ronds, elle roula des yeux et s'accroupit en face de lui.

– Comment tu t'appelles, morveux?

– Co- Colin Crivey, déglutit-il.

– OK, Colin... J'ai une proposition à te faire. Tu supprimes la photo que tu viens de prendre, tu me dis le mot-de-passe pour rejoindre le dortoir des Gryffondors et en échange, on oublie cette histoire. Ça te va ?

Il ne bougea pas d'un pouce, les yeux toujours ronds. Elle arqua un sourcil en secouant sa main sous ses yeux tout en l'appelant.

– Hey, Colin, tu m'entends ? L'information arrive à ton cerveau ?

Il secoua vivement la tête, sortant de sa torpeur.

– Pour... Pourquoi tu veux le mot-de-passe de la Grosse Dame ? Tu ne vas rien faire de mal, hein ?

– Ah, soupira-t-elle. Colin, vois-tu, certains de tes camarades ont trouvé cela amusant de me réveiller de bon matin avec des klaxons en colorant ma chambre de rouge et or. Je sais qui sont les coupables, alors je vais... m'expliquer avec eux. C'est tout. Personne ne saura que c'est toi qui m'a donnée le mot-de-passe de toute façon. Deal ?

Après de longues secondes d'hésitation, il grimaça.

– Tu me promets que tu ne feras de mal à personne ?