– Vous avez demandé à me voir, professeur Dumbledore ?
Lorsque le vieux sorcier entendit la voix du jeune Potter, un sourire éclaira son visage. Il se tourna vers le jeune garçon. Comme toujours, ses cheveux bruns étaient en bataille et ses lunettes entouraient ses yeux remplit d'innocence, malgré les horreurs qu'ils avaient du contempler. Il revit en lui son père, James Potter, et lorsqu'il y regardait bien, c'est sa mère qu'il voyait, Lily.
Il se retint de soupirer, lasse. Souvent, lorsque des personnes lui revenaient à l'esprit, elles étaient mortes ou disparues. La plupart des gens qu'il avait côtoyé durant sa très longue vie était soit mort, soit en chemin pour l'être... Oh, il n'était pas naïf ni fou: il savait que celui qu'il avait un jour connu comme étant Tom Jedusor reviendrait et Merlin savait combien de mort il laisserait derrière lui.
– Oui, Harry, je t'ai effectivement fait appeler. J'espère que tu as un peu de temps à m'accorder mon garçon, car notre discussion risque d'être longue.
Curieux, Harry le regarda un instant avant de hocher la tête, lui accordant ainsi son temps.
– Allons nous promener, veux-tu ? Une longue discussion assit sur une chaise n'est pas une discussion intéressante mais une discussion politique.
Ils sortirent ainsi du bureau du directeur et partirent arpenter les couloirs de Poudlard. A cette heure, les élèves mangeaient et ils ne seraient heureusement pas importunés. Après un long moment sans qu'aucun des deux ne parlent, profitant du calme de la nuit et du silence du château, c'est Dumbledore qui prit la parole.
– Harry... Je sais bien que tu supportes les Serpentards que s'ils sont loin de toi, mais peut-être devrais-tu revoir ton jugement. Je te l'accorde, malheureusement, cette maison attire bien des traitres et des lâches ces derniers temps, mais les exceptions existent bel et bien. Certains Serpentards sont bien plus vaillants et bien meilleurs que certains Gryffondor, et ils ont d'autant plus de mérite car pour la plupart, ils vont à l'encontre des idéaux de leur famille ou leurs amis...
Le jeune garçon l'écouta patiemment, intrigué par de telles paroles.
– Vous pensez que j'aurais du aller à Serpentard, monsieur ?
– Oh non, mon garçon, je crois que tu as trouvé ta place, ici à Gryffondor.
– Pourquoi me dites-vous ça, alors ? Vous me trouvez méchant avec eux ?
Dumbledore ria doucement, amusé et attendrit par le jeune Potter.
– Bien sûr que non Harry, je n'oserai avancer de telles choses... Ce que je veux dire, c'est que même si tu es réticent à l'idée de te rapprocher de la jeune Astrid, tu devrais pour une fois apprendre à la connaître en tant que personne, et non en tant qu'élève Serpentard de l'école de sorcellerie de Poudlard.
– Me rapprocher d'Astrid ?! s'exclama Harry, sous le choc. Mais monsieur, sans vouloir être blessant, c'est une peste ! Elle ne me laissera jamais l'approcher, et je... Je ne veux pas l'approcher. Elle est mauvaise et elle ne le cache même pas.
– Oh, mais mon garçon... La connais-tu personnellement ? Lui as-t-u déjà parlé en dehors de vos querelles ?
–N-Non, professeur.
– Voilà ce qui est d'une effrayante beauté chez l'être humain, Harry: nous sommes tous des énigmes plus ou moins compliquées à résoudre, et comme souvent, ce sont celles qui semblent le plus facile à déchiffrer qui se révèlent être les plus dures à terminer.
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De Mille Couleuvres [FRED WEASLEY FANFICTION]
Fanfic« Voilà ce qui est d'une effrayante beauté chez l'être humain, Harry: nous sommes tous des énigmes plus ou moins compliquées à résoudre, et comme souvent, ce sont celles qui semblent le plus facile à déchiffrer qui se révèlent être les plus dures à...