De Mille Couleuvres [FRED WEASLEY FANFICTION]

Chapitre 18 - Nouveau Règlement

Astrid et Opal-Saturnin traversaient un des nombreux couloirs du château pour se diriger vers l'extérieur. Après avoir reçu une bonne vingtaine de lettre de la part des jumeaux, les deux amies s'étaient senties obligé d'aller les voir à leur match de Quidditch contre Poufsouffle. Même si le Quidditch n'était pas vraiment sa tasse de thé, elle avait voulu faire un effort.

Pour Opal-Saturnin, c'était du pareil au même. Regarder le match lui passerait le temps, et si cela l'ennuyait, elle pourrait toujours en profiter pour finir un de ses devoirs de Potions. Contrairement à Astrid, elle pouvait facilement travailler dans le bruit. Elles se dirigèrent en silence jusqu'aux gradins, où elles trouvèrent une place après quelques minutes.

Astrid se cala confortablement. Elle avait parié avec les jumeaux qu'ils perdraient face à Poufsouffle. Elle ne les avait jamais vus jouer et, pour être tout à fait honnête, elle s'en fichait pas mal de quelle équipe gagnerait. Elle s'était simplement dit que, de cette manière, ils seraient encore plus motivés pour remporter le match et elle n'aurait pas à les entendre chouiner d'avoir perdu.

Les Poufsouffles firent leur entrer. Astrid ne leva même pas les yeux, désintéressée par l'équipe des blaireaux. Mais, surtout, elle savait qu'il était là. Sur son balai, il volait et s'extasiait sûrement de voir tout ce beau monde venu pour leur match. Depuis que l'incident était arrivé, elle faisait tout pour le fuir.

Lyle Abott. Le poufsouffle qu'elle avait aidé. L'acte qui avait tout changer. Si seulement elle avait réfléchis, qu'elle n'avait pas agis stupidement et impulsivement... Mais, plus le temps passait, et plus elle réalisait que la seule chose qu'elle regrettait fut de s'être publiquement excusée auprès des Serpentards. En y réfléchissant, elle s'était excusée seulement parce qu'elle regrettait d'avoir déçu ses parents, et non par pour l'avoir sauvé.

Et, peut-être que si c'était à refaire...

Un coup de sifflet lui fit relever la tête. Alors qu'elle s'attendait à voir les Gryffondors débarquer, ce fut simplement Madame Bibine qui rappela les Poufsouffles.

– Me dis pas que ces idiots sont en retard, marmonna Opal-Saturnin, qui fixait le terrain depuis le début.

– Non, ils se sont sûrement dégonflés. Madame Bibine doit être en train de prévenir les Poufsouffles que leurs adversaires se sont tous fait dessus et que le match doit être reporté, blagua Astrid.

– Avec Harry Potter et ses rumeurs, c'est plutôt à eux de se chier dessus.

– Un point pour toi, Opal.

Les yeux rivés sur l'équipe jaune et noire, elles froncèrent les sourcils en les voyant repartir d'où ils venaient, penauds. Elles échangèrent un regard lourd de sens. Quelque chose n'allait pas. Madame Bibine leva la main, captant l'attention du public, qui se tût en attendant des explications. Elle colla le bout de sa baguette contre sa gorge.

– Le match de Quidditch a été annulé. Tous les élèves sont priés de se rassembler calmement en bas par maison afin que les préfets puissent les raccompagner à leur salle commune. Tout élève décidant de braver les interdits pour rejoindre une maison autre que la leur se verront sévèrement punis pour les prochaines semaines.

Opal-Saturnin et Astrid se regardèrent à nouveau. Astrid, comme toujours lorsqu'elle était contrariée, perturbée, perdue, soucieuse ― pour n'importe quelle émotion, au final ―, fronça les sourcils. Elle agrippa le bras de la brune pour ne pas la perdre et réussit à se faire un chemin dans la foule d'élèves paniqués. Même dans le flou de la situation, personne n'était assez inconscient pour bousculer la Peste de Junox ou même se mettre en travers de son chemin.