Ensemble, ils recherchaient la tête brune. Rusard faisait de temps à autre son apparition, mais le petit groupe trouvait toujours un moyen pour lui échapper. Les minutes passaient sans nouvelle d'Opal-Saturnin et ils commençaient à réellement s'inquiéter. Au cas où, Astrid était repassée dans sa chambre, mais il n'y avait toujours aucun mot ni trace de sa colocataire.
Astrid se trouvait stupide. Minuit approchait et elle cherchait une inconnue dans un château en compagnie de trois Gryffondors qu'elle n'appréciait pas particulièrement. Au final, elle n'avait qu'une envie: retourner dans sa chambre, quitte à retrouver cette stupide Serpentard blessée. Même avec la menace planant au-dessus de Poudlard, elle était sortie et elle en payait les conséquences, c'était tout.
Mais... mais elle espérait tout de même la retrouver saine et sauve.
Peut-être serait-elle pétrifiée, comme les autres ? Ou mutilée par ses propres camarades ? Et si ils ne la retrouvaient simplement pas ? Le sable s'écoulait dans le sablier et toute supposition était bonne à prendre. Aussi, quand George proposa de vérifier l'extérieur du château et non l'intérieur, il ne leur en fallut pas plus pour avoir les pieds dans l'herbe, dix minutes plus tard.
Ils longeaient les murs et se fondaient dans l'ombre. Depuis le début de leur recherche, il était rare qu'un membre du groupe prenne la parole: si au début, leur silence était du au stress palpable de la blonde, il devint finalement du à leur propre angoisse. Ils ne savaient pas dans quoi ils s'étaient embarqués, mais cela ne semblait pas bien jolie et sans même connaître Opal-Saturnin, les trois garçons espéraient de tout cœur la retrouver et se donnaient au maximum.
Minuit arriva et lorsque la plus grande aiguille se pencha vers le premier chiffre, un doigt tremblant pointa l'orée des bois. Une silhouette assise se trouvait au pied d'un arbre. Immobile. Astrid ne réfléchit pas plus et courut le plus rapidement possible jusqu'à elle, les trois amis juste derrière elle.
Elle ne put s'empêcher de soupirer en reconnaissant les traits et ls formes de la brune. Et elle eut envie de s'arracher le cœur lorsqu'elle le sentit de serrer stupidement. Pourquoi avait-elle mal ? Elle s'en fichait, elle ne la connaissait pas. Et pourtant... elle s'abaissa à son niveau et chercha son pouls, inquiète.
Opal-Saturnin était dans un mauvais état. Le sang (le sien?) couvrait les bleus parcourant son corps. Son arcade était ouverte, son nez violet, sa mâchoire enflée. Ses vêtements étaient déchirés à certains endroits, froissés à d'autre. Malgré ça, son cœur battait encore. Elle était seulement inconsciente.
Astrid ne put retenir la vague de colère qui s'empara d'elle. Celle-ci allait autant à l'encontre de sa colocataire, qui ne pouvait s'empêcher de se balader sans sécurité pendant la nuit, qu'elle allait à ses assaillants, aux Serpentards et à quiconque penserait qu'elle l'avait méritée. Elle mordit sa langue jusqu'à ce que la douleur étouffe ses pensées.
– Eh, elle va bien ? demanda Fred, inquiet.
– Elle pète la forme, siffla Astrid. Aidez-moi à la porter, on va l'amener à Pomfresh.
– Je vais la porter, se proposa George.
Le roux se baissa et prit le corps inconscient dans ses bras. Tous les quatre coururent alors jusqu'à l'infirmerie. A cette heure-là, l'infirmière dormait et ils durent la réveiller à coups de cris et de coups sur la porte. Quelques instants plus tard, elle leur ouvrit, la mine sombre et colérique. Cela s'accentua en voyant les jumeaux, puis se calma lorsqu'elle vit le corps d'Opal-Saturnin dans les bras de George.
Une grimace horrifiée déforma ses traits, puis l'inquiétude prit le pas, mêlée à la tristesse.
– Encore ? murmura-t-elle, affligée. Déposez-la sur n'importe quel lit, j'arrive tout de suite. Faites très attention surtout ! Vous les garçons, vous pouvez être de grosses brutes sans cervelle...
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De Mille Couleuvres [FRED WEASLEY FANFICTION]
Fanfiction« Voilà ce qui est d'une effrayante beauté chez l'être humain, Harry: nous sommes tous des énigmes plus ou moins compliquées à résoudre, et comme souvent, ce sont celles qui semblent le plus facile à déchiffrer qui se révèlent être les plus dures à...