De Mille Couleuvres [FRED WEASLEY FANFICTION]

Chapitre 5 - Éternelle retenue

Malheureusement, son heure arriva.

D'après ce qu'elle avait comprit, ils passeraient une heure aux côtés de Rusard, et deux avec Hagrid. Elle savait d'ores et déjà que la première heure serait un vrai supplice et elle devrait avoir les nerfs solides pour se retenir d'arracher les derniers cheveux épargnés par la calvitie du concierge ou de coudre la bouche des deux roux. 

Elle avait terminé sa journée de cours avec son nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, Gilderoy Lockhart, et cela l'avait mise de mauvaise humeur. Ce maudit narcissique lui avait bourré le crâne avec des informations inutiles le concernant, si bien qu'elle n'avait rien apprit de nouveau, si on omettait un faible pourcentage de l'incroyable biographie du professeur.

Cela ne l'aiderait pas à combattre des Mangemorts, quoique... cela pourrait servir à les tuer d'ennui.

Elle avait d'ailleurs entendu parler de la catastrophe avec les premiers années et les lutins de Cornouailles. Apparemment le pauvre Neville Londubat s'était retrouvé suspendu au lustre et le fameux trio, Harry Potter, Ronald Weasley et Hermione Granger s'était occupés de minimiser les dégâts et avaient réussi à maîtriser les petites canailles.

Elle rejoignit donc le point de rendez-vous dans une humeur massacrante. Le vieux concierge y était déjà, avec son air furieux et profondément agacé. Il tenait dans ses bras Miss Teigne, qu'il caressait sans cesse. En le voyant, Astrid se demanda s'il avait toujours eu autant de ride, ou si des nouvelles étaient apparues depuis quelques jours.

– Ah! Vous voilà enfin, Miss Junox. Où sont les deux autres ?!

A cet instant, elle ne sut si elle voulait qu'ils soient le plus loin possible d'elle, pour des raisons évidentes, ou très proches, afin de ne pas la laisser seule en compagnie du Cracmol. Des pas retentirent alors en échos dans les couloirs tandis que deux roux sauvages débarquèrent, essoufflés.

– Juste ici, fit-elle remarquer.

– En retard, remarqua froidement Rusard. Je devrais vous coller tous les trois à nouveau pour ça.

– Je suis arrivée à pile, informa Astrid en arquant un sourcil sous les plaintes des jumeaux.

– Oui, mais ce sont vos camarades, Miss Junox, sourit-il sardoniquement. C'est également de votre faute s'ils sont en retard...

Elle serra les dents, le regard noir, tandis que les jumeaux se marraient. Elle aura tout entendu, tiens. Si il venait à la coller pour ça, elle ne viendrait pas. Ce vieux rustre n'avait donc aucun logique ? Rusard les détailla avec son air méchant, cet air qui ne le quittait jamais.

– Ah... Heureusement pour vous, je suis de bonne humeur.

– On avait bien remarqué, le coupa Fred.

– C'est vrai, vous êtes moins ridé que d'habitude.

– Ah ? j'aurais plutôt dis le contraire, laissa échapper Astrid, les yeux plissés.

Les jumeaux étaient surprit, autant par le fait qu'Astrid ait continué leur blague, ou par le ton sans animosité qu'elle avait utilisé. Elle-même en était surprise. Depuis qu'elle avait réalisé qu'ils étaient les seuls à ne pas changer avec elle, elle les détestait moins. Cela la dérangeait.

Le concierge s'embrunit et les fusilla du regard.

– Encore un mot et je vous colle pour trois heures de plus !

Rude..., pensa la blonde. Ils passèrent donc une heure dans le silence, à passer le ballet dans les couloirs, à récurer des trophées ou dépoussiérer des tableaux. Une heure qui sembla interminable.