Chapitre 16 - Étrange quatuor 2/2

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Et si elle avait tout gâcher, alors c'était à elle de tout arranger.

Elle inspira un coup pour se calmer. Elle se tourna vers les jumeaux, qui la regardaient, gênés. Elle se dirigea jusqu'à la table, où elle déposa l'argent avant de regarder les jumeaux. Ils grimacèrent, ne sachant à quoi s'attendre. Pendant quelques secondes, elle pensa à tout ce qu'ils avaient fait pour elle. Ils l'avaient aidée à retrouver Opal-Saturnin, ils s'étaient montrés sympathiques avec elle, faisaient toujours le premier pas, l'avaient invitée elle et Opal-Saturnin pour cette sortie...

Alors Astrid prit sur sa fierté avant d'ouvrir la bouche.

– Je... suis vraiment... désolée. Pour tout. Je... Enfin, vous... Je ne suis pas comme vous. Ce n'est pas inné chez moi d'être gentille, sociable, de rire et aller vers les autres. Vous... enfin, vous me connaissez un peu, depuis le temps, du moins mes défauts... Mais j'essaie. J'essaie d'être meilleure, d'être plus... comme vous. Vous voyez ?

Ils se lancèrent un regard avant de sourire.

– Astrid, serais-tu vraiment en train de t'excuser ou on hallucine ? demanda Fred.

– Oh, la ferme, soupira-t-elle.

– Copiée, mais jamais égalée. N'oublie jamais, sourit George avec un clin d'œil.

– Heureusement, sinon ce serait un enfer, grogna-t-elle. Vous... vous pouvez m'attendre cinq minutes ? J'ai peut-être tout gâcher mais je vous promets de tout réparer et de rendre cette journée mémorable.

– Cinq gallions que tu ne réussiras pas.

– C'est ce qu'on va voir, grommela-t-elle avant de sortir en courant des Trois Balais.

– Si ça, ça ne la motive pas... soupira George.

À peine fut-elle sortie qu'Astrid regarda tout autour d'elle, à la recherche d'Opal-Saturnin. Elle priait pour que celle-ci ne soit pas partit. Elle s'avança un peu pour élargir son champ de vision, puis elle la vit. Elle fixait une vitrine, le regard vide et les mains dans les poches. Sans réfléchir, Astrid courut jusqu'à elle.

– Opal-Saturnin !

Celle-ci inspira profondément avant de se tourner vers la blonde. Et elle fut surprise de voir la blonde avec un air aussi coupable.

– Écoute... Je... je regrette. Tu as raison, j'ai tout gâché. Vous avez été tous gentils et... enfin, pardon.

Opal-Saturnin fronça les sourcils, avant d'ouvrir la bouche pour parler, mais Astrid leva la main pour l'arrêter, ses yeux fuyants les siens. Elle fixa le sol, l'air contrarié.

– Je suis venue te parler après que ma... cousine, m'ait envoyée une lettre. Dedans, elle m'a dit que je devais changer, que je devais m'ouvrir aux autres et arrêter de repousser tout le monde. J'ai... j'ai réalisé qu'elle avait raison. Alors j'ai voulu m'ouvrir à toi, parce que... parce qu'il y a quelque chose chez toi qui fais que... enfin, je... j'ai plus confiance en toi qu'aux autres, marmonna Astrid, les joues en feu. Sauf que je suis nulle à ça. Tu sais... du moins, j'imagine que tu sais, mes parents... ils ont passé plus d'année à m'apprendre à détester qu'à aimer. J'ai du mal à faire confiance aux autres et à me confier parce que, parce que les deux seules personnes qui étaient supposées ne jamais me trahir m'ont fait plus de mal que n'importe qui et que si eux ont réussi à me détruire ainsi, alors... alors n'importe qui le peut.

Astrid sentit ses yeux piquer à nouveau. Une boule se logea dans sa gorge, qu'elle tenta de faire disparaître en déglutissant.

– Je suis une peste. Je suis une peste parce que c'est ce qu'on m'a apprise à être. Maintenant, je dois apprendre à être quelqu'un de... décent. Et c'est dur. Je fais ce que je peux et j'ai besoin que tu comprennes que j'ai besoin de temps. Que je fais de mon mieux et que je suis désolée que ce ne soit pas soudain, rapide. C'est... décevant, mais c'est comme ça.

De Mille Couleuvres [FRED WEASLEY FANFICTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant