– Je vous dis que je ne me souviens de rien ! Ils ont du faire un sortilège d'Oubliette, c'est tout.
Astrid leva discrètement les yeux au ciel. Opal-Saturnin s'était réveillée il y a de cela une heure et cela faisait déjà un bon moment que Severus Rogue, Minerva McGonagall et Albus Dumbledore l'interrogeaient sur les évènements de la veille. Et cela faisait déjà un bon moment que la brune maintenait se souvenir de rien. Pourtant, Astrid était convaincue que ses souvenirs étaient intactes.
Elle le voyait à ses mains crispées, qui cramponnaient les draps dans un tremblement incessant. À sa manière de déglutir sans cesse. À la crispation de son corps face à certaine supposition, certaine syllabe. À son regard, jonglant entre les trois professeurs et la porte de l'infirmerie, en passant avec insistance sur Astrid.
Oui, le regard qu'elle portait sur Astrid. Un regard méfiant, suspicieux, menaçant. Si tu as vu quelque chose et que tu parles, je te tue, devait-elle penser. La blonde s'en fichait pas mal. Si elle avait pu faire couler quelques mauvais Serpentards grâce à sa colocataire, elle aurait déjà remplit une feuille avec les noms et les informations qu'elle possédait sur eux. Heureusement pour la brune, elle n'avait rien vu.
Juste un corps, seul et inconscient, meurtri et abandonné.
– Miss Arbutus, si vous avez en votre possession la moindre information...
– Mais je n'ai rien, vous êtes sourds ?! s'énerva Opal-Saturnin.
– Enfin, Arbutus ! s'exclama McGonagall, outrée.
– Ce n'est pas de sa faute, intervint madame Pomfresh. Les remèdes que je lui donne rendent la guérison rapide, mais douloureuse. Ils peuvent mettre les patients à rude épreuves.
Astrid soupira. Encore un mensonge. C'était si commun de mentir... Qui ne se laissait jamais aller à la tentation d'un petit mensonge ? Et qui était-elle pour juger ? Astrid passait sa vie à mentir, elle aussi. Elle ne dit rien, se contentant de suivre ces échanges d'un œil désintéressé.
Les professeurs se regardèrent.
– Si la mémoire vous revient, miss Arbutus... vous connaissez le chemin jusqu'à mon bureau, sourit paisiblement Dumbledore.
– Ouais. Merci.
– Bon rétablissement.
Sur ce, les deux Gryffondors partirent. Ne resta plus que les Serpentards, dont le directeur de ces derniers et son regard sombre et suspicieux. Tiens, ils ne seraient pas de la même famille, lui et Arbutus ? pensa Astrid, moqueuse.
– Je sais que vous savez, Opal-Saturnin. J'espère que vous changerez rapidement d'avis et que vous viendrez nous donner les noms de ceux qui vous ont agressé. Ceci dit... il est étrange de vous avoir retrouvé à minuit passé en dehors de votre chambre... n'est-ce pas ? J'imagine donc que vous n'avez pas respecté le couvre-feu. Ni vous... ni miss Junox.
Évidement, il fallait que ça lui revienne en pleine face. Elle passa ses mains sur son visage fatigué, lasse. J'aurais mieux fait de la laisser mourir dans les bois. Elle savait qu'il était inutile de dire à son directeur de maison qu'elle était partie chercher sa colocataire. Renfermée, elle attendit donc sa sentence.
– Mh... C'est bien ce que je pensais. Pour votre irrespect des règles et du couvre-feu, je retire trente points à Serpentard. Avec cela, vous passerez la soirée de mardi avec notre cher Rusard.
Astrid jura discrètement entre ses dents.
– Toutefois, miss Junox... Vous avez étonnement fait preuve de courage. Je ne soutiens pas vos actes stupidement héroïques mais j'imagine que sans vous, nous aurions perdu une élève, ce qui aurait été regrettable... Ainsi, je donne quarante points à Serpentard.
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De Mille Couleuvres [FRED WEASLEY FANFICTION]
Fanfiction« Voilà ce qui est d'une effrayante beauté chez l'être humain, Harry: nous sommes tous des énigmes plus ou moins compliquées à résoudre, et comme souvent, ce sont celles qui semblent le plus facile à déchiffrer qui se révèlent être les plus dures à...