De Mille Couleuvres [FRED WEASLEY FANFICTION]

Chapitre 10 - Sans queue ni tête

Ils avaient mis au point un plan.

C'était au moins ce qu'il fallait pour oser espérer s'approcher d'Astrid. Aussi, c'était aux jumeaux de s'y coller. Après avoir analyser son emploi du temps et espionné les endroits où elle se rendait après les cours, il avait été convenu que Fred et George s'assiéraient à ses côtés durant une heure de cours qu'ils avaient en commun. Ils tenteraient une approche et si celle-ci se révélait infructueuse, il fallait qu'elle prenne par inadvertance une de leurs affaires, qu'ils mélangeraient volontaire avec les siennes.

Dans le meilleur des cas, ils auraient l'occasion de retourner la voir pour récupérer leurs affaires et lui adresser la parole, et pourquoi pas la défier ou lui faire une crasse pour qu'elle revienne vers eux, plus tard. Dans le pire des cas, dans lequel elle brûlerait leurs affaires ou qu'elle les garderait, ils se conteraient de se venger et cela leur donnerait peut-être l'occasion de faire une paire d'heures de colle à ses côtés.

Il fallait juste qu'ils arrivent à se rapprocher de leur ennemi, pour déterminer ses intentions, savoir s'il fallait l'accuser ou non et l'interroger sur ses activités illicites. En bref, la coincer si c'était bien elle la coupable et sinon, comprendre simplement pourquoi Dumbledore tenait tant à ce qu'Harry et ses amis se rapprochent d'elle.

Et c'est donc dans un cours de potions qu'ils se retrouvèrent mélanger. Heureusement pour eux, Astrid arriva en classe assez rapidement et, Merlin merci, elle partit s'assoir à une place vide, et celles autour étaient tout aussi vides. C'était leur chance ! Ils entrèrent en salle et s'assirent chacun d'un côté de la blonde.

En sentant une présence bien trop proche, elle releva la tête de ses affaires pour voir les immenses sourires de Fred et George Weasley. Ses sourcils se froncèrent instantanément. Que faisaient-ils ici ? A ces places ? Elle ne montra rien de plus que le plis entre ses sourcils pour montrer son incompréhension ainsi que son agacement.

– Il y a d'autres places de libre.

Elle n'avait même pas regardé dans la salle, mais elle l'espérait.

– Oui, mais aucune ne sont aussi bien placées que celles-ci ! sourit Fred.

– On est proche de la porte, au cas où nos potions tournent mal.

– Ou celle des autres...

Loin d'être dupe, elle se doutait bien que cela n'avait rien à voir quant à la proximité de la porte. Elle se contenta de soupirer et de les ignorer. Comme d'habitude, le professeur Rogue entra brusquement dans la pièce, de sa démarque déterminée et tendue.

– Ouvrez votre livre à la page 242.

Une main supportant sa tête, elle fit défiler les pages de l'autre. En la regardant ainsi, désintéressée par un cours et cherchant une page précise dans son livre, Fred ne put s'empêcher d'être perturbé de la voir aussi... normale. Inconsciemment, il se l'était imaginée avec cet air glacial, tournant les pages sèchement, pestant à tout va, dessinant sur sa feuille des élèves de Poudlard qu'elle imaginerait mort.

Non, Astrid ressemblait à présent à n'importe quel élève lambda de Poudlard. Et cela le troubla.

– Eh, Freddie ? T'aurais pas une plume à me prêter ?

Le plan commençait. Fred sourit et fit léviter sa plume jusqu'à son frère, en prenant soin à ce qu'elle passe sous les yeux de la blonde. George trempa la pointe dans l'encrier et ratura sur une feuille lui grimaça. Le stylo vola à nouveau dans le sens inverse.

– Elle ne fonctionne pas. T'en as un autre ?

– Ouais, j'ai ça si tu veux.

Une nouvelle plume traversa le champs de vision de la blonde.