La nouvelle Diane

470 75 0
                                    

« Be the person you needed when you were younger. »

Auteur inconnu

Je regardais avec un sourire aux lèvres le joyeux bazar qui régnait autour de moi. Nous avions tous visité le Temple, enfin le palais, devrais-je dire. Pour le Temple, il n'en portait que le nom, cet endroit ressemblait à un château. Je regardai à nouveau avec le même émerveillement l'immense hall dans lequel je me trouvais, une rangée de piliers blancs, de part et d'autre de la pièce soutenait l'édifice. Des hautes fenêtres faisant toute la hauteur du mur se terminaient en un délicat arc de cercle, le tout agrémenté de dorures. La salle baignait de lumière, qui éclairait le blanc immaculé du sol, des murs. Seul le plafond était différent. Si vous leviez la tête, vous vous retrouviez nez à nez avec l'immensité de la voûte céleste. Avec notre vision surdéveloppée je distinguai chaque petite planète, chaque soleil, ainsi que les amas d'étoiles qui étaient peints sur le gigantesque plafond. De quoi vous faire vous sentir tout petit, croyez-moi...

Les pièces que nous avions visitées étaient chaque fois d'une taille démesurée, à croire que les créatures de l'Ancien Temps étaient des géants, Lara avait pouffé lorsque je lui avais fait part de ma réflexion. Les chambres étaient sobres, de couleur blanche et or. Les salles d'armes et d'entrainement étaient vastes et pouvaient contenir toute notre petite bande.

Il y avait de petites salles d'eau dans certaines chambres, mais pas dans toutes, à la place il y en avait une gigantesque. Elle se résumait à un gigantesque bassin, muni d'une bonne vingtaine de robinets. On avait déjà prévu des roulements.

Mais ce qui m'avait le plus marqué, c'était les salles en l'honneur des anciennes divinités... Dès que je passais la porte je me sentais, comment expliquer, je me sentais en paix, en sécurité, comme si rien ne pouvait m'atteindre. Nous avions essayé de chercher des traces, des informations sur les ou le dieu qu'ils vénéraient mais ce fut en vain... Mis à part des statues d'hommes et de femmes à la beauté parfaite, il n'y avait rien.

Je revins à la réalité lorsque je sentis que quelqu'un me tirait la manche, je baissai les yeux vers Nathan. Je me mis à sa hauteur et lui fis mon plus doux sourire.

— Qui a-t-il, mon cœur ?

Nathan me montra le coussin qu'il portait, ses yeux ambrés me regardèrent avec tristesse.

— Je n'aime pas le coussin, il n'est pas comme le mien... maman savait toujours ceux que j'aimais.

Je lui pris la main et l'emmenais vers le grand escalier.

— Allez, je viens avec toi, je vais te trouver le meilleur coussin du Temple.

Ses yeux se mirent à briller, il jubilait. J'adorais ce petit, un lien éternel venait de se créer entre lui et moi. Nous commençâmes à gravir le large escalier doré qui menait à l'étage. Le Hall contenait quatre portes, deux tout au fond, de part et d'autre de l'escalier, c'était les deux salles de prière, les deux autres étaient directement à droite et à gauche de l'entrée, c'étaient la salle d'armes et les salles d'entrainement. Tout l'étage était composé des chambres, de la réserve de nourriture qui nous servirait de cuisine, de la salle d'eau, et des nombreuses autres salles, dont notre salle de réunion et la magnifique bibliothèque.

La main toujours dans celle de Nathan je me rendis dans la salle entièrement conçue pour tout ce qui concernait le linge (vêtements, couvertures et j'en passe). Léda, qui n'était visiblement pas très heureuse d'avoir ce poste, s'occupait de gérer le monde qui venait lui demander de l'aide. Je masquai un sourire.

Après avoir trouvé, avec beaucoup de difficulté, un coussin qui était au goût de Nathan, je m'empressai de revenir dans le Hall, où tout le monde était rassemblé. Nous avions décidé de nous occuper de la distribution des chambres le lendemain. Cette nuit, nous dormirions tous dans le Hall, c'est pourquoi le sol était jonché de sacs de couchage rassemblés en petit groupe d'affinité. Tout le monde était soulagé de pouvoir dormir tous ensemble, nous étions tous encore sous le choc. Nos cœurs saignaient, les plaies ne se refermeraient probablement jamais, mais il fallait que nous tenions bon, pour tous les autres, pour tous ceux de nos âges qui étaient morts à cause de la folie meurtrière d'un homme, celle de mon âme sœur.

L'Appel de l'Ancien Monde - Tome 1 : La chute de l'AngeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant