CHAPTER THIRTY THREE

185 11 1
                                    

*PDV LUCIANA*

Nous étions lundi matin, et le fait de penser que j'allais voir Harry me noua l'estomac après la façon dont s'était terminée la soirée d'il y a deux jours. Après que je lui avais dis vouloir arrêter, il avait juste hoché la tête, puis avait prit ses affaires et était partit sans un mot de plus. Je ne comprenais pas vraiment qu'il l'ai mal prit sachant que nous n'étions rien d'officiel, je pensais que ça l'arrangerait même, il pouvait bien aller voir qui il souhaitait maintenant, même si cette idée me brisait le cœur, il pouvait avoir n'importe qui de toute façon, personne ne pouvait lui résister, surtout pas moi.

J'étais assise à mon bureau entrain de cogiter quand on frappa à ma porte.

-Qui est-ce ? Demandais-je en espérant que ce ne soit pas lui.

La porte s'ouvrit et Dylan passa sa tête par l'entrebâillement de celle-ci.

-Tu es occupée ? Demanda-t-il timidement.

-Non pas du tout, entre. Lui dis-je, ravie de le voir.

Il entra donc en prenant soin de refermer derrière lui puis vint s'asseoir en face de moi. Aucun de nous ne parla pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'il brise enfin ce silence.

-Écoute, je suis désolé pour ma réaction de samedi soir, c'était puéril, mais je m'inquiète juste pour toi.

-Merci Dylan, mais tu n'a pas à t'inquiéter, je sais ce que je fais.

-Toi peut-être, mais lui, permet moi d'en douter. Je travail pour lui depuis quelques années et je peux te dire que sa réputation n'est plus à faire. Il ne sait pas être correct avec une femme, et que tu te sois laissée séduire ne m'étonne pas, c'est un manipulateur, il sait ce qu'il fait et ce qu'il faut faire pour arriver à ses fins. Crois-moi, rien de bon ne ressortira de tout ça.

Je baissa la tête, je savais qu'il avait raison sur le dernier point : rien de bon n'en ressortira. Pour le reste, le Harry manipulateur, il l'avait peut-être été, mais pas avec moi, j'en été persuadée.

-Écoute, merci de t'inquiéter Dylan, mais vraiment, je sais que je ne dois m'attendre à rien venant de lui, c'était bien clair depuis le début, alors ne t'en fais pas, je ne me ferais pas de faux espoirs.

Il ne dit rien pendant un moment avant de finalement hocher la tête.

-J'espère que ça ne change rien entre nous. Me dit-il alors.

Je lui fis un sourire rassurant.

-Absolument pas, je tiens beaucoup à toi et à notre amitié Dylan.

Il sourit à son tour.

-Tant mieux. Je suis content qu'on ai pu en parler.

-Moi aussi.

-Bien. Je vais devoir te laisser, j'ai un rencard ! Lança-t-il en se levant.

-Un rencard ? Et qui est l'heureuse élue ? Lui demandais-je heureuse de le voir si enjouée.

-Elle s'appelle Katherine. Tu sais, c'est la serveuse du resto de la dernière fois.

-Ah oui, je me souviens. Et bien, amuse toi bien alors ! Lançais-je en lui faisant un clin d'œil.

Il me fit un énorme sourire avant de s'en aller. J'étais contente d'avoir pu arranger les choses entre nous, ça me retirait un poids de la poitrine.

La matinée passa, ainsi que la journée, et je n'entendis pas parler d'Harry, ce qui était étrange. En fin de journée je fis un petit détour pour passer par l'épicerie de mon nouveau quartier pour acheter de quoi manger dans les prochains jours. Une fois arrivée à la maison je lança mon sac par terre et m'affala dans le canapé. Deux minutes après, mon téléphone sonna dans ma poche. Je l'attrapa pour voir que le numéro d'Harry s'affichait. Mon cœur battait à toute allure alors que j'appuyais sur l'icone verte.

-Allô ?

-Luciana, c'est Harry.

Sa voix était lente et semblait lasse.

-Bonjour. Lui répondis-je simplement.

-Peux-tu venir à la maison ce soir ? J'aimerais que l'on discute.

Je soupira. Je redoutais ce moment.

-Parler de quoi Harry ?

-Ne joue pas l'ignorante avec moi Lucia, tu sais très bien de quoi il s'agit. Répondit-il durement.

-Je viendrais quand tu apprendras à me parler normalement. Je ne suis pas à ta disposition en dehors du travail Harry.

-Ne me fais pas croire que tu as quelque chose de prévu. Et si tu ne viens pas, c'est moi qui viendrais.

C'était pire, si il venait ici dans mon petit chez moi, je savais que je craquerais.

-Non, s'il te plais ne viens pas.

-Pourquoi pas ? Il faudra bien que l'on en parle à un moment, si ce n'est pas en privée ce sera au travail.

Je soupira de nouveau.

-Harry...

-Luciana, s'il te plais, viens. Agissons comme des adultes et parlons, il le faut.

Je resta silencieuse un instant. Je savais qu'il avait raison et qu'il fallait qu'on discute, mais j'avais peur de craquer, car pour moi c'était sûr, j'avais des sentiments pour lui qu'il ne partagera jamais, il avait été clair là-dessus. Et je devais me protéger et penser à moi, une telle situation n'était plus possible.

-Luciana, tu es toujours là ?

Sa voix résonna dans ma tête comme une alarme.

-Oui, oui je suis là.

-Alors, si tu ne viens pas pour moi, viens pour Andréa.

-Pour Andréa ? Répétais-je sans comprendre.

-Oui. Tu lui avais promis que tu ferais de l'osso bucco avec elle, elle n'arrête pas avec ça depuis.

Cette femme était adorable et je pouvais au moins faire ça pour elle, après tout, je lui avais vraiment promis cela.

-Très bien Harry, je serais là dans une heure.

-Bien. Je t'attends.

Je pouvais entendre le sourire dans sa voix. Je raccrocha et balança mon téléphone sur le canapé en soupirant lourdement. Bon puisque je n'avais plus le choix, j'allais me préparer.

Double faceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant