CHAPTER THIRTY ONE

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La semaine passa assez rapidement après ces derniers événements. Je ne m'en remettait toujours pas mais heureusement Harry était là et ça m'aidait grandement. Le retour approchait. Le contrat avait été signé et tout était bouclé.

Nous étions entrain d'attendre pour embarquer et Harry semblait tendu, je n'osais pas lui poser de questions mais l'envie était là.

-Viens avec moi. Me dit-il soudainement en me prenant par le bras pour que je me lève.

-Quoi ? Attends Harry je...

Je ne termina pas ma phrase. Nous venions de passer le pas de la porte de la pièce dans laquelle nous étions, et ma famille attendait là.

-A quoi tu joues ? Demandais-je au bouclé.

-Ecoute nous seulement Luciana, si tu ne veux pas répondre pas de soucis mais écoute nous. Me dit mon père en s'approchant de moi mais je lui lança un regard qui le fit reculer aussitôt.

Puis ma sœur fit un pas vers moi à son tour.

-Je sais que tu ne me crois pas, mais je n'ai vraiment pas demandé à ce qu'il aille jusque là. Ça n'efface pas ce que j'ai fais, ni ce que tu as vécue par ma faute bien sûr, mais j'aimerai que tu me crois quand je te dis que je ne te déteste pas, et que jamais je n'aurai pu faire une chose pareil. Si j'avais pu savoir qu'il irait si loin je l'aurait arrêté. Je regrette tellement d'avoir été si égoïste Luciana...

-Tu dis ça parce que maintenant ton fiancé t'en veux. Répliquais-je d'un ton sec.

Malgré tout ce qu'elle me disait je n'arrivais pas à la croire ni même à ressentir quoi que ce soit d'autre que de l'indifférence pour elle.

-Bien sûr qu'il m'en veut, et ce sera sûrement un long chemin pour que ça aille mieux, mais je ne te dis pas ça à cause de ça. Tu es ma petite sœur et malgré tout je t'aimerais toujours. La dernière chose que je veux soit que tu me vois comme un monstre.

-je crains qu'il ne soit trop tard pour ça malheureusement.

Elle soupira.

-Je comprends. Je t'ai dis ce que j'avais à te dire, fais en ce que tu veux maintenant.

Elle recula. Ma mère prit alors sa place et prit mes deux mains dans les siennes avant de me regarder tristement et de prendre la parole.

-Je n'ose pas imaginer ce que tu as traversé mon ange... Cette histoire me brise le cœur, sache juste que je suis désolé de t'avoir caché tout ça, et que pour rien au monde je ne le referais. Tu reste ma petite fille chérie, et je t'aime...

-Pourquoi n'avoir jamais cherché à me retrouver après que vous aillez apprit la vérité papa et toi ? La coupais-je.

-Détrompe toi, nous avons bien essayé, commença mon père, mais ça n'a jamais abouti.

Cette fois je baissa la tête.

-J'ai changé de nom... je ne voulais plus du poids de cette famille sur mes épaules.

Tout le monde eut l'air surprit.

-Je peux te comprendre, même si ça me fait mal de l'avouer.  Souffla ma mère.

-J'ai pris le nom de grand-mère.

-Delpello ?

Je hocha la tête.

-Ça ne m'étonne pas, vous étiez inséparables toutes les deux.

Ma mère serra mes mains dans les siennes. Puis Harry qui était resté en retrait jusque là, déposa la sienne sur mon épaules.

-Nous allons devoir partir. Me souffla-t-il.

Je soupira.

-Je vais avoir besoin de temps pour digérer tout ça. Dis-je en m'éloignant de ma mère pour regarder tout le monde. Mais peut-être qu'un jour je reviendrais et que tout cela sera derrière qui sait.

Un sourire apparut sur leurs visages.

-Prenez soin de vous. Leur lançais-je en me dirigeant vers la porte d'embarquement à la suite d'Harry.

Une fois dans l'avion je me tourna vers lui.

-Qu'est-ce que c'était que ça ? Lui demandais-je alors calmement.

-Je savais que tu serais triste de partir comme ça même si tu ne l'avouera pas, alors je les aient fait venir.

Je resta silencieuse un instant, pensant à comment Harry arrivait à lire en moi si facilement, et c'était déconcertant.

-Merci. Lui soufflais-je tout simplement.

Il me sourit alors. Le vol fut calme, je m'était endormie peu après le décollage. J'était épuisée par toute cette histoire, je voulais juste rentrer à la maison et passer à autre chose. Une fois arrivé à Londres on se sépara pour rentrer à nos maisons respectives, et ce fut étrange mais je le quitta avec le cœur lourd alors que je savais que je le reverrai dès lundi.

J'étais actuellement assisse dans mon canapé à me poser des questions. Qu'est-ce que je ressentais vraiment pour lui ? Qu'est-ce qui avait changé entre nous ? Pourquoi je n'arrivais pas à le sortir de ma tête ? Cette homme était une énigme à lui tout seul et pourtant plus j'apprenais à le connaitre et plus je voulais en savoir. Il était devenu une personne importante dans ma petite vie, ça je ne pouvais le nier. Il connaissait désormais tout de moi, mon vécu, mon passé, et je n'en ressentais aucuns problèmes, la seule personne qui me connaissait autant jusqu'ici était Jake et maintenant il avait de la concurrence. Je lui faisais tellement confiance alors que je savais que ça pouvait à tout moment se retourner contre moi, je ne m'étais jamais confiée comme ça avant, j'étais faible face à lui, je le savais, mais en même temps il m'aidait tellement sans même le savoir.

J'aimais passer du temps avec lui, il était agréable quand il n'était pas contrarié. J'aimais sa voix rauque du matin, ses mains sur mon corps, ses yeux clairs, ses bouclettes brunes, ses lèvres roses, j'aimais tout de lui, il se rapprochait de l'homme parfait. Je secoua la tête et sortis ces pensées, il ne fallait pas que je m'attache à lui de la sorte, c'était risqué pour moi et mon petit cœur, sachant qu'il ne ressentirait jamais ce genre de chose pour moi.

Je me leva et décida d'aller me faire couler un bain. L'eau chaude me fit du bien et j'arriva enfin à me détendre et même à m'endormir mais de toute façon c'était le week-end et je n'avais rien de prévue si ce n'était rendre visite à Jake qui me tueras si je ne lui racontait ce qu'il s'était passé.

Je dériva de nouveau vers le bouclé. Je me demanda pourquoi il était tant repoussé par l'idée d'aimer quelqu'un, qu'est-ce ce que cette pauvre fille d'Emma avait de plus que moi pour qu'il l'ait aimé si intensément, et est-ce qu'un jour il se laissera aller à aimer de nouveau ? Si c'était le cas, la femme qui réussira à le sortir de sa carapace sera une femme chanceuse, et au fond de moi je savais que j'étais déjà morte de jalousie mais la vérité c'était qu'un jour, je trouverais surement moi aussi quelqu'un et ce que nous avons Harry et moi fera partit du passé, tout cela devra bien prendre fin non ?

Je soupira. J'avais réussi à me ruiner encore plus le morale.

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