24. Minuit noir

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Lorsque vint, comme chaque année, l’heure fatidique des annonces, à minuit précise, j’aurais pu, alors que c’était mon tour, annoncer une multitude de choses. Sans parler de toutes celles arrivées durant le courant de l’année, j’aurais pu ne pas savoir où commencer, ne serait-ce que par celles ayant animé mon mois de décembre. J’aurais pu parler du fait que j’avais pété un plomb, décidant de claquer la porte du studio des One direction derrière moi, sans regarder derrière, ne serait-ce que pour prendre des nouvelles de mes camarades que j’abandonnais lâchement juste avant les fêtes. J’aurais pu parler des raisons de ce départ, pour qu’on me comprenne, qu’on arrête de me juger, en ne citant que comme l’exemple l’horrible tournage qu’avait été ma vidéo de départ, et du fait qu’ils ont dû coupé tout l’avant au montage pour n’avoir pas l’air de gros cons devant le monde entier. Ensuite, j’aurais pu citer Etoilée, le fait que j’en sois tombée amoureux, déjà lorsque j’avais eu la chance de l’entrevoir dans la flaque d’eau s’étant créée devant moi au début du mois, puis avec  tout ce qu’elle avait fait pour m’aider, renforçant mes sentiments à son égard. Mais je n’avais pas envie de m’étaler, je n’en avais jamais eu envie : je n’étais pas fort pour cela. Pas fort pour communiquer mes émotions, que ce soit sur papiers, comme en vrai. Lorsque je le faisais, c’était tellement rare que cela méritait d’être noté. Comme cette nuit dans ce café avec cette fille, qui est restée la femme de ma vie depuis. Alors, quand je me suis levé, pour prononcer les quelques mots résumant mon année et ses nouveautés, je me suis exclamé :

-          Je suis enfin heureux.

Douce Etoilée // z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant