16. Des cendres du jour.

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-          Dans le contrat, il est stipulé que tu dois nous donner tout nous divulguer ce qui concerne ta vie publique, mais aussi privée, voulut me rappeler mon patron, un cigare entre les doigts, tentant de se montrer imposant par des manies de personnes importantes, censées me faire redescendre d’un étage, pour revenir à la raison, enfin, à la sienne, celle qui lui convient. Nous devons savoir où tu es, avec qui, et qui est cette personne n’importe quand, n’importe où. On doit savoir plus ou moins ce que tu as fait, ce que tu as dit, et ce que les autres personnes en présence ont pu penser, pour agir en conséquence lors de votre rencontre. Nous devons connaitre l’image que tu dégages à tout moment, Zayn. Nous devons veiller à ce qu’elle soit parfaite, clean, et cela pour ton bien. Pour le bien de ta carrière, de la suite de celle-ci, et de la suite de ta vie qui en dépendra, tu sais ? Nous le faisons pour toi.

-          Et si je n’avais plus envie que vous vous occupiez de moi ? Et si j’avais envie de m’occuper de moi-même tout seul ?

Il rit deux minutes, vite rejoint par les moutons qu’étaient ses employés, avant d’écraser son immense cigarette brune dans son cendrier, alors qu’il venait tout juste de l’entamer. Une fois fait, il pose ses coudes sur la table, posa sa tête entre ses mains, et me regarda avec dédain et mépris, comme il avait toujours eu le don de le faire. Les autres tentèrent de l’imiter, comme pour gravir eux-aussi les différentes et grandes marches des catégories sociales, pour me surpasser et me faire chuter. Cependant, s’ils savaient : j’étais comme tout le monde. Et à ce juste titre, ils étaient comme moi, et comme mes fans. Rien de plus. Et si d’habitude, je ne le voyais pas ainsi, tressaillant devant ce type d’attitude, souvent réservée à d’autres personnes du groupe qu’à moi, petit ange de l’équipe comme ils m’appelaient, ce jour-là, cela  ne me fit plus rien : j’avais grandi, muri, et il était tant pour moi de me délibérer des chaines que je n’aurais jamais dû m’imposer.

-          Tu sais ce que ce n’est pas possible.

-          Rien n’est impossible, très cher, répondis-je alors froidement, installant un silence gênant dans l’assemblée. Et ce n’est pas en tentant de m’en dissuader que vous arriverez à me faire croire le contraire. Je pense n’être désormais plus assez con pour me laisser guider par des fantômes de fumées de cigares. La candeur de mes propres cigarettes me suffit. Si je reste, je ne veux plus me faire traiter comme un con.


"J'arriverai à redevenir maître de ma vie et de ma carrière. Et je vais faire changer ses foutues clauses du contrat. Elles ne seront plus que des cendres de jours trop éclairés."

Douce Etoilée // z.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant