Douce Etoilée // z.m

25. Boudoir - fin.

-          Mais en fait, les enfants, pourquoi désiriez-vous entendre cette histoire ce soir en particulier ? demande Zayn, alors qu’il est accoudé sur le cadeau que ses bambins ont voulu qu’il ouvre seulement après son discours.

-          Ce n’est pas nous qui le voulions, c’est maman.

Celui-ci hausse un sourcil, en entendant la réponse de son fils de dix ans. Il lâche même son boudoir, qu'il s'apprêtait enfin à manger après la longue attente qu'il avait endurée durant son étalage : comme par hasard, il avait fallu qu'il le prenne juste avant qu'on lui pose cette question fatidique qui allait prendre tant de temps à éclaircir. En effet, cette phrase, dite par son petit mec ne répond pas à la question  qu’il se pose depuis une bonne demi-heure - ne le laissant en tous cas pas indifférent - en ce soir de Noël, alors que toute la petite famille se trouve au pied du sapin. Toute la petite famille, sauf Etoilée, d’ailleurs, qui s’est levée pour partir aux toilettes quelques minutes plus tôt, et qui n’est finalement jamais revenue. Alors qu’il ne l’a pas remarqué précédemment, captivé par ses souvenirs, et le regard de ses deux garçons l’écoutant avec attention, n’ayant jamais été au courant de l’ancienne vie tumultueuse de son père, tout d’un coup, cette absence lui semble inquiétante. Parce qu’il la connait, la demoiselle : toujours là pour l’aider, et cela de toutes les manières possibles, mais pas forcément les plus agréables, et pourrait-on même dire les meilleures. Elle était et reste une pro des surprises, elles n’étaient pas toujours excellentes. Alors, il décide de se relever pour la trouver. Pour cela, il doit poser l’emballage qu’il a sur les genoux par terre, pour pouvoir avoir les jambes libres lors de son mouvement pour que ses pieds touchent de nouveau le sol de manière normale. Et là, il remarque un nouvel élément qui lui colle la boule au ventre : il n’y a rien hormis le carton et l’emballage dans la boite. Il n’a pas senti le moindre poids en la soulevant, et n’a de plus entendu aucun bruit. Elle avait bien organisé son coup : la portant à lui sans qu’il ne puisse la toucher, il n’a pas pu appréhender cela auparavant.

D’un coup, ses mouvements sont plus rapides. Mais qu’est-ce qu’elle a fait encore ? Il n’a pas le temps de l’appeler pour la première fois, malgré qu’il soit de nouveau sur ses deux pattes, pour que la porte d’entrée s’ouvre, et qu’il mette sa main devant sa bouche :

-          J’espère qu’ils ne t’ont pas gâché la surprise, dit-elle en entrant en premier. Parce que tu peux aussi être heureux avec eux désormais.

Il ne les a pas vu depuis six ans : six longues années durant lesquelles il n’a pas donné la moindre nouvelle, et durant lesquelles il n’en a pas reçu non plus. Il n’a vu que quelques photos, quelques vidéos, quelques enregistrements vocaux et des directs dans les médias pour satisfaire sa curiosité, mais il savait mieux que personne que cela ne reflétait pas leur vraie image. Cela lui avait fait mal au cœur. Et non pas seulement les premiers temps, comme il le croyait, se disant que cela passerait. Non, tout le temps, tout au long de cette longue absence dont il avait été initiateur. Oui, ils lui ont manqué. Même s’il n’a jamais voulu l’admettre. Même à Niall, qui est aussi là pour finir, et qui a été le seul avec qui il a gardé contact, devenant même le parrain des deux futurs hommes assis devant le grand arbre de Noël. Pourtant, voilà qu’ils sont là : Harry, Louis, Liam dans son entrée. Et Niall. Et lui aussi. Les One direction comme d’entant. Et malgré tout ce qu’ils ont à se dire, Zayn s’approche d’eux, et les serre dans ses bras, sans manquer de mettre sa femme dans l’étreinte :

-          C’est un des meilleurs cadeaux de Noël au monde. Après le premier baiser d’Etoilée, murmure-t-il, faisant rire toute la galerie.

Une année de plus, l’annonce qu’il aurait pu faire à minuit, était qu’il était vraiment heureux, oui, vraiment. Comme si tout était enfin rassemblé pour qu’il ait une période de vie, voir une vie tout court, parfaite.