37- Le début des problèmes

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Je laisse l'eau à température ambiante couler sur ma peau, évacuant mon stress et mes craintes. La douche est toujours le meilleur moyen de décompresser, avant une longue journée. Je passe une main sur mon visage, frotte frénétiquement ma peau et fredonne l'air d'une chanson entêtante. Le miroir se recouvre de buée et je sors de la douche.

Je passe une serviette en coton blanc sur mon corps et essuie le miroir du revers de la main. Je dévisage quelques secondes mon reflet, perplexe.

-Oublie le passé et profite du moment présent, murmuré-je à moi-même.

J'esquisse un sourire avec conviction et repousse le sentiment de culpabilité qui m'envahit. Cela ne sert à rien de ressasser les mauvais souvenirs et d'arrêter de vivre, la culpabilité te rongeant de l'intérieur. J'ai choisi de participer au plan d'Amanda, mais je me suis retiré avant que ça ne devienne dangereux et vicieux.

J'enfile des vêtements, préalablement choisis et lisse le devant de mon tee-shirt. J'applique une légère couche de mascara sur les cils du haut, du blush sur mes pommettes et du baume à lèvre sur ma bouche. Je détache mes cheveux et les ébouriffe sauvagement. J'épie ma tenue à travers le miroir, veillant à ne pas paraître trop « petite fille », les lèvres pincés.

 J'épie ma tenue à travers le miroir, veillant à ne pas paraître trop « petite fille », les lèvres pincés

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Je n'ai pas vu Hunter depuis une journée seulement, pourtant ça m'a paru être une éternité. La sensation de ses lèvres sur les miennes et de ses doigts sur ma peau m'ont hantés tout le temps que j'ai passé loin de lui. La veille, les minutes ont été longues et le temps semblait s'écouler lentement.

Lorsque je l'ai quitté samedi, j'ai senti un vide étrange s'emparer de moi. Sa présence me manquait et me tourmentait. Ses caresses sur la base de ma mâchoire et son souffle chaud sur mon visage me hantait et je ne songeais qu'à le revoir.

Cependant, le doux souvenir de ses baisers n'est pas suffisant pour faire taire mes doutes. Que somme-nous, à présent ? Nous venons de franchir le cap de la simple complicité troublante qui nous liés. Nous ne pouvons nier que nous nous sommes embrassés. Ces baisers signifient beaucoup pour moi.

Je secoue imperceptiblement la tête, souhaitant mettre de côtés mes craintes et mes doutes. Je sors de la salle de bain, apprêtée et revigorée. J'attrape mon sac de cours sur le lit, ouvre les rideaux et éteins la lumière aux éclairages feutrés.

Je descends les escaliers avec énergie, une main plaquée sur la lanière de mon sac. Les semelles de mes converses claquent sur le parquet et le chant des oiseaux résonnent à travers les fins murs de la maison, passants par la fenêtre ouverte de la cuisine.

Je m'arrête à l'entrebâillement de la porte de la cuisine, dévisageant quelques instants le profil de ma mère. Elle pivote dans ma direction, plaquant un sourire éclatant sur son visage fatigué.

J'arque un sourcil, rancunière et vexée par ses paroles, samedi matin. Je ne lui ai pas adressé la parole, depuis que j'ai quitté la maison en pleure, sous la pluie. C'est la première fois qu'elle m'adresse la parole, depuis que je suis rentrée.

Coup Monté (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant