La porte de l'hôpital psychiatrique se referme dans notre dos et un courant d'air frais me fait frissonner. En plein mois de juillet, les températures restent frileuses et l'air humide. Cette région du pays est définitivement une des plus pluvieuse et nuageuse. Le parking dégage une odeur d'égout et de sombres nuages recouvrent la ville.
Aux côtés d'Hunter, je traverse le parking douze places et frictionne mes bras par-dessus mon tee-shirt à manches longues. L'ombre de la bâtisse dans notre dos s'élève par-dessus nos épaules et les phares de la berline d'Hunter clignotent lorsque qu'il déverrouille la voiture à distance.
Dès lors que nous sommes sorties de la salle commune de l'hôpital, Hunter s'est tu et n'a plus ouvert la bouche. Ses doigts jouent nerveusement avec son trousseau de clé et leur tintement métallique me donne la migraine. Cependant, ma bonne humeur est plus persistance qu'un simple mal de crâne.
Nous nous engouffrons dans le véhicule, Hunter derrière le volant. Je m'installe sur le siège passager et frissonne à nouveau en constatant la fraîcheur infernal de ce mois de Juillet. Le brun allume directement le chauffage et démarre la voiture. Sans réfléchir, je pose ma main gelée sur la sienne et l'incite à retirer ses doigts du volant. Il relâche la pédale et me dévisage, incrédule.
-Tu peux te confier, dis-je en arquant un sourcil, ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre sa sœur dans un hôpital psychiatrique.
Le jeune homme secoue la tête et esquisse un sourire, touché par mon inquiétude. Ses doigts recouvrent les miens et viennent réchauffer ma main gelée par le froid.
-Ce n'est pas la première fois que...
-Officiellement, répliqué-je en le coupant. Avant aujourd'hui, tu ne lui avait jamais adresser la parole comme un frère à sa sœur.
Il pince ses lèvres, soudain contrarié et détourne son regard du mien, jugeant intéressant d'observer par la vitre de ma portière. Je soupire et roule des yeux, désabusée par sa puérilité.
-Je t'en prie, poursuivais-je en plaquant ma deuxième main sur sa joue et en l'incitant à me regarder dans les yeux. Ne me tient pas à distance de tes sentiments.
La supplice dans mes yeux le désarçonne et il cligne à plusieurs reprises ses paupières, désorienté.
-Ne rentrons pas dans le rôle du couple abusé, achevé-je en caressant affectueusement sa joue.
Hunter soupir, vaincu et éloigne ma main de son visage en la coinçant entre ses doigts, à lui. Un halo de lumière traverse la vitre du pare-brise et vient éclairer le visage du jeune homme, qui plisse légèrement les yeux, aveuglé par la luminosité.
-C'était étrange, finit-il par avouer. J'avais déjà croisé cette fille dans les couloirs, mais sans jamais la voir. Et d'être assit en face d'elle, en sachant qu'elle est ma sœur, c'est déconcertant.
J'hoche la tête, soulagée qu'il se livre à moi. Ses mots franchissent ses lèvres sans retenu et son cœur m'offre une confiance dont je n'avais pas connaissance.
-Je n'arrive pas à concevoir que mes... nos parents l'ai abandonnée. Et maintenant, je comprend la colère qui l'habitait, vis-à-vis de moi.
La tolérance du brun me surprend délicieusement et j'esquisse un sourire tendre à son intention.
-C'est normal d'être bouleversé, expliqué-je d'une voix calme. A ta place, beaucoup de personnes auraient craqués.
Il secoue la tête, fronçant ses sourcils de contrariété.
-Il n'y a pas que ça, proteste-t-il. D'un côté, le déménagement d'Olivia m'a blessé. Et puis, la situation compliqué entre Jake et Hope me gêne.
Je baisse les yeux sur nos doigts emmêlés, mes joues rougissant légèrement. La culpabilité accentue ma migraine et je retire mes mains de celles d'Hunter. Depuis les révélations d'Amanda, Hope et Jake ne se sont pas remis ensemble, ce qui est concevable. D'un autre, Olivia n'a jamais retrouvée sa complicité avec Hope, et Jake ne lui a plus jamais adressé la parole. C'est certainement pour cette raison qu'elle s'est retrouvée dans une université à Chicago. D'une certaine manière, c'est de ma faute, car sans moi, personne n'aurait jamais rien su du baiser volé entre Olivia et Jake. Et, ils ne se seraient pas tous retrouvés séparés dans différentes universités, qui normalement, n'étaient pas leur premier choix. Seuls Nash, le seul qui ne m'est jamais quitté, va poursuivre sa vie à Mendley, en travaillant officiellement au glacier où nous nous sommes tant de fois retrouvés.
-Et puis, poursuit-il d'une voix nasillarde, je regrette de partir à Columbus sans toi.
-Dans un an, je te rejoindrai et nous pourrons tranquillement poursuivre notre relation.
Le brun glousse, relevant mon menton du bout des doigts. Ses yeux plongent dans les miens et animent en moi un brasier, qui à présent, m'est familier.
-Un an, souffle-t-il, c'est trop long.
Son visage s'approche doucement du mien, ses lèvres s'entrouvrant, prête à accueillir les miennes. Le parfum poivré du jeune homme m'enivre instantanément et je clos mes paupières, prête à accueillir ses lèvres.
Malheureusement, la sonnerie de mon téléphone se met à sonner dans l'habitacle et je grimace, m'excusant auprès du brun. Je me redresse correctement sur mon siège et plonge ma main dans la boite à gants, où j'attrape rapidement le cellulaire. Sans prendre la peine d'identifier l'appelant, je décroche et plaque le téléphone à mon oreille.
-Allô ? demandé-je d'une voix essoufflée.
-June, répond une voix qui m'est familière, c'est papa. Je suis à Mendley en ce moment, si tu acceptes, nous pourrions prendre un café ?
______
C'est définitivement la fin de cette aventure !
J'espère que vous avez aimé lire ce livre comme j'ai aimé l'écrire, et que vous ne regrettais aucun détail.
Je remercie les personnes qui ont suivis cette histoire durant son écriture, et ceux qui la liront à l'avenir.
N'oubliez pas qu'il est important de réaliser ses rêves et d'affronter ses peurs pour atteindre ses objectifs !
Je vous aimes !
<3 <3
VOUS LISEZ
Coup Monté (terminé)
Teen FictionJune Brown emménage à Mendley et sympathise tout de suite avec Amanda Davis. Très rapidement, elles deviennent proches et Amanda propose à June de jouer à un jeu. -Introduire la bande des populaires et les détruire de l'intérieur. June accepte, et...