21- Supermarket Partie 2

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-Je n'ai pas besoin de toi.

-Vraiment ? Tu es sûre de savoir où tu vas, là ?

Je tourne la tête vers la rue qui s'étend dans l'obscurité. Je ne sais même pas où je suis.

-Tu n'as même pas de quoi payer un paquet de chips. Remarque-t-il en détaillant ma tenue.

Je croise les bras sur ma poitrine, contrariée de ne pas pouvoir répliquer car il a raison.

-Je ne veux pas monter avec toi.

-Arrête de faire l'enfant, June.

Je tourne brusquement la tête vers lui, agacée par sa pique.

-Moi, une enfant ? Tu es mal placé pour dire ça.

Un son rauque s'échappe de ses lèvres, m'énervant un peu plus. J'ouvre la portière et m'engouffre dans la voiture, sans la refermer. Je fais face au brun, en pointant sa poitrine de mon index.

-Qu'est-ce qui te fais rire ? Tu te moques de moi ?

-Tu te prends trop la tête.

-Je ne me prend « pas trop la tête », je ne te fais juste pas confiance.

Son visage affiche une expression amusée, me jaugeant silencieusement.

-Je suis une personne de confiance, pourtant.

-Ça, j'en doute. Dès que l'occasion se présentera, tu me descendras.

Un rire jaune s'échappe de ses lèvres charnues, je le fixe froidement. Il se penche sur son siège, me faisant sursauter et passe son long bras devant moi pour fermer la portière. Une effluve de son odeur masculine me chatouille les narines. J'essaie de rouvrir la porte mais sa main accroche fermement la mienne. Ses yeux se plantent dans les miens, me mettant silencieusement en garde. Je capitule.

-Je t'emmène, clame-t-il en démarrant la voiture.

-Hunter ! Non !

Il m'ignore et fait demi-tour, repasse devant la maison de Nash et continu tout droit. J'attache ma ceinture. Ses doigts sont pressés autour du volant en cuir, et ses phalanges blanchissent.

-Tu comptais vraiment aller acheter de l'alcool, toute seule, dans une direction inconnue et dans cette tenue ? Me demande-t-il après plusieurs secondes de silence.

Je hausse les épaules, tirant sur le tissu de ma robe pour couvrir mes cuisses.

-Je... Je cherchais juste à échapper à une situation gênante, et sur le coup, ça m'a semblé être la meilleure option.

-C'était idiot de ta part.

-Je me passerai bien de tes commentaires, là.

Il soupire, lassé par mon comportement inlassablement puérile.

-Tu n'arrêtes jamais ?

Je fronce les sourcils et l'invite à continuer, tandis qu'il quitte le cartier.

-D'être sur la défensive.

-Je ne suis pas sur la défensive.

Il me jette un coup d'œil, et je grogne.

-Bon, j'avoue que je suis sur la défensive. Mais tu ne me laisse pas le choix.

-Je ne te laisse pas le choix ?

-Tu es un garçon... horripilant, détestable et lunatique.

-Tout ça ? Demande-t-il ironiquement.

Coup Monté (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant