Chapitre 9

468 37 5
                                    

Papa et maman s'étaient rencontrés alors qu'ils étaient ensemble en erasmus dans le même pays. Ils avaient tous les deux atterri dans la même famille alors que maman n'avait que 18 ans et papa 21 ans.

Ça avait été le coup de foudre immédiat selon papa. Maman elle ne partageait pas réellement son avis. Quand elle l'avait vu pour la première fois, bien que très séduisant, elle ne voyait pas en lui quelqu'un avec qui elle aurait pu envisager l'avenir et voire même, fonder une famille. Ils ne venaient pas des mêmes milieux sociaux et n'avaient pas grand chose en commun.

- Ton père était un gosse de riche Anna. D'ailleurs, il l'est toujours. Il a toujours vécu dans l'abondance et était gâté jusqu'à l'os. Moi c'était différent, j'ai grandi dans une famille très modeste. Je comprends ce qu'est le manque, le fait de ne pas se permettre quelque chose que l'on désire vraiment. M'avait dit maman un soir lorsque nous discutions dans la cuisine.

- Oui mais tu n'as pas pu résister à ma beauté d'Apollon. Avait rétorqué papa en entrant à son tour dans la pièce.

En fait, maman était loin d'être amoureuse de lui à l'époque de leur rencontre. Après une nuit ou ils étaient rentrés assez éméchés d'une soirée, l'attirance qu'ils éprouvaient l'un envers l'autre avait pris le dessus. La nuit où tout avait basculé pour eux.

Deux mois plus tard, le test de grossesse de maman était positif. Elle en avait été dévastée. Papa lui était beaucoup plus serein. Pour lui, la paternité n'était pas un problème.

Maman n'avait même pas encore commencé ses études et la dernière chose qu'elle désirait, c'était d'avoir un enfant. Mais papa avait réussi à la convaincre qu'il assumerait ses responsabilités jusqu'au bout et qu'il ne la laisserai pas tomber.

Au fur et à mesure de sa grossesse, maman s'était mise à éprouver des sentiments pour papa. Il était tellement attentionné, tellement gentil avec

elle que petit à petit, elle avait commencé à baisser la garde. 

Elle avait éprouvé des réticences à mon sujet jusqu'à ce que je sorte de son ventre et que l'infirmière me pose sur elle. "A partir de ce moment, j'ai su que tu étais la plus belle chose qui me soit arrivée", m'avait - elle avoué.

Comme papa le lui avait promis, il avait assumé toutes ses responsabilités en partie avec l'aide de son père. Il avait continué à faire ses études et avait très vite repris l'affaire de mon grand père. Maman prenait des cours à domicile et ils s'étaient vite rendus compte qu'élever un enfant n'était pas si difficile que ça. Ils en voulaient un deuxième.

Pendant des années, ils avaient essayé d'avoir un deuxième petit bout sans y parvenir. Maman avait un problème d'ovulation et d'autres complications dont je ne connais pas le nom. Après plusieurs tentatives de fécondation artifielle, ils avaient fini par choisir d'avoir recours à une mère porteuse, même si les risques étaient élevés. On voit souvent des cas où la mère porteuse s'en va avec l'enfant et les parents n'y peuvent rien. Ils ont eu beaucoup de chance.

Jamie leur ressemble comme deux gouttes d'eau. Il a les cheveux blonds cuivrés de maman et les yeux gris/verts de papa. Chaque fois que je le regarde, je me dis qu'ils ont tous les deux laissé leur empreinte à travers mon petit frère. Une façon de veiller sur nous peut être.

♧♧♧

- Ça fait longtemps que nous n'avons plus fait de sortie ensemble. Tu ne trouves pas ? Et si on allait manger des sushis ? Me propose Cam alors que je suis alongée sur mon lit.

- Tout ce qui est viande et poisson cru, ce n'est pas mon truc.

- Eh bien, tu commanderas autre chose. Allez Anna.

SéquellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant